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27/10/2023
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Pour l’occasion, Olivier Sichel, le directeur général délégué de la Caisse des dépôts et directeur de la Banque des territoires, a fait le déplacement de Paris à Saint-Geours-de-Maremne chez Materrup qui a, elle-même, bénéficié l’an passé de la construction de sa première usine de béton bas carbone par la Satel (Société d'aménagement des territoires et d'équipement des Landes) qui chapeaute aujourd’hui la foncière Vitalandes. « Grâce à la Satel, on a pu construire cette usine. En rassemblant les forces, on peut faire grand avec les territoires et avec les groupes français », a souligné Mathieu Neuville, le PDG de Materrup qui va désormais dupliquer des petites usines en France, à commencer par la Haute-Garonne avec le cimentier Vicat.
« J’étais venu il y a deux ans pour signer la convention de partenariat entre le Département et la Banque des territoires et la foncière était alors plutôt un outil de revitalisation des communes. Et puis le pays change, la souveraineté industrielle s’est imposée. Il y a de très beaux projets dans les Landes qui ont une dimension industrielle importante assez méconnue, et la Satel a su s’adapter et créer des solutions flexibles », a salué M. Sichel dont la Banque des territoires est actionnaire directe de Vitalandes.
À l’époque, « la Satel a pris le risque financier mesuré de construire ce bâtiment (1,8 millions d’euros, ndlr) dont Materrup est locataire et qu’elle pourra racheter un jour si elle le souhaite », a expliqué Olivier Martinez, président de ce syndicat mixte départemental : « désormais avec Vitalandes, nous avons la volonté de reproduire ce modèle avec d’autres sociétés qui nous ont sollicités. Il leur est en effet souvent difficile de mobiliser les banques particulièrement frileuses aujourd’hui ».
La société Tekniaero, qui depuis 2017 à Bayonne fait de la mécanique, de la tôlerie et de l’assemblage aéronautique, devrait avoir fin 2024, grâce à un même type de montage juridique et financier avec Vitalandes, de nouveaux locaux à Saint-Martin de Seignanx de 4 500 m² contre 1 000 actuellement au Pays basque. Avec ce projet à 7 M€, ce sous-traitant aéronautique, qui est par exemple le seul du marché à fabriquer des supports d’extincteur pour l’A350, a prévu de passer de 58 collaborateurs à 110 (dont 90 % de CDI) à l’horizon 2026-2O27. « Nous avons de fortes ambitions, on grossit parce que les clients nous le demandent. Le choix de venir dans les Landes s’est fait sur le foncier et grâce au très bon accueil de la communauté de communes », ont dit Florence Gillot et Stéphane Azcué, les dirigeants, qui ont prévu leur propre espace de formation dans les futurs locaux.
Même type d’évolution pour Needle Concept qui va quitter Biarritz pour le Seignanx où le chantier a déjà démarré pour une livraison en fin d’année prochaine également. Fondée en 2008, la société est spécialisée dans les techniques médicales innovantes autour des aiguilles avec notamment sa Magic Needle, une micro-canule flexible, ou son pistolet U225, méso-injecteur de précision. « C’est bien beau de vouloir la souveraineté dans le médicament mais si on n’a pas ce qui permet de le délivrer, il y a un problème », a fait valoir Grégory Djiane, le fondateur qui vise 180 collaborateurs d’ici 2027-2028 (35 aujourd’hui) avec ce déménagement-agrandissement au budget de 6 M€ : « derrière on peut absorber des capacités de production grâce à la réserve foncière qui reste. Ce qui nous a séduit est cette capacité à pouvoir nous accompagner dans le développement ».
Xavier Fortinon a d’ailleurs mis en avant « la politique d’anticipation » du Département depuis des décennies à travers la politique des syndicats mixtes et la solidarité territoriale : « on a acquis les terrains pour pouvoir accueillir ces activités et on a encore du foncier disponible », a rappelé le président du Conseil départemental.
Et dans le contexte de la Zéro artificialisation nette (ZAN), « le foncier va devenir très, très rare, a relevé Olivier Sichel. On a été un grand pays d’industrie et toute la désindustrialisation a mené à des friches qu’il va falloir récupérer aussi car l’acceptation de mettre des usines sur la forêt ou des terrains agricoles est particulièrement limitée ».
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