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21/08/2024
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Classées site Nature 40, les barthes de Pontonx-sur-l’Adour respirent la quiétude. Rien d’étonnant à ce que l’association Paloume ait élu ce havre de paix apprécié des oiseaux migrateurs pour relâcher 7 volatiles (une cigogne, un colvert, deux palombes et trois tourterelles) pris en charge avec succès dans son centre de soins de la faune sauvage de Pouydesseaux. Un choix judicieux : la cigogne est rapidement adoptée par deux adultes en résidence estivale dans ce bel espace naturel de 95 hectares niché dans un méandre de l’Adour.
Une belle revanche pour ce juvénile abandonné volontairement par sa couvée. Et une satisfaction pour l’équipe du centre de soins, composée de trois salariés et de deux stagiaires. « Notre vocation, c’est de relâcher des animaux », synthétise Nicolas Vicart, président bénévole de l’association de sauvegarde de la faune sauvage.
Après deux mois de convalescence, l’échassier a pu tester sa mobilité aérienne dans la volière de 40 mètres de diamètre, unique en France et idéale pour entrainer les oiseaux de grande taille. « On ne relâche les animaux que lorsqu’ils sont autonomes », certifie Gabriel Jegou, soigneur et responsable de la communication de Paloume. Au total, le centre de soins dispose de 5 espaces de vol de dimensions variables – un sixième est en construction - où les animaux peuvent parfaire leur rééducation. Soigné durant deux semaines, le canard colvert a ainsi pu s’exercer dans une volière équipée d’une mare avant d’être rendu à la nature le même jour que la cigogne.
Le relâcher du mardi 13 août s’est effectué en public. « Nous avons aussi une mission d’éducation et de sensibilisation », souligne Nicolas Vicart. L’association s’appuie sur un indispensable vivier d’environ 150 bénévoles. Une quarantaine d’entre eux assistent les permanents dans les tâches quotidiennes du centre de soins mais la majorité fait office de rapatrieurs afin d’emmener à Pouydesseaux les animaux recueillis aux quatre coins du vaste territoire landais.
« On reçoit en moyenne 1 200 animaux par an et on en relâche environ 600 », chiffre Gabriel Jegou qui cible mai, juin et juillet comme les mois les plus chargés en entrées. L’année 2024 est partie sur des bases élevées avec 800 bêtes reçues fin juillet. « Comme chaque année les hérissons sont les plus nombreux. Mais cette année, nous avons reçu également de nombreux rapaces, en particulier des faucons et des chouettes, ainsi que des pics et des passereaux », détaille le soigneur animalier.
Paloume est l’héritière du centre Alca Torda, créé en 2005 par la Fédération départementale des chasseurs des Landes (FDC 40) sur les bases du centre de soins aux oiseaux mazoutés monté lors des naufrages des pétroliers Erika et Prestige en 1999 et 2002. La structure accueille et soigne tous types d’oiseaux ainsi que des mammifères de moins de 6 kg. Le 1er juillet 2022, elle change de statut et devient une association indépendante sous le nom de Paloume. Dirigée par Laura Labarthe, elle occupe toujours les anciens locaux de la Maison de la chasse à Pouydesseaux.
Avec 30 000 € de subventions en 2024, le Conseil départemental des Landes est le plus gros contributeur financier de l’association. « Dans les Landes, on a l’habitude de travailler avec les associations pour réaliser les meilleures actions possibles », indique Dominique Degos, conseillère départementale du Pays Morcenais Tarusate présente au relâcher de Pontonx-sur-l’Adour. La Région et la FDC 40 sont aussi des financeurs importants d’un budget chiffré cette année à 96 000 €.
Ce mardi 13 août, Gabriel Jegou a également présenté à l’assistance un circaète Jean-le-Blanc, un rapace d’une envergure d’1,80 m spécialisé dans la chasse aux serpents. Ce bébé femelle d’1,7 kg est resté 3 semaines à Pouydesseaux. Comme il est très sensible au dérangement, il n’a pas été relâché à Pontonx mais à Castets, en petit comité, sur les lieux où il a été trouvé. Pour Paloume, c’est toujours le bien-être de l’animal qui prime.
Si vous trouvez un animal en détresse
« Il faut toujours nous appeler avant de toucher les animaux », martèle Gabriel Jegou. Outre les risques de mauvaise manipulation, il peut arriver que certaines personnes pourtant bien intentionnées séparent involontairement un individu apparemment isolé de sa famille cachée à proximité. C’est ce qui arrive à de nombreux petits hérissons en zone urbaine.
Autre conseil délivré par le chargé de communication de Paloume : « les animaux sauvages ne se gardent pas comme des animaux domestiques ». Un séjour trop prolongé chez un particulier peut occasionner des carences alimentaires.
Pour signaler un animal en détresse : 06 82 20 00 10 ou contact.paloumegmailcom.
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