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24/04/2023
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Lors du premier Forum de la transition énergétique à Sabres en novembre 2021, le Département avait présenté sa stratégie pour les dix prochaines années, visant 25 % de réduction de la consommation d’énergie et 84 % de part d’énergie renouvelable (EnR) locale sur la consommation totale à l’horizon 2030. Tout en ouvrant également les portes au grand public via des nouveaux ateliers et conférences pour découvrir, informer, sensibiliser à cette question cruciale, cette deuxième édition a permis un point d’avancement à Mimizan les 21 et 22 avril derniers.
En ouverture de l’événement organisé par le Département, l’Etat et l’Ademe (Agence de la transition écologique), la préfète des Landes, Françoise Tahéri, a souligné qu’il n’y avait « pas beaucoup de collectivités en France qui avaient développé un partenariat aussi serré et fructueux. Le Département est ambitieux, à l’avant-garde, avec cette volonté d’être en autonomie à l’échéance 2033 ».
Dans cette communauté de communes qui, a rappelé le maire de Mimizan Frédéric Pomarez, est labellisée territoire à énergie positive pour la croissance verte depuis 2015, Xavier Fortinon a redit le « constat sans appel » du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) sur le réchauffement climatique. Des évolutions qui n’épargnent bien sûr pas les Landes, entre incendies, effet de la canicule sur les récoltes ou les ressources en eau, et recul du trait de côte.
Pour limiter les menaces pour les générations futures, « la majorité départementale a engagé à son échelle des politiques déterminées », que ce soit par la création d’Enerlandes pour le développement des énergies renouvelables dès 2008, les chaufferies bois dans les collèges dès les années 1980, les aides aux entreprises, le projet alimentaire territorial, etc.
D’ici la fin de l’année, a précisé le président du Conseil départemental, un « cadastre solaire » sera également proposé « à chaque Landaise et Landais pour identifier les emplacements les mieux exposés au rayonnement solaire de chaque bâtiment et ainsi définir la pertinence d’y installer des panneaux solaires ». Bref, a-t-il insisté, il faut « aller plus loin et plus vite » pour « ne pas se permettre de rater ce tournant historique ».
Romain Pardes, technicien au Département, a ensuite détaillé la « trajectoire volontariste » permise par l’ensemble des acteurs, du plan habitat sur les performances énergétiques des bâtiments au travail sur la mobilité (renouvellement du parc de véhicules, schéma cyclable…). « Même s’il y a des effets économiques avec la crise énergétique, on note une prise de conscience générale des Landais qui nous donne des raisons de croire en nos objectifs », a-t-il dit, mettant en avant le développement des installations photovoltaïques de faible puissance, passées de 7 436 en 2018 (37 MW) à 12 863 (61 MW) en 2022, soit 70 % de plus. Les Landes qui priorisent leur développement sur des terrains artificialisés, des friches ou des toitures, sont le deuxième département producteur d’énergie solaire, derrière la Gironde.
Entre 2005 et 2020, il y a eu « 80 % de production d’énergies renouvelables (EnR) en plus », a précisé Rafaël Bunales de l’Arec Nouvelle Aquitaine (Agence régionale d’évaluation environnement et climat) : « une des particularités des Landes est la part importante (80 %) de production de chaleur renouvelable, très développée, entre biomasse thermique et chaufferie collective (87 installations industrielles en service en 2022) », devant l’électricité (19 %, incluant le solaire) et la filière injection de biogaz dans les réseaux de gaz (1 %, en forte évolution avec 10 installations en service et 2 en construction).
Pour la DDTM des Landes (Direction départementale des territoires et de la mer), Coralie Seys a évoqué la dynamique des projets. Le pôle EnR a ainsi accompagné 35 projets en 2022, très majoritairement des projets de photovoltaïque au sol (classique et en agrivoltaïque) et de solarisation de toitures par des collectivités. Quelques 220 mégawatts de puissance sont actuellement au stade de procédure validée ou en phase de construction (sur 280 hectares) et 700 MW dont 300 sur de l’agrivoltaïsme, en procédure avancée (1 120 ha). Et de rappeler les « enjeux de planification des nouvelles technologies pour accroître la production d’EnR, en remplaçant des parcs anciens par des panneaux plus performants pour la même occupation du sol ». Elle a également insisté sur le potentiel de développement d’unités de méthanisation (production de gaz par déchets organiques), avec déjà trois nouveaux projets à l’étude.
Avant d’aller dans l’après-midi visiter des ombrières photovoltaïques sur les bassins d’aquaculture de la société Aqualande à Mézos ou de s’intéresser au réseau de chaleur de l’unité de valorisation énergétique des déchets du SIVOM du Born alimentant les serres de production de tomates à proximité, les conférenciers ont écouté David Gourgues d’Enedis expliquer que « d’ici 2030, la production électrique annuelle devrait bien couvrir les besoins du département ». Les Landes sont d’ailleurs, a-t-il rappelé, un « territoire d’innovations, un laboratoire pour Enedis ». Et de citer les sites de stockage à haute tension à Azur, Miramont et Hagetmau, le Nova Solaire à Sorde-l’Abbaye sur des serres avec le principe d’heures creuses solaires, le premier poste Source « 100% EnR » Express à Morcenx, ou encore le projet Reflex Landes de gestion des flexibilités à Morcenx.
Pour aller plus loin
Les sites du département