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Des choux « grave zen »

14/02/2020

2167 vues

Après Magescq, Mimizan. Le second site ETAL 40 accueille depuis janvier un couple de jeunes maraîchers décidés à contribuer à une agriculture locale et de qualité.

Pauline Pellegrini est dans «  la zen attitude ». Cette ancienne infirmière et son compagnon, Yann Leconte, se sont installés en janvier à Mimizan sur le second site ETAL 40 des Landes après celui de Magescq. Le bout d’un long tunnel de reconversion professionnelle : « après 4 années de réflexion, de formation, traversées de moments de doute, on a enfin mis le pied dedans. J’ai suivi une formation en maraîchage biologique, on s’est fait la main dans des jardins communaux dans le Doubs, où nous habitions. On souhaitait s’installer dans le Sud-Ouest qu’on connaissait à travers des vacances et des amis. Et sur le site «  Terre de liens », nous avons repéré l’annonce d’ETAL 40. »

Le dispositif Espaces Tests Agricoles Landais, mis en place par le Département, permet à de jeunes maraîchers de tester pendant 3 ans leur projet agricole. Pauline et Yann disposent d’1,5 hectares de terrain incluant deux serres, d’équipements agricoles mutualisés et d’un accompagnement administratif, technique et humain. De quoi optimiser le démarrage : « le Département veut soutenir l’agriculture de proximité, biologique, par le biais de petites exploitations. On s’inscrit complètement dans cette démarche. On est guidé par la volonté de reprendre en main notre alimentation », assure Pauline.

Pauline Pellegrini et Yann Leconte

La nouvelle exploitation s’appelle «  Les Choux graves » parce que « les choux raves sont un de nos légumes préférés, on aime grave ! ». Le couple, qui a obtenu la certification agriculture biologique début février, compte faire pousser une trentaine de légumes : toutes sortes de choux, bien sûr, mais aussi tomates, aubergines, oignons, radis, salades, etc. : « On a réussi à gérer plus ou moins les circuits de vente. Yann était commercial et il a déjà réussi à convaincre des magasins spécialisés, des AMAP, un restaurateur, des revendeurs. Et nous comptons nous-mêmes vendre sur les marchés. »

Le terrain a été mis à disposition d’Etal 40 par Ivan Alquier, un agriculteur retraité, convaincu que les paysans doivent devenir acteurs de la problématique foncière. Pauline et Yann se familiarisent avec un nouveau terroir, sablonneux, niché au milieu de la forêt. «  La terre est bonne, avec un taux de matière organique tout à fait correct. Le sable a ses avantages et ses inconvénients, tout comme l’argile que nous étions habitués à travailler. De toute façon, on sait que dans l’agriculture il y a de belles histoires et d’autres plus compliquées, il faut faire la part des choses. J’aimerais manger du bio, mais ça ne tombe pas du ciel, il faut s’y mettre pour savoir si c’est viable. »

On est en plein dans la philosophie d’ETAL 40 : aider les jeunes maraîchers à faire leurs armes. À côté des « Choux graves », un second lot sur le site de Mimizan attend preneur.

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