Cette fonctionnalité n'est disponible qu'aux utilisateurs disposant d'un compte personnel.
Veuillez vous connecter ou créer un nouveau compte
Attention !
Cette fonctionnalité n'est disponible qu'aux utilisateurs disposant d'un compte personnel.
Veuillez vous connecter ou créer un nouveau compte
21/09/2020
439 vues
Catégorie(s) de la page :
Son treizième roman, Et les vivants autour (Ed. Belfond), est sorti une semaine avant le début du confinement, autant dire que la promotion fut stoppée net. « Une grande partie de mon travail se fait dans la solitude, on est toujours en proie aux doutes, à la fragilité, alors tout le côté promotionnel, les salons, les rencontres dans les librairies au contact des lecteurs, sont des moments agréables que j'aime beaucoup et qui nous ont manqué », confie Barbara Abel, avouant une appétence particulière pour les petits salons comme Vieux-Boucau « où on vend moins de livres certes, mais où on gagne en relationnel, dans l'échange ».
A quelques jours du Polar se met au vert, dédié au polar francophone en écho aux 50 ans de la Francophonie, l'auteure belge espère donc de tout cœur être à nouveau là, observant l'évolution de la Covid-19 dans les Landes au vu des conditions de quarantaine imposée par le gouvernement de son pays au retour de zones rouges.
Invitée d'honneur de l'édition 2020 au côté des Français Colin Niel et Titaua Peu venue de Tahiti, Barbara Abel doit animer vendredi soir une séance de projection du film Duelles, adaptation de son roman policier Derrière la haine. Le samedi, entre deux dédicaces, elle sera au centre de la table ronde « Sombre famille ». La famille, « c'est vraiment la géographie de la totalité de mes romans », « un microcosme où toutes les émotions sont exacerbées », « un cadre intime, dans lequel on peut facilement s'identifier, avec des gens ordinaires à qui il va arriver quelque chose qui sort de l'ordinaire ».
Malgré la classe à faire à ses enfants à la maison, Colin Niel a, lui, réussi à profiter du confinement pour achever son dernier ouvrage, Entre Fauves, qui vient de sortir aux Éditions du Rouergue, entre chasse au lion et chasse à l’homme, vallées d’Aspe et d’Ossau dans les Pyrénées enneigées et désert du Kaokoland en Namibie.
Dans cette situation de crise, « on reste tous mobilisés, auteurs, éditeurs, organisateurs de salon », souligne cette grande voix de la littérature noire d’aujourd’hui qui sera pour la première fois à Vieux-Boucau : « le livre est un objet culturel qui reste accessible quelle que soit la situation, et la crise a réveillé des envies de lecture chez certains, c'est encourageant ».
En revanche, difficile pour Colin Niel de commencer son nouveau roman. « Il nécessite des déplacements en Guyane que je n'ai toujours pas pu faire. Pour moi c'est très compliqué vu la manière que j'ai de travailler sur mes livres, en voyageant. Faire à distance, par téléphone, n'est pas satisfaisant ». La plupart de ses romans se passent en effet dans « un ailleurs » par rapport à la métropole. D'où l'idée de la table ronde du dimanche à laquelle il participera : « Ici, ailleurs... l'envers du décor ». « Plus que l'envers du décor, dit l'auteur, c'est la perception du décor naturel par le personnage du roman qui est intéressante, le rapport de l'homme au milieu naturel dans lequel il évolue. La forêt amazonienne sera, selon les personnages, un territoire angoissant et fermé ou un milieu presque accueillant pour chasser, boire, se nourrir... »
À Vieux-Boucau, il sera aussi question de conformismes bousculés et de grandes affaires criminelles dans les Landes lors de ces deux journées entre lecture, escape game et « écho photographique d'une langue qui voyage ».
Le saviez-vous ?
Pour lire ou relire des romans noirs des nombreux écrivains présents au Salon du polar de Vieux-Boucau, rendez-vous aussi à la médiathèque la plus proche de chez vous et sur la médiathèque numérique des Landes.
Les sites du département