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24/11/2020
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Il y avait de la vie la semaine dernière à la Mamisèle, pourtant toujours fermée au public comme toutes les salles de spectacles de l'Hexagone. Pendant quatre jours, les membres de la compagnie bordelaise « Fais et rêve » y ont écrit, réfléchi, joué, en prévision de leur prochain spectacle Vivarium, dans lequel « des laborantins travaillent sur le travail, entre utilité et quête de sens », humour, angoisse et espoir, musique, texte, objets et vidéo.
« Ça fait huit mois qu'il n'y a plus de concerts, on est d'autant plus content d'être là », explique le musicien Vincent Jouffroy qui sera sur scène avec ses quatre compères, le 9 mars au Théâtre de Gascogne pour la première.
Cette résidence rémunérée par l’Office artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine (OARA), au cœur d'un projet soutenu par le Département, a été calée l'année dernière : « on l'a maintenue car dans cette étape de création, on n'a pas encore besoin du public », souligne Edouard Bonnet. Et puis, « notre job ne se prête pas au télé-travail, c'est de l'art vivant, il faut qu'on soit en plateau et qu'on mette nos textes en jeu », enchaîne Augustin Mulliez, saluant « l'accueil très chaleureux » à Saubrigues.
Pour l'association locale Scène aux champs, la résidence d'auteurs est une façon de continuer à soutenir les artistes et de maintenir une certaine ambition culturelle, alors que de nombreux spectacles ont été plusieurs fois reportés, voire annulés cette saison.
« D'habitude on fait cinq résidences à l'année, là en quelques mois on est déjà à six ou sept, avec à chaque fois des artistes logés dans des gîtes, accompagnés par des techniciens son et lumière d'ici, et nourris par les restaurateurs du coin. L'idée est que cela ne leur coûte rien et qu'ils soient là uniquement pour continuer à créer », assure Audrey Destandau, chargée de mission à l'association : « on a de la chance, toutes les subventions, du Département, de la Communauté des communes et de la Commune qui nous prête la salle, ont été maintenues, c'est déterminant pour des associations comme nous qui n'ont plus de billetterie ».
Pour tous, l'envie est en tout cas extrêmement forte de retrouver le lien avec le public sur scène, en coulisses avec les bénévoles, ou dans les nombreuses médiations culturelles proposées à l'année.
« RéSISTeNCES d’artistes »
Depuis début novembre et jusqu’au 18 décembre, 15 compagnies de spectacle vivant de Nouvelle-Aquitaine sont accueillies en résidence de création durant une semaine dans les 3 structures du Théâtre de Gascogne : le Pôle de Saint-Pierre-du-Mont et les théâtres Le Molière et Le Péglé.
« Ce qui nous a motivés », raconte Antoine Gariel, directeur du Théâtre de Gascogne, « c’est une volonté farouche de rester au côté des artistes malgré les difficultés actuelles. Au départ, on avait imaginé lancer un appel à projets, puis on s’est tourné vers les compagnies régionales avec lesquelles on a l’habitude de travailler. L’enthousiasme a été immédiat, tout le monde a répondu très vite. Cela démontre le besoin vital des artistes de continuer à travailler durant cette période ».
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