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22/01/2024
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C’est dans la salle des fêtes de Lugos en Gironde, que les présidents des quatre collectivités s’étaient donnés rendez-vous au terme d’une visite de lagune à Saint-Magne pour signer le Contrat de Parc les engageant à formaliser un programme d’actions sur 2023-2026.
« La priorité numéro un, c’est la forêt ! », a déclaré en préambule Vincent Dedieu, président du Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne (PNRLG) rappelant que les différentes tempêtes, sécheresses, canicules et incendies avaient montré toute la vulnérabilité du territoire : « cela incite en réaction à engager une politique volontariste en faveur de la transition écologique et énergétique ».
Trois axes forts d'intervention ont été définis dans la feuille de route établie par les collectivités et le Syndicat mixte du PNR Landes Gascogne : la restauration et la préservation de la diversité du territoire forestier, l’accompagnement des acteurs publics dans leur transition environnementale et énergétique à l’horizon 2030 et l’intégration de la sobriété et de la vulnérabilité comme principes d’aménagement du territoire.
Vincent Dedieu a remercié les collectivités pour l’augmentation des cotisations (200 000 euros d’enveloppe budgétaire au total).
Satisfait de « ce langage commun entre élus, sylviculteurs, opérateurs d’exploitation de la forêt, associations environnementales, chasseurs et habitants », Jean-Luc Gleyze président du Département de la Gironde est revenu sur l’identité du Parc « culturelle, patrimoniale, profondément gasconne », qu’il est nécessaire de partager et de protéger tout en veillant à « ne pas brader cet espace pour d’autres utilisations ».
Il a aussi tenu à préciser qu’« un PNR n’est pas un territoire vitrifié. Il doit savoir entrer dans la modernité avec raison et les valeurs qui sont les siennes », avant de conclure : « la signature confirme l’engagement du Département de la Gironde dans la volonté d’accompagner le PNR, y compris dans des moments budgétaires difficiles, et de rester à hauteur de ses besoins pour qu’il continue à développer ses actions ».
Xavier Fortinon, président du Département des Landes, s’est dit également heureux de poursuivre ce travail commun soulignant « le véritable engagement du Département dans la vie du Parc ».
Abondant les propos de Jean-Luc Gleyze sur l’importance de « préserver à la fois l’identité, la culture et le patrimoine », il a toutefois souligné que ces trois enjeux majeurs étaient souvent reconsidérés, n’étant pas initialement au départ du projet. « Je sais qu’il y a parfois des velléités de remettre en cause des équipements structurants comme celui de Marquèze. Mais nous sommes attachés au Parc et aussi à Marquèze qui doit être un élément de raccord avec le passé. On a souvent une image faussée de ce qu’était le Département des Landes. Celle d’avant la plantation de Napoléon III. C’était pourtant un espace boisé bien avant », a rappelé le président appelant à relire l’histoire des Landes.
« Le pin n’est pas une essence nouvelle arrivée uniquement par l’idée d’un empereur revenant de guerre. Les Landes ont toujours été un espace boisé. Cette culture existe depuis des dizaines de siècles », a-t-il terminé avant d’évoquer le travail à conduire sur la Charte du Parc.
La Charte du Parc devra être révisée en 2024 pour une entrée en vigueur en 2029. Parmi les attendus, le périmètre d’étude. « Certaines nouvelles communes veulent candidater. Nous les rencontrerons. Mais on veut avant tout garder un équilibre entre les Landes et la Gironde », a prévenu Vincent Dedieu.
Pour Jean-Luc Gleyze, « on doit la construire avec ses valeurs en sachant d’où l’on vient mais savoir s’inscrire dans la modernité pour préparer le monde de demain ». Xavier Fortinon a quant à lui confirmé l’implication du Département qui continuera à jouer son rôle : « il faut d’abord préserver le périmètre dans son entièreté et ne pas l’étendre pour l’étendre. Nous devons déjà convaincre l’ensemble des communes de rester. C’est un combat et il faudra que chacun le mène ».
Pour conclure Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine s’est dit enchanté du programme d’actions établi : « il fallait qu’on change de paradigme car les phénomènes physiques, environnementaux, climatiques nous l’imposaient et la société l’exigeait ».
Face aux aléas climatiques, les prochaines réflexions devront porter sur la biodiversité, car « une forêt univoque avec une seule essence est une forêt fragile », mais aussi sur l’eau en veillant « à relaguner les forêts pour éviter que l’eau ne submerge les unités de traitements et les conduites d’eau pluviale ». Enfin Alain Rousset souhaite que soit replanté du chêne-liège au bord des routes pour la sécurité des forêts. L’objectif finale reste que « la forêt et la biomasse aient suffisamment de ressources pour alimenter différents débouchés, la papeterie et les entreprises avec une dynamique d’innovation ».
Le président a enfin fait part « d’un vieux rêve », la chimie verte : « pourquoi ne ferait-on pas des principes actifs de médicaments à partir des pins ? Il y a un avenir pour la forêt et il faut la soigner ». Cette signature marque un nouveau pas vers le développement durable d'un territoire unique, avec un engagement renouvelé des collectivités et du PNR Landes de Gascogne.
La lagune dans la gestion forestière
Bottes aux pieds, sous les frimas de l’hiver, les élus des collectivités ont rencontré les acteurs forestiers du Syndicat des Sylviculteurs du Sud-Ouest et d’Alliance Forêts Bois autour d’une lagune à Saint-Magne. L’occasion de présenter le programme VALBIOS qui vise à améliorer la prise en compte de lagunes dans la gestion forestière mais aussi les études menées ayant permis de recenser 2 000 espèces et de constituer des guides sur les espèces phares et le milieu.
En compagnie des équipes techniques, les acteurs du Parc ont échangé sur l’ensemble des actions et sur les enjeux de développement durable du territoire. Le mot d’ordre : protéger la forêt en utilisant ses ressources comme les lagunes pour éviter de nouvelles catastrophes.
Pour aller plus loin
Les sites du département