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Ils seront bel et bien essentiels à la bonne marche du Village Alzheimer qui parie sur une toute nouvelle forme de prise en charge des personnes atteintes de la maladie. Pour accompagner les 120 futurs résidents et les aider à poursuivre autant que possible leur vie d'avant dans l'enceinte dacquoise, 120 bénévoles -pourquoi pas vous?- sont actuellement recrutés et formés. Témoignages.
Sur l'écran géant de la salle de l'ESAT Sud Adour Multiservices de Saint-Paul-lès-Dax où se déroule, ce jour-là, la formation d'une dizaine de bénévoles, le Village Alzheimer apparaît comme s'il existait déjà. Le court-métrage offre une immersion dans la future Bastide, dans les maisonnées des quatre quartiers, le restaurant, les commerces, la médiathèque ou l'auditorium. En images 3D, résidents et bénévoles s'y baladent, discutent, jouent de la musique ou travaillent au potager.
Début 2020, à l'issue des travaux, la réalité aura pris le pas sur la simulation numérique. En attendant, les bénévoles qui auront droit à une visite privée sur site cet été, sont formés en maillon essentiel de ce projet thérapeutique innovant porté par le Conseil départemental des Landes. Déjà 85 volontaires ont participé aux journées de sensibilisation organisées en petits groupes pour faciliter les échanges. Avant l’intervention de la Ligue de l'enseignement sur les spécificités du bénévolat, la psychogérontologue Nathalie Bonnet de France Alzheimer donne des clefs pour mieux comprendre le développement de cette maladie neuro-dégénérative (« oubliez le mot sénilité ! »), le fonctionnement du cerveau, de la mémoire à court ou long terme, les troubles associés de l'humeur ou du comportement. « Le but n'est surtout pas de faire de vous des soignants bien sûr -il y aura tout le personnel médico-social nécessaire sur place-, mais qu'on parte sur un point d'égalité quand on va rentrer au Village », insiste-t-elle.
Jeu de questions-réponses, la professionnelle détaille les règles de base pour communiquer avec les résidents : « commencer toujours ses phrases par oui », « poser des questions fermées », « respecter les capacités et le rythme de la personne », « ne pas infantiliser », « garder son calme et son humour »... « Même si le cerveau ne comprend plus tout, dit-elle, il faut construire un cadre émotionnel suffisamment sécurisant pour toujours aller de l'avant ».
Désireux de renouer avec le bénévolat après une riche expérience auprès d'enfants au Chili, Alexandre de la Biche a aussi retenu de cette formation les postures qu'il convient d'adopter.
« C'est une formation très humaine, très intéressante. Chacun apporte son grain de sel, on rencontre d'autres bénévoles, c'est important pour créer une bonne ambiance au Village. Mais j'ai appris que cette maladie ne se guérissait pas et ça m'a fait mal, témoigne Claudine Tardivel-Cormier. En fait on ne peut apporter que du bien-être, alors si en tant que bénévole on peut leur donner un peu de bonheur en se promenant, en préparant un dessert ensemble ou en les amenant chez le coiffeur, je trouve que c'est formidable ».
Effectivement, l'objectif pour les bénévoles est « d'accompagner les personnes malades pour leur faire plaisir car le plaisir facilite la vie, tout simplement », souligne Mme Bonnet. Et des idées pour cela, les volontaires n'en manquent pas, qu'ils pensent venir chaque semaine, une demi-journée par mois ou plus, puisque l'engagement au Village peut prendre différentes formes.
Durant la formation, c’est Patrice Fernandez, de la Ligue de l'Enseignement, qui vient à la rencontre des participants pour évoquer le cadre dans lequel s’exerce le bénévolat et ce que cet engagement implique. « Sens, utilité et plaisir, ce sont les mots-clés de la réussite d’une action bénévole », souligne-t-il. Le bénévolat est avant tout un engagement moral encadré toutefois règlementairement. Les participants repartent avec les idées plus claires sur la manière dont ils pourront exercer leur action au cœur du Village. « Avant tout, c’est le plaisir qui prévaut, tant pour les résidents que pour les bénévoles qui les accompagneront ! », souligne Florence Laudouar en conclusion.
A 82 ans, Josette Cormier, bon pied bon œil, a déjà prévu de venir faire chanter les résidents avec ses amis de la chorale Entre deux chants : « les Amants de Saint-Jean, la Dacquoise... des chants anciens ou modernes car chanter c'est vivre ! Et je suis sûre que les gens du Village auront aussi des chants à nous apprendre ! ».
Sa maison dacquoise, Alexandre de la Biche l'a achetée, il y a quelques années, à un homme décédé depuis de la maladie d'Alzheimer. De l'étage, il voit presque les travaux de la Bastide avancer. Alors quand tout sera fini, le jeune photographe projette de s'y rendre une fois par semaine pour développer des projets artistiques avec les résidents.
A l'Association des chiens visiteurs, elles sont déjà nombreuses à avoir fait la formation, comme Martine, Paule, Marinette, ou encore Audrey Dejean qui a vu sa grand-mère atteinte de la maladie : « je vois le bonheur et la communication que peuvent apporter les animaux sans faire de thérapie. Juste en les amenant, les gens parlent plus facilement et s'ouvrent, voilà pourquoi ça nous fait plaisir d'intervenir ». D'autres bénévoles participent à la rédaction de la Gazette du Village Alzheimer avec les jeunes du Lycée professionnel agricole de Mugron.
Des associations sportives et culturelles dacquoises s'intéressent aussi de près au Village, à l'image de la JAD. Le président du club omnisports, Yannick Garcia, a proposé que l'ensemble des associations locales puissent aller sur place pour offrir, à tour de rôle, une animation à un moment ou un autre de l'année. « Sans entrer dans la pathologie des patients, avec le nombre d'associations qui existent sur le territoire, on doit pouvoir, par un calendrier bien établi, proposer des choses ludiques et récréatives sur au moins 200 jours dans l'année, sans que cela ne coûte rien », parie ce dirigeant de Santé Services Dax qui y verrait bien des démonstrations d'escrime, des répétitions de la batterie-fanfare ou des animations danse.
Devant un parterre de famille de malades, de bénévoles et de professionnels de santé réunis à l'Atrium de Dax début mars pour des conférences-débats avec l'Association de Recherche Castillon, Marie Sarazin, professeur de neurologie à l'université Paris-Descartes, expliquait : « toutes les activités dans lesquelles le patient va être porteur, actif, sont extrêmement importantes car valorisantes. On a besoin de vous tous pour nous aider à faire avancer la perception et l'image de cette maladie qui touche à l'intime. Ce Village est un espoir immense ».
Envie de vous engager ?
Pour toute question, contactez Florence Laudouar, coordinatrice animation et bénévolat du Village Alzheimer : 05 58 51 83 59 ou florence.laudouarmlphfr
En savoir plus ?
Pour plus d'informations ou pour suivre l'actualité du Village Landais Alzheimer, consultez le site villagealzheimer.landes.fr
Infos pratiques
Localisation
Village Landais Alzheimer Henri Emmanuelli
36 Rue Pascal Lafitte
40100 DAX
Contacter par email Village Landais Alzheimer Henri Emmanuelli
Visiter le site internet de Village Landais Alzheimer Henri Emmanuelli
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