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04/03/2020
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Le Département souhaite réunir les acteurs institutionnels et associatifs dans une instance de concertation et de décision afin de mieux coordonner tous les dispositifs existants. « Il faut éviter toute rupture dans un parcours d’accompagnement, que ce soit au niveau de la protection de ces femmes ou que ce soit au niveau social », affirme la conseillère départementale.
Un soutien spécifique sera apporté aux femmes les plus exposées aux violences. Gloria Dorval cible les publics les plus fragiles : « 80 % des femmes en situation de handicap subissent ce fléau. Celles qui vivent en milieu rural sont statistiquement autant victimes que les citadines mais font proportionnellement moins de démarches. Pour les femmes en situation de précarité, l’aspect financier peut être un frein à la séparation d’avec le conjoint violent ».
Le Conseil départemental veillera également sur les enfants, victimes collatérales de ces violences. Un thème important aux yeux de Gloria Dorval : « Les conséquences sont néfastes pour leur développement, leur santé physique et mentale ainsi que dans leur perception des relations entre les femmes et les hommes. Il faut éviter la reproduction des stéréotypes ».
Les 5 priorités du plan pour la promotion de l'égalité femmes – hommes
1) Protéger toutes les femmes victimes de violences sexuelles ou sexistes
2) Favoriser l’accès aux droits et aux services publics et privés
3) Lutter contre la précarité, l’isolement et l’exclusion des femmes
4) Combattre les stéréotypes de genre à tous âges et dans tous les milieux
5) Garantir l’égalité professionnelle au niveau du CD40
Nathalie Bringas, présidente du CIDFF des Landes (Centre d’information des droits des femmes et des familles)
« Notre cœur de métier est l’information juridique des femmes et des familles. Nous sommes depuis 2007 le référent pour les violences faites aux femmes dans le département. Nous prenons en charge les victimes, en lien avec la police, la gendarmerie et le parquet, etc. Afin de les mettre à l’abri, nous utilisons des places en logement d’urgence ou des nuitées d’hôtel. Dans un second temps, nous les orientons vers nos partenaires tels que les centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS). Nous assurons également le suivi des attributions du téléphone grave danger dans l’ensemble du département. »
Élodie Glize, directrice départementale de l’AEM (Association d’enquête et de médiation)
« Nous prenons en charge les auteurs de violences, afin d’éviter une récidive. Nous leur proposons deux types d’actions. 1) des stages de responsabilisation encadrés par un juriste et un psychologue et réunissant une dizaine de personnes. Il s’agit de faire prendre conscience aux auteurs des conséquences de leurs actes et du fonctionnement qu’ils ont pu mettre en place. 2) un suivi psychologique individuel dans le cadre d’un sursis mise à l'épreuve ou d'un contrôle judiciaire. »
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