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01/11/2023
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À l’aube d’une 16e saison consécutive dans l’élite du basket français, le club bleu et blanc peut mesurer le chemin parcouru depuis 2008. En 15 ans, le budget a été multiplié par 6 pour approcher 2,9 M€. Cette croissance s’appuie désormais sur un réseau de 250 partenaires majeurs, dont 32 nouveaux cette année. Basket Landes compte 23 salariés et dispose d’un centre de formation qui a réussi en 2023 la performance inédite de classer ses 3 équipes (U20, U18 et U15) dans les 4 meilleures de leur catégorie d’âge.
Depuis 2013, l’équipe professionnelle a toujours terminé la saison dans les 6 premières du Championnat de France. Ces trois dernières années, le club présidé par Marie-Laure Lafargue a franchi un cap supplémentaire avec un titre de champion de France en 2021 et deux Coupes de France en 2022 et 2023. Des trophées qui l’installent tout en haut de la hiérarchie hexagonale aux côtés de clubs au budget plus imposant comme Lyon ASVEL ou Bourges.
En 2023-2024, Basket Landes démarre un nouveau cycle avec un effectif renouvelé à 80 %. Les cadres de l’exercice précédent, Marine Fauthoux, Regan Magarity, Laura Gil ou Kristen Mann, sont parties sous des cieux plus argentés. Marie-Eve Paget se consacre à l’équipe olympique de basket 3x3. L’éternelle Céline Dumerc a rangé les baskets et a endossé le costume de directrice sportive, ne pouvant se résoudre à quitter un club qui lui a offert une fin de carrière dorée.
Huit nouvelles joueuses ont donc débarqué dans les Landes. Une révolution qui n’inquiète pas outre mesure Marie-Laure Lafargue : « c’est plus facile d’aborder le changement quand on a des certitudes sur notre identité et sur nos piliers ». La présidente de Basket Landes cite en exemple le catastrophique début de saison dernière ponctué de 9 défaites d’affilée : « nos valeurs paysannes – la fidélité, la persévérance, le travail, la solidarité – nous ont permis de faire front ».
Même dans les moments les plus difficiles, le public landais a continué à porter son équipe et les dizaines de bénévoles ont fait preuve du même dévouement. Céline Dumerc saura expliquer aux nouvelles venues ce que Basket landes doit à ce soutien populaire : « on ne se prend pas pour ce qu’on n’est pas. On doit être fier de ce qu’on est et de ce qu’on représente. On est en mission. Représenter tout le monde est à la fois une grande responsabilité et une grande source d’énergie ».
Au-delà du renouvellement spectaculaire, l’effectif landais a subi une cure de rajeunissement puisque la joueuse la plus âgée, Alexis Peterson, n’a que 28 ans. L’entraineur Julie Barennes, toujours secondée par Shona Thorburn et Olivier Constant, se défend d’avoir sciemment joué la carte jeunes : « ce sont surtout des concours de circonstances. Cela s’est fait tout naturellement. Cela ne nous a pas fait peur. C’est hyper motivant, cela va demander plus de travail d’accompagnement. Mais elles ont toutes été très réceptives avec une grosse envie de progresser. Et l’effectif me paraît plus équilibré que l’an dernier au niveau de la taille et de la répartition des postes ».
Promue capitaine alors qu’elle n’a disputé qu’une demi-saison à Mont-de-Marsan, Clarince Djaldi-Tabdi se veut rassurante sur l’état d’esprit de ses nouvelles partenaires : « les filles recrutées ont déjà en elles les valeurs de Basket Landes ». Il suffit d’écouter Marie Pardon, meneuse de 22 ans, venue en voisine de Tarbes avec sa coéquipière du même âge, l’ailière Yoana Ewodo : « Basket Landes, ça ne se refuse pas. Ça m’a toujours attirée en termes d’ambiance et de projet sportif. C’est un club qui m’a fait rêver sur et en dehors du terrain. Ici, on apprécie la détermination, l’abnégation, le dévouement. Et c’est quelque chose qui me correspond, je suis prête à tout donner pour ce club ».
La stabilité et la réputation du staff technique sont d’autres arguments pour attirer des joueuses ambitieuses, à l’image de l’Allemande Luisa Geiselsolder qui cherche à se relancer après une saison mitigée à Roche Vendée : « il y a un peu de pression mais en même temps les coaches veulent qu’on joue comme on a l’habitude de le faire. Ils nous demandent de jouer notre jeu, de ne pas faire des choses qui ne nous ressemblent pas. Ce n’est pas une catastrophe de manquer un tir. Ce qui est important, c’est d’être honnête, de ne pas tricher et de jouer à son maximum ».
La très énergique meneuse américaine Alexis Peterson, qui avait frappé les esprits l’an dernier avec une évaluation record de 50 sur un seul match avec Angers, a été séduite par le discours de Julie Barennes : « elle m’a convaincue que je pouvais faire partie de son projet, que le style de jeu qu’elle voulait mettre en place me conviendrait : jouer vite, partager la balle, concerner toute l’équipe ». Une philosophie altruiste que revendique celle qui est coach principale de Basket Landes pour la 5e saison d’affilée : « j’aime bien le jeu collectif, que tout le monde s’y retrouve et apporte sa part. Une fois, ce sera l’une et la suivante, ce sera l’autre. Il n’y a pas 3 stars et les autres qui regardent ».
Les premiers signaux sont très encourageants avec un nouveau titre, acquis face à une équipe de Lyon, certes affaiblie par de nombreuses absences, dans le Match des Champions opposant le champion en titre au vainqueur de la Coupe et ouvrant traditionnellement la saison. En championnat, les Landaises sont troisièmes après 6 journées, avec 5 victoires pour une seule défaite. En coupe d’Europe, après 4 défaites inaugurales, le club Bleu et Blanc a ouvert son compteur en battant largement Salamanque, se rassurant sur son aptitude à briller au plus haut niveau.
Alors que s’ouvre une trêve internationale de 3 semaines, les objectifs assignés par la présidente Lafargue – un Top 8 et une nouvelle qualification européenne – semblent donc abordables. Mais au-delà des résultats, c’est l’enthousiasme de cette jeune troupe qui donne des motifs d’espoir, comme le résume joliment Céline Dumerc : « ces nanas ont de la pêche, elles te redonnent de l’élan et du gaz ».
Le saviez-vous ?
À l’origine de la création du club en 2003, le Département soutient Basket Landes à hauteur de 337 500 €, finançant notamment le centre de formation et la promotion des valeurs du sport, en lien avec le comité landais de basket.
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