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12/03/2021
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L’arrivée du plus grand mammifère des Landes pour s’abreuver dans le ruisseau ne passe pas inaperçue ! Ce jeune mâle est paré de ses bois de l’année qui lui serviront lors du brame d’automne : les mâles se défient brutalement et bruyamment pour se constituer un harem de biches. Si les femelles vivent en harde de type matriarcale avec les petits, les mâles sont plutôt solitaires.
Malgré sa stature imposante, il reste relativement discret dans le massif forestier landais. Il laisse cependant des écorçages caractéristiques sur les troncs des arbres et de traces de frottis sur des jeunes arbres lorsqu’il enlève le velours de ses jeunes bois.
Les vidéos du site de Garlande et Gaouchey laissent parfois perplexes les naturalistes chargés du suivi : si un vison a pu être identifié sur ces images, impossible de savoir si on a affaire à un vison d’Europe, extrêmement rare et protégé ou à son cousin d’Amérique, considéré comme exotique et chassable.
On les différencie en vérifiant la présence de pelage blanc sur la lèvre supérieure et inférieure quand le vison d’Amérique n’en a que sur la face inférieure. Espérons donc de nouvelles images sous un meilleur angle pour identifier précisément l’animal. La donnée d’un vison d’Europe sur la Vallée de la Leyre serait exceptionnelle quand le dernier individu a été observé en 1997 et que sa présence dans les Landes est actuellement limitée aux réseaux hydrographiques du littoral.
Ces deux renards, issus d’une même portée, sont nés à la fin de l’hiver. Ils restent longtemps en famille avant de s’émanciper. Espèce omnivore, ils se nourrissent principalement de rongeurs dont ils participent à la régulation. Opportunistes, ils consomment également des grenouilles, oiseaux et insectes.
Ces deux jeunes profitent de ce secteur de bord de rivière à l’abri des regards pour se reposer et les jeux auxquels ils s’adonnent les entrainent à chasser et à s’affirmer lorsqu’ils devront trouver un nouveau territoire.
Avec la fourrure la plus dense des mammifères, quatre pattes palmées et une forme hydrodynamique, la loutre d’Europe est une espèce parfaitement adaptée au milieu aquatique et une excellente nageuse. Autrefois chassée pour sa fourrure, elle est protégée depuis 1972.
Solitaire, elle marque son territoire de son urine et de crottes appelées épreintes constituées de restes de ses proies : écailles de poissons, carapaces de crustacés, poils. Repérés par les naturalistes, ces indices relèvent la présence de cet animal nocturne plutôt discret. Le suivi vidéo confirme leur activité en bord de Petite-Leyre, dont l’habitat préservé leur est très favorable.
A la période de la fête de Saint Luc (18 octobre), on observe dans le ciel des Landes des vols de palombes (appelées aussi pigeons ramiers) en pleine migration automnale. Les populations du nord de l’Europe entament leur voyage vers de plus chaudes contrées en passant pour beaucoup par le Sud-Ouest pour rejoindre l’Espagne via le Pays Basque.
Lors de ce long périple, elles profitent de secteurs accueillants comme le site Nature 40 de Garlande et Gaouchey. Cette zone humide située en forêt-galerie est un lieu idéal pour une pause récupératrice avant de repartir vers le sud.
Ce petit carnivore nocturne de la taille d’un chat fréquente les milieux forestiers. Il est rare de rencontrer la discrète genette avec son pelage tacheté caractéristique car en journée, elle se met à l’abri dans les arbres. La surveillance par piège–photo permet de confirmer sa présence en forêt-galerie.
Cette espèce protégée est très territoriale : elle va laisser çà et là des crottiers à l’odeur spécifique pour délimiter son territoire.
La genette, originaire d’Afrique, consomme des petits rongeurs mais aussi des amphibiens, des oiseaux et des œufs. C’est d’ailleurs pour lutter contre les rongeurs que les Romains l’auraient importée en Europe.
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