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21/08/2020
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Il y a 5 ans, Pavel Sivakov prenait la 5e place du Tour des Landes s’achevant alors à Tartas. Le 29 août, le jeune Russe de l’équipe Ineos sera au départ du 107e Tour de France à Nice afin de soutenir son leader, Egan Bernal, dans la conquête d’un second sacre consécutif. Un passage éclair entre deux mondes, qui n’est pas si rare. Parmi les cyclistes professionnels en activité, Lilian Calmejane, vainqueur d’étape sur le Tour et la Vuelta, Imanol Erviti, solide équipier chez Movistar, ou encore Mickaël Delage, pilier de l’équipe Groupama – FDJ, ont fourbi leur coup de pédale sur les coteaux de la Chalosse et appris l’art délicat de la bordure le long du littoral.
Deux ans avant son titre de champion du monde espoir, Romain Sicard avait disputé l’édition 2007 du Tour des Landes au sein de l’équipe GSC Blagnac. Le Basque de l’équipe Total Direct Energie n’en garde que des bons souvenirs : « Nous dormions dans un confortable chalet mobil-home. La course était bien organisée, et le plateau très relevé, avec notamment les Vendée U de Sébastien Turgot et Damien Gaudin. De mémoire, il y avait pas mal de monde pour le chrono à Tarnos le dernier jour. Et l’étape dans la Chalosse était très exigeante, ce qui démontre que les Landes ne sont pas aussi plates que cela ! »
Depuis sa création en 1968, le Tour des Landes a connu quelques vicissitudes, subi des interruptions plus ou moins longues, mais depuis 2010, il est solidement inscrit dans le calendrier régional. Pourtant, la crise de la Covid-19 a représenté un challenge aussi inédit que redoutable pour le comité d’organisation dirigé par Jean-Pierre Busquet. Faute de visibilité, la plus grande incertitude a longtemps régné sur le calendrier cycliste et la Fédération française n’a autorisé la reprise des compétitions amateurs que le 18 juin. D’autre part, le confinement a entrainé le report du second tour des élections municipales et l’installation des conseils municipaux et intercommunaux. Difficile donc de boucler un parcours sans l’accord des communes traversées. Enfin, frappés par la crise, les partenaires financiers habituels se sont faits discrets.
Comme il faut presque deux mois pour obtenir l’autorisation de la préfecture, il devenait impossible de maintenir le format traditionnel de trois étapes sur deux jours. Également président du comité départemental de cyclisme, Jean-Pierre Busquet n’a pas voulu pour autant renoncer à son épreuve phare : « Dans le calendrier landais, 85 % des épreuves ont été annulées. On aurait pu faire pareil, mais on n’a pas voulu. On s’est donc tourné vers cette formule d’une épreuve en ligne sur une seule journée. Le Tour des Landes a été maintenu par la seule volonté du comité départemental de cyclisme. »
L’obstination des organisateurs devrait être récompensée par une participation très honorable. 16 équipes sont annoncées, dont 2 espagnoles et 6 de deuxième et troisième catégorie nationale, ce qui garantit un plateau relevé. Avec les engagements individuels, on devrait atteindre les 140 coureurs. Ils s’élanceront de Tartas à 13 h 30, traverseront 26 communes avant d’atteindre l’arrivée à Geaune au bout de 150 km d’un parcours corsé. Cinq côtes sont répertoriées sur le livre de route mais les 100 derniers kilomètres à travers la Chalosse et le Tursan ne laisseront aucun répit aux cyclistes. Selon Jean-Pierre Busquet, « le parcours convient à un puncheur-grimpeur, un gars très complet qui grimpe bien. Je ne vois pas un sprinteur s’imposer à Geaune. »
Ce qui est certain, c’est que les candidats à la succession de Kévin Besson, vainqueur 2019, devront faire montre de la même ténacité que les organisateurs dans leur volonté de maintenir l’épreuve….
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