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02/02/2021
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Située en plein centre-ville, face à la gare, la friche Bellocq-Adidas raconte un passé révolu, lorsque Saint-Vincent-de-Tyrosse était le « pays de la chaussure ». 500 ouvriers y travaillaient naguère pour la famille Bellocq, puis pour Adidas. Le groupe allemand a délocalisé sa production au milieu des années 90. L’usine a ensuite vivoté, jusqu’à l’arrêt définitif des machines en 2010. Une fermeture inéluctable, symbolisant le déplacement de l’animation économique du cœur de ville vers la périphérie.
Élu l’été dernier, le nouveau maire, Régis Gelez, souhaite réhabiliter ce patrimoine industriel « pour en faire un vrai lieu de vie et relocaliser l’activité en centre-ville par le biais de la culture, du service public et de l’associatif. Cela conforterait les commerces avoisinants ». Avec une surface plancher de 7 000 m2, les deux bâtiments, séparés par une allée centrale, recèlent selon lui un formidable potentiel. Les projets ne manquent pas : une salle de spectacles, un office de tourisme, une médiathèque, des locaux pour les associations, un espace de coworking…
Régis Gelez se donne « deux ou trois mois » pour finaliser l’acquisition des terrains. Un coût estimé à 1,3 M€, via un portage financier de l’Établissement public foncier des Landes (EPFL). Viendra ensuite le temps des études : « Nous consulterons la population tyrossaise et le monde associatif, afin de bien penser le cahier des charges, car il s’agit d’un projet à long terme, pour les générations futures ». Le maire espère achever cette phase courant 2022.
Lors de sa visite dans les Landes le 14 janvier dernier, Alain Rousset, président du Conseil régional Nouvelle-Aquitaine, a estimé que « ce projet très ambitieux s’inscrit tout à fait dans la stratégie régionale de transformation des friches ». Tout en prévenant le jeune élu qu’il lui faudrait plus d’un mandat pour mener à bien un tel chantier. Un conseil bien compris par Régis Gelez, qui entend procéder « par tranche ».
Juste en face de la friche Bellocq-Adidas, la gare pourrait également connaître un changement d’époque. Soumis à une importante augmentation de sa population, le territoire fait face à « des risques de saturation du trafic automobile, même en hiver », pointe Pierre Froustey, président de Maremne Adour Côte Sud (MACS). La Communauté de communes, soutenue par la Région, envisage de créer à Tyrosse un Pôle d’échanges multimodal (PEM), où se côtoieraient gares routières et ferroviaires, station de covoiturage, vastes parkings, le tout connecté à une voie cyclable qui reste encore à dessiner.
Le PEM inciterait les habitants du Pays tyrossais à privilégier des alternatives à la voiture, en premier lieu le train. Selon Renaud Lagrave, vice-président du Conseil régional, « entre 6 000 et 8 000 personnes seraient susceptibles de prendre le train entre Dax et Bayonne. Il nous faut réfléchir, en concertation avec la SNCF, à une fréquence accrue des navettes et à des horaires plus adaptés aux besoins des usagers ».
Le Département pourrait accompagner ces potentiels bouleversements « par le biais d’études d’aménagement des routes départementales », selon son vice-président Jean-Luc Delpuech. Concernant le projet de la friche Adidas, le maire de Labenne évoque « des aides au fur et à mesure, en fonction des projets et liées à nos compétences ». La salle de spectacles pourrait ainsi faire l’objet d’un accompagnement financier.
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