Une fresque avec Patricio Hidalgo pour Arte Flamenco 2024

Par ses captures de l'essence même du flamenco via les artistes croqués lors de « peintures en action » à travers le monde, Patricio Hidalgo est décrit par certains comme un « pintaor », pintor signifiant peintre en espagnol ajouté d'un a, à l'image du bailaor ou du cantaor (danseur ou chanteur flamenco).

Né à Ibiza et résidant à Séville, l'artiste multiforme et pluridisciplinaire qui a approfondi le travail des pinceaux plus que la guitare, estime que « le mouvement est ce qui donne la vie. J'essaie de capter cette émotion ». Dans l'abstrait et le figuratif. « Plus que peindre du flamenco, j'aime peindre flamenco », dit-il en escale à Mont-de-Marsan, de retour avec Farruquito de Milan où il inaugurait une fresque.

Sa « peinture vivante », Patricio Hidalgo la crée en enregistrant, projetant, peignant en direct et en créant des montages vidéo faits de taches, de traits, de danseurs, de guitaristes, toujours à la recherche de liens entre musique, baile, chant et poésie.

Ses dessins ont servi d'affiches à de grands festivals flamenco du monde entier, de Madrid à New York ou Berlin. Dans ses fresques murales, ses paredes, il aime raconter « des personnages imaginaires ou pas, venus de tous les temps, du flamenco antique au flamenco plus actuel pour jouer avec les sens et les sentiments ».

Quand il a donné la parole à des murs de Alcalá de Guadaíra, il était censé « mener un travail de récupération de la mémoire d'un quartier, se souvient-il. Mais ici les gens ont cette mémoire bien présente, c'est un quartier très flamenco, alors j'ai vécu avec la population qui m'a raconté un tas d'anecdotes ».

Dans son tout nouveau projet de médiation avec des jeunes du caféMusic’ de Mont-de-Marsan pour une fresque dont le thème, le calendrier et le lieu restent à déterminer, « ce sera très différent. Mont-de-Marsan est un des festivals les plus anciens avec une ambiance si particulière. Certains pensent que le public étranger ne peut pas bien comprendre le flamenco, je pense tout le contraire : cet art vivant s'est internationalisé », conclut celui qui a également un projet d'exposition dans l'air pour Arte Flamenco 2024.

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