Exposition « Adour, d’eau et d’hommes »

Fleuve aux multiples sources et aux nombreux affluents, l’Adour est d’eaux vives, tumultueuse quand elle descend la montagne, paresseuse quand elle traverse les plaines, bousculée quand la marée remonte et inverse son courant à proximité de l'embouchure.

L’homme intervient très tôt dans l’histoire de l’Adour, profitant de ses ressources pour satisfaire ses besoins essentiels, aménageant les bords de l’eau pour y installer ses outils de pêche, organisant ses champs pour étancher la soif des végétaux et des animaux domestiques. L’eau acquiert un caractère sacré lié aux soins du corps par les croyances populaires. Celles-ci se développent autour des nombreuses sources et fontaines miraculeuses et grâce aux bienfaits que procurent les thermes.

La force de son courant, l’homme l’a utilisée du moulin à la forge, du radeau au bateau. Il en tire profit dans le cadre d’une économie d’abord de proximité puis qui s’élargit aux littoraux atlantiques de l’Europe.

Le chemin de l’eau est aussi un chemin de terre avec des berges que les pas des bœufs foulent et que l’homme apprivoise. Gués, bateaux font du fleuve un espace de libre circulation et de franchissements. Pour plus de commodités, les hommes se regroupent dans les bourgs, dans les villes, concentrent leurs activités sur les quais.

Bientôt, ports, ponts, routes et chemin de fer modifient considérablement la vie des hommes du fleuve devenu quasiment infranchissable aux nouveaux usages. Aujourd'hui, les activités du fleuve ne sont plus que résiduelles ; demeure pourtant la magie de l’eau qui continue d’attirer les regards.