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À Angresse, une rentrée particulière dans le tout nouveau collège

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De la réception des travaux aux premiers jours des élèves et professeurs, plongée au cœur de l'établissement de bois et de verre, pour cette rentrée 2020 ère Covid.

18/09/2020

© S. Zambon | Dpt 40
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Une semaine exactement avant le Jour J du 1er septembre, on pouvait encore entendre des coups de marteau, voir des peintres peaufiner des murs, et des nettoyeurs astiquer les sols sous la verrière de l'entrée principale. Pratiquement tous les corps de métier étaient encore présents. Dans la cour, le principal du collège, lui, n'a pas l'air inquiet. Il ne l'est plus en tout cas. « J'ai eu des moments de doute, confie Daniel Baillieu, la première réunion de chantier après le confinement, quand j'ai vu le temps qu'il restait, j'étais sceptique... Mais on m'a toujours garanti que tout serait terminé en temps et en heure, le Département a toujours été là et rassurant ». Aujourd'hui, l'ex-principal du collège d'Amou tire donc son chapeau aux services départementaux, au maître d’œuvre et à la vingtaine d'entreprises qui se sont démenées pour tenir les délais.

Sans la Covid-19, les travaux auraient dû s'achever avant l'été. Alors à quelques jours de l'ouverture des grilles aux 460 élèves, « ça court dans tous les sens mais sans précipitation, il n'y a pas de stress, tout a été bien préparé » assure le responsable, en regardant les grands pins qui invitent à l'apaisement dans la cour ensoleillée. Reste encore à régler ce problème de ligne téléphonique avec l'opérateur, à recevoir les casiers des collégiens sous le préau, ou à faire marcher Pronote, le logiciel de vie scolaire pour les devoirs, les notes, les absences, le lien avec les parents.... « C'est un sacré challenge d'ouvrir un nouveau collège », résume la gestionnaire, Agnès Reux.

Premier collège des Landes équipé en géothermie

En ce 24 août, les architectes et les services départementaux assurent la réception officielle du chantier avec les dernières réserves : petites retouches en signalétique, ouvrages de quincaillerie... « on est vraiment dans le détail, c'est très rassurant », pointe Lionel Voinson de l'agence dacquoise EquiLibre, à l’œuvre avec l'atelier d'architecture Michel Daries à Soustons. Ce jour-là marque aussi la rentrée des sept agents départementaux qui prennent possession des locaux.

On découvre un collège splendide, c'est enthousiasmant. Le mobilier est très léger et maniable grâce aux roulettes sur les tables : c'est facile à retourner et à bouger pour bien laver. On apprend aussi à se servir de la nouvelle machine vapeur pour tout désinfecter. Quand tout est neuf et beau comme ça, on peut espérer qu'il y aura plus de respect des élèves.

Citation de Christelle Hudon et Stéphanie Lainé, agents polyvalents du Département (nettoyage et restauration)

Le restaurant scolaire, à quelques jours de la rentrée

Côté maintenance, Julien Monté est excité de travailler au quotidien dans « cette belle structure neuve avec des technologies nouvelles » : Angresse est en effet le premier collège du département à être doté de géothermie, un procédé qui consiste à capter la chaleur de la terre l'hiver avec une pompe à chaleur et rafraîchir les bâtiments l'été par transfert de chaleur vers les sous-sols.

En cuisine aussi, il y a du matériel dernier cri, entre « fours intelligents » et « variocooking center » avec commandes intuitives pour mijoter de bons petits plats : de quoi programmer des cuissons lentes la nuit pour de belles viandes en sauce prêtes à midi. « La technologie, il faut lui faire confiance, c'est un gain de temps », assurent, après des heures supplémentaires d'installation, Patrice Verdon et Adeline Parinet. Ces cuisiniers feront chaque jour, à eux deux, environ 500 repas complets en se tournant le plus possible vers les produits frais de proximité avec Agrilocal.
 

Doubles vidéoprojecteurs interactifs en classe

De l'administration à la restauration, partout, le sentiment dominant c'est l'impatience de voir le 39e collège public des Landes enfin ouvert. Certains professeurs sont même venus repérer les lieux avant leur rentrée officielle, comme Thierry Coince, venu deux ou trois fois dès le 26 août voir les classes à l'étage : « j'avais besoin de faire l'inventaire du labo pour pouvoir entrer directement dans le vif du sujet avec les élèves », fait valoir le professeur de Sciences de la vie et de la terre : « dommage par exemple qu'on ait des microscopes à prise plutôt qu'à batterie intégrée qui permettent de se déplacer plus aisèment, mais il y a plein, plein de bonnes choses : le double vidéoprojecteur interactif tactile pour afficher le travail des élèves, les tables mobiles pour manipuler facilement en faisant des petits groupes... je suis très content de venir dans ce collège et profiter de tout ce qui est en pointe à ce niveau-là », précise celui qui enseigne aussi à Hendaye une journée par semaine.

La salle des professeurs © S. Zambon | Dpt 40

La veille de la rentrée lors de l'inauguration officielle en petit comité pour cause de Covid, ses collègues ne disent pas autre chose : « très beau », « un plaisir de venir travailler dans ces conditions », entend-on dans la salle des profs où le menu du jour affiché pour le lendemain – steack frites – devrait réconforter les élèves au premier jour.

« On est tous ébahis de ces installations de folie », s'enthousiasme Violaine Indaburu, professeur d'EPS. Il faut dire que le collège qui pourra accueillir à terme 600 élèves, est particulièrement bien doté côté sport, avec un gymnase - communal - incluant terrains de handball, basket, volley ou badminton, ainsi qu'un superbe mur à gauche avec cloison mobile, en plus d'un terrain de grands jeux en extérieur.

Tous masqués

Durant les premiers jours, tout le monde a commencé à prendre ses marques. Petit fausse note, la sonnerie musicale trop faible en intensité n'a pas réussi à franchir les portes épaisses des salles de classe, augurant quelques minutes de cours en plus... Dans les escaliers, les copains Tony, Andy, Tearumana et les copines Elyna, Noémie, Mahé ou Camille en rigolent, et devisent sur les conditions particulières de cette rentrée : « les masques, c'est énervant mais on s'habitue. Heureusement qu'on peut les enlever pour le sport, ou pour chanter quand fait le cours de musique dehors, en restant loin les uns des autres ».

Pour les 11 élèves Ulis (unité locale d'inclusion scolaire) aux troubles ou handicaps divers, « la rentrée s'est aussi bien passée. On apprend à bien les connaître pour identifier au mieux les besoins éducatifs particuliers », explique Florence Bermis, la coordinatrice qui les suit de la classe spécialisée au rez-de-chaussée jusqu'à l'étage avec ascenseur où ils sont répartis au milieu des autres 6e, 5e et 4e.

En tout cas, tous les collégiens disent en chœur la beauté du site. Comme Oyana Montes, en 4e : elle a malheureusement laissé ses copines à Labenne où elle étudiait jusqu'alors, mais « ici, tout est nouveau et beau, y a rien à dire ».

Globalement, « ce sont des conditions d'enseignement au top, cela joue beaucoup sur le bien-être de tous », assure la conseillère principale d'éducation, Sophie Cherreau. Alors que quelques traces noires et de petites inscriptions sont déjà apparues sur les murs, la CPE a profité de ses visites dans chaque classe avec le principal pour inviter les élèves à respecter ce « magnifique outil ».

Lecteur audio

 

 

Pile une semaine après la rentrée, le logiciel Pronote fonctionne enfin, le principal est rassuré, ses nombreux appels au rectorat ont fini par payer. « C'est un défi permanent, cela n'a rien à voir avec une rentrée normale mais c'est passionnant », avoue Daniel Baillieu.

A côté de son bureau, le local à vélo est archiplein. En enfourchant son « fatbike » électrique, Laure Njakwa  raconte que l'an passé elle devait prendre le bus pour aller à Tyrosse : « cette année, je peux même rentrer chez moi pour déjeuner », Saubion est à 5 minutes chrono grâce à la nouvelle piste cyclable qui a  accompagné la création du collège.

Habitant à Bénesse-Maremne, Mathéo Pariès espère un jour venir jusqu'ici à deux roues, avec un copain. Devant son omelette aux pommes de terre-ratatouille (« ils mettent des grosses portions et des petites pour éviter de gaspiller »), il lui tarde de recevoir, en cette rentrée de 4e, l'ordinateur du Département dans le cadre de l'opération « un collégien, un ordinateur portable » : « on en a un à la maison mais il est vieux, il rame ».

Les classes sont équipées de vidéoprojecteurs interactifs tactiles © S. Zambon | Dpt 40

Avec le wifi, les devoirs des collégiens pourront même être corrigés en commun grâce au vidéoprojecteur interactif tactile. Angresse est le tout premier collège landais équipé avec cette innovation : pour les professeurs, plus besoin de feutre ou de craie, c'est le doigt qui écrit et commande directement, comme sur une tablette. Malgré l'expérience de petits bugs informatiques, Frank Li, prof de maths, y voit un très bel écrin pour avancer avec ses élèves : après 20 ans au collège de Mourenx, « c'est la première fois que j'inaugure un établissement. C'est hyper stimulant. Ici, on est tous sans repère et il y a des tas de projets à construire ensemble ».

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