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25/10/2021
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En 2017, avec la pause annoncée par Emmanuel Macron des grands projets ferroviaires pour se concentrer sur les transports du quotidien, « nous avions plus que l'impression d'un renvoi aux calendes grecques », a expliqué, en ouverture des débats, Xavier Fortinon, satisfait que le président de la République et le Premier ministre aient récemment rouvert ce dossier pour l'accélérer, à l'occasion du 40e anniversaire de la grande vitesse.
« Ce dossier est plus que fondamental pour notre Département particulièrement déshérité en terme d'infrastructures et de dessertes ferroviaires », « c'est indispensable à notre développement », a affirmé le président du Conseil départemental, déplorant les difficultés rencontrées au moindre problème sur la ligne, tout en pointant l'augmentation du nombre de voyageurs, le caractère structurant de cet axe au niveau européen et l'intérêt écologique de transférer vers le fret une partie des 11 000 poids lourds qui transitent actuellement sur nos routes.
L'État ayant manifesté sa volonté de créer un établissement public local porteur des ouvrages réalisés (et non pas une société concessionnaire), « tous les feux sont au vert », a plaidé M. Fortinon, posant toutefois une condition à la participation financière du Département : « la concomitance des travaux » vers Toulouse et Dax alors que pour l'instant le tronçon vers la Ville rose semble privilégié. À ceci, Guy Kauffmann, le directeur des projets de lignes nouvelles, a donné un début de réponse : « ce que nous allons sans doute proposer, c'est d'enchaîner (les deux tracés) sans poser la pioche. Le préfet coordonnateur a bien compris cette demande unanime des collectivités ».
Côté financement (14,3 milliards d'euros pour le GPSO), 40 % du projet serait pris en charge par l'État à hauteur de 4,1 Mds€, 40 % par les collectivités (Nouvelle-Aquitaine, Occitanie) et 20 % par l'Europe. Pour les Landes, cela représenterait environ 90 millions d'euros. « Sur 40 ans, cela fait 2,5 M€ par an. Ce sont des choses tout à fait dans les capacités financières actuelles du Département », a commenté M. Fortinon.
Avec ce nouveau tracé passant par Mont-de-Marsan, 81 km de lignes nouvelles sur 23 communes seraient créés, a expliqué André Bayle, chef de mission grands projets à SNCF Réseau. Le gain de temps vers Paris serait d'une heure au départ de la future gare située à Lucbardez au nord de la préfecture des Landes, la plaçant aussi à 30 minutes d'Agen.
Du côté de Dax, le maire Julien Dubois, chef de file de l'opposition au Conseil départemental, s'est dit « sur le principe, tout à fait favorable à l'accompagnement financier » du projet, mais il a posé plusieurs conditions, concernant notamment « la sanctuarisation de l'emplacement de la gare LGV » dans la cité thermale alors qu'une « halte côte landaise » est sur les plans à Saint-Geours-de-Maremne. Le projet prévoit de conserver Dax en gare LGV, sans modification « ni en phase 1, ni en phase 2 (sur le tronçon Dax-Espagne) », a voulu rassurer M. Bayle.
Lors des débats à l'Assemblée départementale, aucune franche opposition au GPSO n'a émergé, mais plusieurs élus ont fait part de préoccupations sur l'environnement, la déprise agricole ou le prix du foncier qu'engendrerait la réalisation du projet. Ainsi, Eva Belin qui s'est « réjouie de l'arrivée d'un projet ambitieux comme celui-ci qui va améliorer l'attractivité et la dynamisation de notre territoire », a relevé « le risque d'inflation foncière sur notre territoire, en rapprochant encore les habitants de métropole qui ont des pouvoirs d'achat et des niveaux de salaires très supérieurs à ceux de nos concitoyens landais ».
Dans ce type de situation, « une valorisation foncière est toujours observée », a reconnu M. Kauffmann, plaidant pour que l'établissement public ait « des compétences pour accompagner dans la réflexion les collectivités concernées ».
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