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29/04/2022
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Pourquoi avoir accepté cette proposition du Département des Landes d’une médiation artistique auprès des élèves de la classe orchestre de Gabarret ?
Nicolas Gardel : Cela me tient à cœur de diffuser au maximum la musique au niveau des jeunes en milieu rural. Pas forcément pour susciter des vocations, mais au moins pour aider des enfants à sortir de leur quotidien.
Je trouve fabuleux que les collégiens de Gabarret jouent du tuba ou de la trompette dans le cadre de la classe orchestre. La pédagogie, la transmission, c’est primordial. Encore plus à notre époque. On a besoin de passerelles. Je connais d’excellents musiciens qui auraient énormément de choses à enseigner. On se doit de le faire.
Ces collégiens n’ont, pour la plupart, pas de bases de solfège ni suivi d’enseignement musical classique. Comment vous-y-prenez-vous pour qu’ils retiennent les morceaux ?
Nicolas Gardel : C’est tout à l’oreille. La méthode d’apprentissage n’a rien de conventionnel. On ne parle pas de noms de notes. On associe un doigté à un son. Et en fait, cela marche très bien. Je pensais que ça serait beaucoup plus difficile. Les élèves ne sont pas du tout agités ou malpolis. Ils sont plutôt excités.
Certains collégiens, qui ne participent pas à la classe orchestre, sont venus écouter le cours. Ils regardaient les instruments avec les yeux qui brillent. Je leur ai proposé de jouer des percussions. Ils me disaient : « on ne pas y arriver », mais ils ont terminé la séance avec nous. Je trouve ça vraiment super.
C’était le but que je m’étais fixé : amener à la musique des jeunes qui n’avaient jamais eu l’opportunité d’en pratiquer et ne concevaient même pas cette possibilité. Et s’ils sont capables de s’ouvrir à la musique, cela peut les convaincre qu’ils sont aptes à faire plein d’autres choses.
Comment avez-vous sélectionné les compositions que vous interpréterez ensemble en concert ?
Nicolas Gardel : Il a fallu choisir les morceaux les plus simples. Car c’est un énorme challenge de faire jouer par des amateurs des partitions de musiciens professionnels. Il était important que les jeunes ne découragent pas.
Nicolas Gardel a débuté la trompette à l’âge de 7 ans. Après des études dans la classe de jazz du Conservatoire de Paris, il entame une carrière de sideman aux côtés d’artiste de renom tels que David Sanborn, Henri Texier, Youri Buenaventura, Electro Deluxe, etc.
Puis il développe ses propres projets. Il est le fondateur du groupe The Headbangers et il a également composé un duo remarqué avec le pianiste Rémi Panossian. Il s’est produit dans les plus grands festivals de jazz : Marciac, Montreux, Vienne…
En concert à Losse le 17 mai
Nicolas Gardel s’est déjà rendu à trois reprises au collège Jules-Ferry de Gabarret pour travailler avec la classe orchestre. Les 16 et 17 mai, il sera cette fois accompagné de son groupe the Headbangers pour d’ultimes répétitions.
L’après-midi du 17 mai, les apprentis musiciens joueront pour leurs camarades dans la cour du collège. Et le soir, lors du concert des Headbangers dans la salle polyvalente de Losse, ils monteront sur scène. Les 3e, qui ont intégré la classe orchestre dès les débuts du projet en 2018, interprèteront trois compositions. Les 4e joueront deux morceaux. Les 5e et 6e rejoindront leurs aînés pour une interprétation en orchestre complet.
Ce projet de résidence d’artiste est porté par le Département, l’établissement, le Conservatoire des Landes et l’association « Orchestre à l’école ». Concert gratuit et ouvert à tous.
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