Safran Helicopter Engines, un géant mondial

A sa création en 1965, le nouveau site industriel derrière la dune et la forêt de pins, a permis de reconvertir 600 employés des anciennes forges de l'Adour, afin d'assurer la réparation des moteurs et soutenir les activités du consortium Rolls-Royce Turbomeca (RRTM). L'usine s’est alors consacrée à la production du moteur Adour pour l’avion de combat franco-britannique Jaguar.

Au fil des années, Turbomeca, devenu Safran Helicopter Engines, s'est spécialisé à Tarnos dans la réparation de moteurs d'hélicoptères même si des pièces neuves y sont toujours fabriquées, en lien avec l'usine de Bordes (Béarn).

Sur le site landais de 22 hectares, on répare chaque année, des centaines de moteurs venus d'Europe, d'Afrique et du Moyen-Orient, et de toutes les armées françaises via le contrat de maintien en condition opérationnelle (MCO), signé en 2001 et renouvelé tous les 10 ans. L'État étant le premier client de la société, la ministre des Armées, Florence Parly, était d'ailleurs là pour l'inauguration des nouveaux halls industriels début 2020.

Avec ce plan d'investissement de 50 M€ baptisé CAP 2020, le site de Tarnos est alors entré dans une nouvelle ère avec une usine ultra-moderne où certaines pièces peuvent notamment être nettoyées par cryogénie au lieu de bains chimiques. « Du démontage à la réparation et à la remise en condition, un moteur parcourait 5 km dans nos anciens locaux. Désormais, il fait seulement 500 mètres, tous les flux sont simplifiés », fait valoir le directeur d'établissement, Bernard Plaza, qui, en terme de flux, tient aussi à remercier le Département pour les accès routiers créés autour de l'usine.

L'objectif est maintenant de nous « engager dans la décarbonation par les évolutions technologiques (hybridation, compléments électriques). Nous testons aussi des carburants aériens durables comme des biocarburants fabriqués à partir d’huile usagée. Tous nos moteurs sont déjà certifiés pour fonctionner avec un mélange pour moitié de ce type de carburant et de kérosène classique. L’objectif est de permettre l’usage à 100 % de ces carburants dans les années à venir », met en avant M. Plaza.

Pour moins de CO2, Safran a aussi mis en place une navette pour ses salariés vers le terminus tram-bus et s'apprête à ouvrir un parking de 80 places vélos avec douches et vestiaires. Ses salariés devraient par ailleurs bénéficier, d'ici deux ans, d'un nouveau restaurant inter-entreprises puisque Safran a cédé un terrain pour cette construction soutenue par la Communauté des communes, le Département, la Région et d'autres entreprises environnantes.