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Transition énergétique : une stratégie en trois axes

08/10/2020

1007 vues

© Shutterstock

Réuni le 25 septembre, le Comité stratégique pour la transition énergétique a posé les jalons d’une stratégie départementale à l’horizon 2030.

L’image est symbolique : Cécile Bigot-Dekeyzer, préfète des Landes, Xavier Fortinon, président du Département et Pierre Froustey, conseiller régional, dirigent côte à côte le comité stratégique sur la transition énergétique. Face à eux, en présentiel ou en visioconférence, des représentants des EPCI, des chambres consulaires, des agences ou associations environnementales… La stratégie départementale sera collective ou ne sera pas : « il faut prendre en compte les besoins et les attentes des acteurs du territoire landais » déclare d’entrée la préfète. Xavier Fortinon souligne la volonté d’exhaustivité de ce travail partenarial : « quand on parle de transition énergétique, on balaie toutes les acceptions : bâtiment, industrie, agriculture, déplacements, etc. ».

Aujourd’hui, la transition énergétique ne repose pas sur la stratégie exclusive du Conseil départemental des Landes. Il y a des initiatives dans tous les territoires, même si certains sont plus avancés que d’autres.

Citation de Xavier Fortinon, Président du Conseil départemental des Landes

Sobriété énergétique

Le diagnostic réalisé par le bureau d’études Axenne révèle que la consommation d’énergie dans les Landes était de 33,5 MW/habitant en 2016. C’est supérieur aux chiffres de la Nouvelle-Aquitaine (28 MW/hab.) et de la France (27 MW/hab.). Deux raisons expliquent cette forte consommation : les Landes sont le deuxième département industriel de Nouvelle-Aquitaine et sont un axe important de transit routier, qu’il concerne le fret ou le tourisme. 

La sobriété énergétique est l'affaire de tous et passe par des gestes simples © Shutterstock

Mais, comme l’a rappelé à plusieurs reprises Cécile Bigot-Dekeyzer, cela n’exonère pas les Landais « d’importants efforts » en matière de sobriété énergétique. Ce concept assez récent désigne les usages et gestes simples à adopter dans sa vie quotidienne pour réduire la facture énergétique : éteindre les lumières inutiles, prendre des douches plutôt que des bains, baisser le chauffage la nuit lorsqu’on est au chaud sous la couette, etc.

Un chiffre interpelle : 22 % de la consommation actuelle dans le secteur résidentiel pourraient être évités par des actions de sensibilisation en matière de sobriété énergétique.
 

Maîtrise de la consommation d'énergie

Les politiques publiques ont évidemment leur rôle à jouer. La rénovation énergétique des bâtiments est un cheval de bataille du Département. Depuis 2015, l'office public départemental XL Habitat a ainsi réhabilité 1 034 logements pour un coût global de 63 M€ de travaux, dont 6 M€ de subventions du Département. En 2021/2022, 469 logements de plus devraient être rénovés, parmi les 740 classés E, F ou G lors des diagnostics de performance énergétique (DPE). « Quand on sait que les 10 500 résidences d’XL Habitat ne représentent que 8 % des logements du département, on mesure tout de suite la portée de l’enjeu », insiste Xavier Fortinon.

Toutes les constructions ou réhabilitations menées par XL Habitat tendent à améliorer les performances énergétiques des logements © S. Zambon | Dpt 40

Quatre communautés de communes (MACS, Grand Dax, Mimizan et Cœur Haute Lande) ont déjà créé leur plateforme de conseil aux ménages et les 14 autres se réuniront le 1er janvier sous la bannière de l’association Soliha (Solidaires pour l’habitat). Des guichets uniques qui seront soutenus financièrement par le Département, car un logement moins énergivore signifie un bol d’air pour le pouvoir d’achat. Les locataires des maisons de bois construites dans les années 1980 en Haute Lande ont ainsi économisé 600 € par an après rénovation.

Autres secteur gourmand en énergie, le transport. Si les collectivités ne peuvent rien contre le transit routier qui représente 18 % de la consommation d’énergie en 2016,  il en va autrement pour les déplacements individuels. 86 % des Landais utilisent leur voiture pour se rendre au travail. À comparer avec les 81 % de la Nouvelle-Aquitaine et 70 % à l’échelle nationale.

Il faut donc développer les alternatives à la voiture individuelle et accompagner les intercommunalités dans leur stratégie de mobilité. Le 9 octobre, le président Fortinon organise une conférence sur ce thème avec les 18 EPCI landais. Car des solutions existent, mais là encore, elles reposent sur une réflexion partenariale.
 

Les acteurs du territoire devront collaborer pour imaginer de nouvelles formes de mobilités © S. Zambon | Dpt 40

Le Schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (SRADDET) table sur une baisse de 24 % de la consommation d’énergie pour l’ensemble de la Nouvelle-Aquitaine d’ici 2030. Plombées par le poids de l’industrie et du transit routier, les Landes seront au-dessous et Xavier Fortinon préfère fixer des objectifs réalistes qui devraient tourner autour de 14 % de réduction : « ce n’est pas la peine d’être le champion du monde de l’annonce et ensuite être le champion de 4e série des réalisations ».

Développement des énergies renouvelables

Avec 38 % des besoins de consommation assurés par les énergies renouvelables, le département est déjà dans les clous de la « Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte » de 2015 qui fixe cette part à 32 % à l’horizon 2030. 

Les Landes sont le deuxième département français pour la production d’électricité solaire. 54 centrales photovoltaïques sont disséminées sur le territoire et le potentiel de développement reste fort. Mais Xavier Fortinon prévient : « pour trouver de nouveaux espaces, il faut privilégier les zones de friche, notamment industrielles, et préserver les surfaces agricoles et forestières car elles sont une ressource importante de biomasse ».
 

Le tout nouveau collège d'Angresse est le premier du département à être doté d'un système de géothermie © S. Zambon | Dpt 40

De fait, 62 % des consommations de l’industrie landaise viennent de la matière organique d’origine végétale ou animale et 66 000 logements sont équipés en biomasse combustible. Ce qui place les Landes dans le peloton de tête des départements français en ce domaine.
À l’inverse, les participants du Comité stratégique ont pointé un retard du solaire thermique et de la géothermie, anecdotiques dans la production de chaleur renouvelable, alors que les Landes ne sont pas avares de ressources en ces domaines.

Jusqu’à la fin de l’année, des comités techniques pour chaque thématique (rénovation thermique, mobilités, industrie, méthanisation, etc.) se réuniront via des séminaires en ligne. Ils auront pour tâche de définir des actions prioritaires. Objectif : présenter une stratégie landaise de la transition énergétique lors du Forum départemental qui devrait avoir lieu en décembre.

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