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22/11/2024
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Un Arbre bronchique avec des fragments de la grotte Chauvet comme un alliage de grande fragilité et de puissance dans une confrontation de mondes qui s'opposent, une évolution de Darwin aux quatre squelettes, des « mignardises » peintes sur des plumes et autre cabinet de curiosités face à la cruauté du Collier de l'ogre en double jeu... Le « petit musée » de Lydie Arickx face à son atelier n'est que le début de ce qu'elle appelle le « gigantesque projet d'une vie », elle qui, avec son rire contagieux, trouve toujours « délicieux de faire des choses impossibles ».
Sa « Fabrickx » qu'elle imagine pouvoir ouvrir fin 2025 et pour laquelle elle cherche encore des mécènes en plus de fonds publics, devrait réunir dans 5 000 m² de cubes et containers, ses œuvres monumentales ainsi que celles d'artistes de tous horizons pour une « ruche culturelle pour tous publics, vivante et ouverte ».
Toujours impatiente de « partager la culture, de plonger dedans même si on ne sait pas nager », Lydie Arickx multiplie déjà depuis longtemps les ateliers avec des malades d'Alzheimer ou des chefs d'entreprise autour du « lâcher-prise » au son du métal. Aussi des jeunes comme récemment ceux du collège Élisabeth et Robert Badinter d'Angresse à qui elle a appris, pour leurs « Cahiers de l'Adour », l'art japonais du gyotaku, ces empreintes de poissons sur papier ou tissu.
Une chance pour eux de travailler aux côtés de cette artiste complète dont les œuvres figurent dans les grandes collections publiques (Musée national d’art moderne, Centre Pompidou…) et qui expose à l'international depuis 40 ans. Œuvre sur 200 m de long et 3 m de haut à Roubaix en hommage à ses racines familiales, performance en direct à la Conciergerie à Paris 10 ans avant que ses amis landais de Gojira y éblouissent le monde pour la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, Arborescences au Château de Chambord... l'artiste plasticienne est reconnue comme « la papesse de l’expressionnisme ».
Dans cette affaire de famille avec son mari, le photographe Alex Bianchi, et leur fils César, Lydie Arickx aime par-dessus tout témoigner des cycles du vivant, de « la vie dans sa métamorphose, sa dimension métaphysique » où « rien n’a de fin, dans un éternel premier jour ».
Angresse, elle s'y est arrimée en 1991, y expérimentant alors la sculpture monumentale dans l'ancien entrepôt de maçonnerie de son père alors décédé. Au bout de l'allée très arborée et accidentée où se mêlent œuvre tauromachique, fantômes de métal, vieil arbre renaissant et pièces géantes en cours de création, elle devise, dans ce vieux hangar subjuguant voué à disparaître pour son « projet merveilleux » : « je me sens des Landes et de partout, un peu de tout et rien du tout. Quand on peint, on perd la notion du temps, des lieux, des origines, de son sexe, on est multiple, dévoré par la chose qui vient. Comme un passeur anonyme ».
Bio express
1954 : naissance à Villecresnes (Seine-et-Oise) de parents d’origine flamande
1974 - 1978 : études à l’École supérieure d’arts graphiques de Paris (ESAG)
Dès 1980 : expositions à la foire de Bâle, la FIAC ou Art Paris, en Espagne ou aux États-Unis (1re exposition à New-York aux côtés de Francis Bacon en 1988)
1991 : s’installe à Angresse dans l'ancien entrepôt de maçonnerie de son père
2002 : nommée Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres
2024 - 2025 : du 14 décembre au 15 mars, exposition Le Grand Être au Centre d'art contemporain d'Anglet
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