Cette fonctionnalité n'est disponible qu'aux utilisateurs disposant d'un compte personnel.
Veuillez vous connecter ou créer un nouveau compte
Attention !
Cette fonctionnalité n'est disponible qu'aux utilisateurs disposant d'un compte personnel.
Veuillez vous connecter ou créer un nouveau compte
13/05/2020
1183 vues
Catégorie(s) de la page :
« Ça a été un arrêt total, brutal et subit du chantier. Dans nos métiers, c’est extrêmement rare : même en périodes de congés, il y a habituellement toujours un peu d’activité… » Laurent Bernadet, dirigeant de l’entreprise en charge du gros œuvre du chantier, souligne l’impact unique qu’a eu la pandémie sur le secteur des travaux publics. Egalement vice-président de la CCI des Landes, il revient sur le déroulement de cette période inédite : « A l’annonce du confinement, tous les chantiers importants ont été stoppés et il a fallu attendre les directives sur les mesures sanitaires à prendre. Dans le domaine de la construction, c’est l’OPBTP, organisme de prévention, avec les fédérations du bâtiment et les ministères du Travail et de la Santé, qui a produit un guide, paru le 2 avril. »
C’est sur cette base que le Conseil départemental, maître d’ouvrage du chantier du collège, a pu travailler à la reprise de l’activité. Le premier acte a été la désignation d’un « référent Covid-19 », en l’occurrence l’OPC (Ordonnancement, Pilotage, et Coordination) des travaux, Xavier Godin. En plus des aspects sanitaires consistant à réaménager et désinfecter les bases de vie, ou à mettre à disposition les masques et le gel hydroalcoolique, il a fallu apporter des réponses à ce nouveau cadre de travail. « Nous avons dû nous réorganiser. Nous avons sectorisé les actions de chacun des compagnons et prévu des zones par entreprise pour éviter la co-activité. En limitant le nombre d’ouvriers travaillant en même temps sur une même tâche, les règles de distanciation physique peuvent être respectées. On gère aussi le flux de l’accès au bâtiment, entreprise par entreprise mais aussi l’utilisation du réfectoire avec des horaires étendus et des heures de passage… », détaille Xavier Godin. Pour coordonner tout cela, chaque entreprise fournit à l’OPC une fiche listant ses salariés, les tâches à réaliser et les moyens sanitaires nécessaires.
La contrainte temporelle a été prise en compte. Le chantier, qui devait se terminer fin juin, s’est vu octroyer un délai supplémentaire à mi-août. « La chance que nous avons eue est que nous étions à quelques semaines de la fin du chantier donc les conséquences financières du Covid-19 sont moindres ici qu’elles ne le sont pour d’autres opérations », précise Jean-Marc Cenac, chargé d’opération pour la direction de l’Aménagement du Département. « On a pu avoir un redémarrage rapide et sécurisé avec une décision de reprise au 27 avril. » Aujourd’hui, la totalité des entreprises et leurs 50 compagnons ont retrouvé leur rythme et sont au travail pour réaliser les derniers travaux : finitions dans le réfectoire, peintures pour l’externat, peintures et quelques sols dans l’administration… Il reste les extérieurs à faire : cours de récréation, rond-point d’accès, parking (maîtrise d’ouvrage par la commune d’Angresse) et piste cyclable (MACS).
Les différents acteurs saluent le travail accompli : « Ce chantier est remarquable et exemplaire dans sa prise en compte du risque Covid. Le Conseil départemental a été très réactif en lançant immédiatement une concertation entre maître d’œuvre, SPS (Sécurité et Protection de la Santé), OPC et entreprises. Le Département des Landes a pris ses responsabilités pour faire face aux conséquences de cette crise », souligne Laurent Bernadet.
Et Sylvie Bergeroo, conseillère départementale du canton, de renchérir : « La Préfecture et les organisations syndicales prennent le chantier du collège d’Angresse comme exemple pour la conduite à tenir pour la reprise de ce secteur. Nous sommes fiers que ce soit le chantier référent dans les Landes. »
Les sites du département