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Le Bal des judoka, quand les sportifs rentrent dans la danse

18/12/2023

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© Kontainer

En 2024, année olympique, la compagnie Kaminari invite les judoka landais à s’approprier les codes de la danse contemporaine. Restitution prévue à Soustons le 27 juillet.

C’est le genre de démarche artistique partenariale que le Département des Landes aime impulser et soutenir. Le Bal des judoka associe trois opérateurs culturels d’un même territoire : l’association Kontainer*Androphyne qui fusionne à Angresse un tiers-lieu artistique et une compagnie de danse, la Communauté de communes Maremne Adour Côte Sud (Macs) et la ville de Soustons, qui dispose avec l’espace Roger-Hanin et le centre d’arts chorégraphiques La Marensine de deux superbes outils pour le développement des arts de la danse.  

En outre, la future création de la compagnie bordelaise Kaminari allie culture et sport alors que les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 se profilent à l’horizon et que plus d’une trentaine de collectivités landaises, dont le Département, sont labellisées Terre de Jeux 2024.

 

© Dpt 40

 

Les judoka amateurs de MACS et des environs sont invités à participer à une création chorégraphique de 25 minutes mêlant mouvements de danse et techniques du judo. 6 ateliers sont prévus dans différentes communes de MACS à partir du 10 février avant une répétition générale à Angresse le week-end des 20-21 juillet et la restitution publique à la Plaine de l’Isle Verte à Soustons le 27 juillet, premier jour des épreuves de judo à Paris 2024.

Contacté par le Département, le Comité des Landes de judo est entré dans la danse avec enthousiasme, servant de relais auprès des clubs. Séduite par ce croisement entre culture et sport, la DRAC Nouvelle-Aquitaine a également apporté son concours.

La compagnie Androphyne, créée en 1998 par Pierre-Johann Suc et Magali Pobel, assure le pilotage du projet, à commencer par le recrutement des judoka landais. Entretien avec son directeur artistique – et ancien karatéka - Pierre-Johann Suc.

 

Pierre-Johann Suc dans la dernière création d'Androphyne : NO FUTUR NO PASSÉ SIMPLE © Compagnie Androphyne

 

Comment est né le projet du Bal des judoka ?

Pierre-Johann Suc, directeur artistique de Kontainer*Androphyne : Kontainer est un lieu de résidence et de création situé à Angresse. On accueille des coproductions tout au long de l’année et on souhaitait lancer un projet où des artistes resteraient plus longtemps qu’une semaine ou deux dans notre territoire.

On a eu plusieurs propositions, parmi lesquelles celles de la compagnie de danse Kaminari qui voulait travailler avec des judoka. Tout de suite, ça a fait tilt parce que c’est l’année des Jeux Olympiques et que les équipes de France de judo viennent régulièrement faire des stages à Soustons. Avec le Département et les autres partenaires, nous étions tous d’accord : c’est le bon projet, la bonne année et la bonne équipe artistique. On avait déjà travaillé avec Kaminari, qui était venu en résidence chez nous, et on s’était dit qu’on continuerait à les suivre. Il y a parfois des projets comme ça, où toutes les cases semblent se remplir facilement. 

 

Que verra-t-on dans Le Bal des judoka ?

Pierre-Johann Suc : Kaminari s’intéresse à la physicalité du judo. Il y a des ponts entre ce sport et la danse : comment on attrape quelqu’un, comment on transfère le poids, le travail des bras, la notion d’équilibre.

L’idée est de créer un langage commun. Les deux chorégraphes, Brice Rouchet et Marine Wroniszewski, ont commencé à prendre des cours de judo.

 

Brice Rouchet, chorégraphe de la compagnie Kaminari, s'est rendu au dojo départemental de Dax le 25 octobre dernier © Kontainer

 

Avec votre association Kontainer*Androphyne, vous coordonnez cette création. En quoi cela consiste-t-il ?

Pierre-Johann Suc : La compagnie Kaminari est installée à Bordeaux. Même si elle viendra une dizaine de fois en résidence par séquences de 2 ou 3 jours, je conduis le recrutement des participants. Depuis une quinzaine de jours, je fais le tour des dojos, de Peyrehorade à Messanges. Je ne me doutais pas qu’il y avait autant de lieux de pratique du judo dans notre territoire. 

Comme j’ai été karatéka, cela m’aide à aborder cet univers au niveau des horaires à respecter, de l’attitude à tenir. 7 ou 8 personnes se sont déjà inscrites. Et on refera un tour des clubs en janvier après les fêtes.

On s’est donné une limite de 25 participants au maximum. Au-delà, ce serait trop compliqué à gérer pour deux chorégraphes. Connaissant le travail de Kaminari, je sais qu’à partir d’une dizaine de volontaires, on arrivera à un objet chorégraphique très intéressant. Évidemment, plus on est de fous, plus on rit et à 20, ce sera encore plus drôle.

 

Quelle est la réaction des judoka lorsque vous présentez le projet ?

Pierre-Johann Suc : Ils sont curieux au départ et comprennent assez vite les ponts qu’il peut y avoir entre le judo et la danse. La question qui revient le plus souvent porte sur la musique car le judo se pratique en silence. Je réponds que c’est la compagnie qui décidera mais qu’en danse contemporaine, on n’est pas obligé de suivre la musique, ce qui en rassure certains. 

Autre interrogation : est-ce que c’est pour les filles et les garçons ? Même si les mentalités évoluent, la danse reste encore associée au genre féminin. Pour effacer les idées reçues, j’explique alors que mon physique atypique et ma carrure ne m’ont pas empêché d’être danseur. 

 

Pour en savoir plus sur Le Bal des Judoka.

Inscriptions : androphynegmailcom.
 

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