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Pour les judokas paralympiques, la quête de l’or est passée par Soustons

14/08/2024

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© S. Zambon | Dpt 40

Du 5 au 16 août, l’équipe de France de para judo, composée de 9 athlètes non-voyants ou malvoyants, a effectué son second stage de préparation au centre sportif de l’Isle verte.

Soustons et le judo, c’est une vieille histoire. Les équipes de France masculine et féminine sont déjà venues à plusieurs reprises ces dernières années au centre sportif de l’Isle verte, labellisé Centre de préparation aux Jeux Olympiques 2024. La délégation de para judo y a posé ses valises le 5 août pour 10 jours de stage. « On avait déjà effectué ici notre stage terminal avant les Jeux paralympiques de Tokyo en 2021 », rappelle Cyril Pagès, un des entraineurs de l’équipe de France : « on sait que nos relais locaux au Comité des Landes de judo connaissent nos besoins ».

Unité de lieu

« L’unité de lieu est un atout », apprécie Sandrine Martinet, 41 ans, qui s’apprête à disputer ses 6e Jeux Paralympiques après avoir récolté l’or à Rio en 2016 ainsi que l’argent à Athènes en 2004, Pékin en 2008 et Tokyo en 2021 : « tout est proche : le dojo, les salles de musculation et de récupération, la restauration. Cela nous évite de perdre du temps et de l’énergie ». Celle qui fut le porte-drapeau de la délégation française dans la capitale nipponne se réjouit d’avance d’avoir à Paris « pour la première fois ma famille et mes deux enfants dans les gradins ».

Sandrine Martinet (en bleu) © S. Zambon | Dpt 40

 

Une autre très grande chance de médaille repose sur les robustes épaules d’Hélios Latchouyamana. « Notre Teddy Riner », résume Antoine Hays, directeur du Para Judo à la Fédération française, pour présenter celui qui fut médaillé de bronze à Tokyo avant de devenir double champion du monde et d’Europe en 2022 et 2023. Ne visant rien d’autre que l’or, le judoka de 24 ans est heureux de ce stage dans le Sud-Ouest, à proximité de sa ville natale de Tarbes. Le combattant dans la catégorie -90kg J2 (malvoyant) souligne la qualité des installations soustonnaises : « il y a une très bonne surface de tatami pour s’entrainer et on est très bien logé, au calme au bord du lac ».

Autre espoir tricolore, Prescillia Lézé a perdu progressivement la vue à l’âge de 8 ans à la suite d’un harcèlement scolaire ayant déclenché chez elle le syndrome de Stargarth qui se traduit par une altération de la région centrale de la rétine. Confessant ressentir « un peu de pression » avant ses premiers Jeux, la championne d’Europe 2023 dans la catégorie +70kg J2 insiste sur l’utilité de ce stage en terre landaise : « cela nous met vraiment dans le contexte de la préparation de la compétition. Les plus anciens nous racontent leur expérience des Jeux et nous aident à déstresser ».

Prescillia Lézé (en bleu) © S. Zambon | Dpt 40

Des sparring-partners et des chauffeurs de salle

Au total, c’est une délégation de 40 personnes qui s’est installée à l’Isle verte. Les 9 para judokas sélectionnés – 3 en catégorie J1 (non-voyants) et 6 en J2 (malvoyants) – s’appuient en effet sur un staff technique et médical fourni ainsi que sur de jeunes sparring-partners issus des pôles fédéraux de Bordeaux, Strasbourg ou Orléans. Un soutien qui va au-delà de l’aspect purement sportif, pointe Hélios Latchouyamana : « les partenaires sont à notre disposition pour servir d’opposition aux entrainements mais aussi pour nous aider pendant les repas ou pour nous diriger dans nos déplacements en dehors des tatamis ».

Lors du stage de Soustons, l’encadrement tricolore a souhaité préparer les judokas à supporter l’ambiance probablement survoltée de l’Arena Champ-de-Mars. De jeunes rugbymen locaux ont ainsi été invités lors d’une séance à faire du bruit, à chanter et à danser pour encourager les athlètes. « Cela nous a donné de la force et c’était également important pour nous de montrer ce que l’on est capable de faire en tant qu’athlète handicapé », estime Prescillia Lézé, déterminée avec ses coéquipiers à faire mieux que la médaille d’argent (Sandrine Martinet) et la médaille de bronze (Hélios Latchouyamana) décrochées à Tokyo.

Mardi 13 août, l'équipe de France de para judo a accueilli la presse et des élus locaux : Cyril Gayssot (conseiller départemental), Pierre Froustey (président de MACS) et Alain Caunègre (1er adjoint à la Mairie de Soustons) © S. Zambon | Dpt 40

Trois jours de compétition

Le judo aux Jeux paralympiques est destiné exclusivement aux sportifs en situation de handicap visuel, classés en 2 catégories : J1 (non-voyants) et J2 (malvoyants). 

Chez les femmes comme chez les hommes, en J1 comme en J2, il y a 4 catégories de poids. 

Le para judo suit les mêmes règles que le judo paralympique avec quelques nuances détaillées par Sandrine Martinet, qui vise à Paris une cinquième médaille olympique : « on commence le combat garde installée, c’est-à-dire qu’on pose les mains sur le kimono de l’adversaire. Et on fait de même après chaque matte (pause du combat). Dès qu’on approche des limites du tapis, l’arbitre dit ‘jogai’ et celui qui en est le plus proche doit montrer une volonté de changer de direction sous peine de prendre une pénalité ».

Si les Jeux paralympiques ont lieu du 28 août au 8 septembre, la compétition de judo s’étalera sur 3 jours les 5, 6 et 7 septembre.

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