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8-mars : renforcer la lutte contre le sexisme au collège

11/03/2024

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Agnès Andrieu, des Francas, lors de l'atelier anti-sexisme avec les collégiens de Linxe © Thibault Toulemonde

Lors de la Journée internationale des droits des femmes, des collégiens de Linxe ont participé à un atelier dédié à la lutte contre le sexisme. La preuve qu'il y a encore du travail...

Lors de précédentes interventions de l'association des Francas des Landes cette année, des 5e du collège Lucie-Aubrac de Linxe s'étaient penchés, pour une sorte de café-philo, sur les définitions autour du sexisme, des discriminations, des stéréotypes et préjugés et des droits des femmes. Cette nouvelle séance a logiquement démarré par la signification de la journée du 8 mars, en France ou à l'étranger avec des pays où les femmes sont « très minorisées, en devant porter obligatoirement le voile ou en n'ayant même pas le droit de conduire », comme l'a rappelé une élève. Mais, a enchaîné un garçon, il ne faut « pas non plus qu'à force, ici, les femmes dépassent les hommes qui peuvent ne pas se sentir bien dans leurs baskets comme elles revendiquent beaucoup de choses ».

D'ailleurs, « est-ce qu'il y a une Journée des hommes ? », demande l'un... « C'est tous les autres jours », murmure un autre... En fait, si, la Journée internationale des hommes existe bien, et c'est le 19 novembre, corrige Agnès Andrieu, animatrice aux Francas qui participe à ce dispositif expérimental mis en place aussi cette année dans les collèges Jean-Rostand de Tartas et Lubet-Barbon de Saint-Pierre-du-Mont, avec le Département et l'Education nationale.

Stéréotypes toujours présents

Au « débat mouvant » de commencer... Le principe est simple. L’animatrice soumet une question/affirmation clivante au groupe puis demande à chacun de se positionner physiquement pour ou contre en allant d'un côté ou l'autre de la pièce, puis aux moins timides ou aux plus affirmés de donner leur avis et d'argumenter.

 

« En France, y a-t-il une égalité hommes-femmes ? » « Dans une famille, est-il nécessaire de réserver certaines tâches aux hommes et d’autres aux femmes ? », autant de questions en débat © Thibault Toulemonde

« En France, y a-t-il une égalité hommes-femmes ? » « Dans une famille, est-il nécessaire de réserver certaines tâches aux hommes et d’autres aux femmes ? » « Devrait-on pouvoir porter la tenue que l’on veut ? » Si la majorité des élèves se retrouvaient au final du même côté (« on a fait plein de progrès, peut-être pas au niveau des salaires, mais globalement il y a des progrès », « les hommes peuvent très bien faire le ménage et les femmes la mécanique », « on peut porter ce qu'on veut avec des limites dans la tenue »), des réponses du côté opposé, ont pu interroger ou faire grincer : hommes « aux capacités supérieures », femmes « plus sensibles du dos », donc « normal » que « des tâches plus simples » leur reviennent, etc.

A l'issue de cet « exercice très intéressant », Xavier Fortinon qui a joué le jeu du « débat mouvant » avec les élèves et des élues et représentants de l'Etat, n'a pas caché son inquiétude : « il y a des marges de progrès colossales dans l'égalité hommes-femmes, les stéréotypes sont encore largement présents. (…) Tout à l'heure, quand on parlait des tâches des filles et garçons, on en reste parfois à ce qui existait il y a 50 ou 60 ans ! (…) L'égalité, ce n'est pas uniquement une question de salaires, c'est un combat », a souligné le président du Conseil départemental.

Au côté de Muriel Lagorce, vice-présidente à l'Education, Salima Sensou, élue déléguée à l'égalité-femmes-hommes, a salué ce « début de travail avec les Francas, tout ça, ça va mûrir dans vos têtes. (...) C’est vous qui allez pouvoir changer les choses. Si on avait atteint l’égalité, cette journée-là n’existerait plus ! »

 

Ce dispositif expérimental se tient, en plus de Linxe, dans les collèges Jean-Rostand de Tartas et Lubet-Barbon de Saint-Pierre-du-Mont © Thibault Toulemonde

Pour aller plus loin

Le saviez-vous ?

Retrouvez ici la Synthèse 2024 du rapport égalité femmes-hommes.

➡️ Des chiffres internes à la collectivité, comme la part des femmes occupant des postes à responsabilité, leur part dans les plus hautes rémunérations, etc. (p 13-14)
➡️ Un résumé des actions concrètes menées par le Département en faveur de l’égalité femmes-hommes :
- les ateliers expérimentaux de lutte contre le sexisme dans les collèges (p 18)
- le soutien aux associations d’aide aux victimes de violences sexuelles, sexistes et domestiques (p 19-21)
- la sensibilisation et la formation des professionnels du médico-social pour prévenir et identifier les violences sexuelles, sexistes et domestiques (p 22)
- la lutte contre la précarité menstruelle dans les collèges (p 26)
- ou encore les mesures pour l’insertion professionnelle des femmes en situation de précarité (p 28)
➡️ Le plan d’actions 2024-2026 du Département pour l’égalité femmes-hommes (p 31-32).

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