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14/09/2020
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Lorsqu’on demande à Marie-Laure Lafargue, présidente de Basket Landes, ce qui a été le plus dur dans l’arrêt brutal de la saison dernière à la veille d’un quart-de-finale d’Eurocoupe, elle parle naturellement d’humain et de passion : « Le plus compliqué, c’est le gap entre la notion de distanciation sociale et ce qu’on fait, qui est tout l’inverse. Renoncer à des objectifs communs, ne plus se voir, c’était ça le plus dur. Le reste, c’est du travail ».
Un travail bien mené, dans un contexte économique ô combien incertain. Le club a pu conserver ses 19 salariés grâce notamment à la fidélité de ses presque 400 partenaires privés (pour un total de 950 000 €) et publics (450 000 € de subventions dont 337 000 € du Conseil départemental des Landes). Basket Landes continue à se structurer, année après année : parquet flambant neuf à l’Espace François-Mitterrand, déménagement du siège du club place Saint-Roch, nouveau site internet.
Une croissance sans à-coups, que Valériane Vukosaljevic est bien placée pour mesurer. L’ailière internationale a consenti d’importants sacrifices financiers pour revenir dans son club formateur, 6 ans après son départ : « Basket Landes a évolué au niveau de la structure, du professionnalisme, de la qualité d’effectif, avec plus de joueuses de valeur internationale. Mais ce qui n’a pas changé, ce sont les personnes qui ont fait que ce club a grandi sans perdre son état d’esprit ».
Conséquence de cette progression constante : grâce à leur 4e place en championnat la saison dernière et au forfait pour raisons financières de Lattes-Montpellier, les Landaises disputeront pour la première fois de leur histoire l’Euroligue, la plus relevée des compétitions de club. Elles se frotteront à du très haut niveau : Sopron, Galatasaray et Bourges… « Une nouvelle magnifique pour tous ces gens qui ont sacrifié autant de temps à l’évolution du club », savoure Julie Barennes, qui fut sacrée l’an dernier meilleure coach d’Eurocoupe pour sa première saison à la tête d’un effectif professionnel.
La Lot-et-Garonnaise a choisi de ne pas bouleverser l’effectif, ne recrutant, outre Vukosaljevic, que deux jeunes joueuses prometteuses, Seehia Sida Abega et Kendra Cherry : « Quand la qualité basket correspond à la qualité humaine, pas besoin d’aller voir ailleurs ».
Julie Barennes pourra compter sur l’inoxydable Céline Dumerc, qui terminera son immense carrière à la fin de la saison : « sa dernière danse sera un bal masqué », image joliment la présidente Lafargue. Espérons très fort que les rebonds de la crise sanitaire n’empêcheront pas les supporters de Basket Landes de saluer comme il se doit les derniers dribbles de cette grande dame : « Quand je suis arrivée il y a 5 ans, je pensais rester un an ou deux. Mais les gens m’ont tellement bien accueillie, je me suis sentie à la maison dès mes premiers pas en terre landaise. Je peux dire maintenant que Basket Landes est mon club de cœur, c’est avec lui que j’ai envie de clôturer ma carrière ».
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