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Imaginer l’agriculture de demain

21/11/2019

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© S. Zambon | Dpt 40

Onze sociétés ont déjà signé pour intégrer l’Agrocampus, la pépinière d’entreprises du technopôle Agrolandes, qui a été inaugurée le lundi 18 novembre à Haut-Mauco.

Pour concevoir le centre névralgique d’Agrolandes, l’architecte Nathalie Larradet s’est inspirée de ce que pourrait être la ferme du futur : respectueuse de l’environnement et innovante. Le bâtiment de 1 600 m2, alliage harmonieux de bois et de verre, se déploie autour d’un atrium végétalisé, lumineux, où l’air, chauffé par le soleil, monte à l’étage pour être traité puis renvoyé par des centrales de recyclage. 

Un écosystème propice à l’innovation technologique

Les start-up et entreprises de moins de trois ans, hébergées par Agrocampus, disposent de 17 bureaux équipés de 22 m2, de huit ateliers de 50 m2 et de 200 m2 de salles de réunion. Elles bénéficient d’un accompagnement technique et administratif et surtout d’un écosystème favorable au développement technologique. 

Le projet Agrolandes, initié en 2012 par le Département en partenariat avec les entreprises de la filière agroalimentaire, a déjà convaincu onze sociétés. Hervé Noyon, directeur d’Agrolandes, mais également de Domolandes - le technopôle dédié à l’industrie du bâtiment, installé à Saint-Geours-de-Maremne – est bien placé pour comparer les deux aventures : « c’est très rassurant d’avoir 11 baux signés au 1er janvier. À Domolandes, nous avions commencé avec une seule entreprise, puis deux. Il y a un besoin de lieu comme celui-ci pour se rassembler, faire grandir les projets. Les entreprises viennent ici chercher le contact avec d’autres sociétés innovantes.»

Le technopôle rassemble des entreprises qui se consacrent au développement technologique autour de l’agriculture, la revalorisation des coproduits agricoles et agro-industriels, la gestion raisonnée de l’eau et les nouvelles productions agricoles. 
 

17 bureaux autour de l'atrium central © S. Zambon | Dpt 40

Réduction de l'impact écologique

Top Machine 640 est un exemple de ce que le numérique peut apporter à l’agriculture : « nous développons un outil de mesure de conductivité des sols, explique son directeur Richard Finot, nous passons sur les parcelles pour en déduire leur potentiel de productivité, ce qui permettra aux exploitants de mieux gérer leurs intrants, semences, fertilisants, systèmes d'irrigation. L’équipe d’Agrolandes peut nous aider à la mise en relation avec des structures industrielles afin de développer des procédés de géolocalisation, de guidage de précision, d’électronique embarquée. »

Le Centre technique de la conservation des produits agricoles (CTCPA) ouvre également une antenne à Haut-Mauco pour se rapprocher de ses 200 clients conserveurs landais. Son directeur des opérations, Grégoire Cordier, loue la synergie portée par la pépinière : « nous nous intéressons aux économies d’eau, à des traitements moins énergivores. Nous sommes preneurs de projets coopératifs où chacun est à sa place, certains en amont et nous en aval. »

Hervé Noyon se veut ambitieux pour le technopôle : « nous envisageons de créer un événement à vocation nationale en faveur de l’émergence de start-ups. Cela créerait de la notoriété pour notre site et cela permettrait de connecter des porteurs de projets innovants avec nos entreprises. »
 

De gauche à droite : Xavier Fortinon, président du Département, Nathalie Larradet, architecte, et Hervé Noyon, directeur d'Agrolandes © S. Zambon | Dpt 40

Des acteurs locaux unis autour du projet

Inventer le modèle agricole du futur, anticiper les nouvelles exigences environnementales des consommateurs : l’enjeu est de taille. La filière agroalimentaire landaise pèse près de 3,2 milliards d’euros annuels et les métiers liés à l’agriculture, l’agro-industrie et la chimie verte représentent près de 10 000 emplois dans le Département. D’où une union sacrée autour du projet : 35 entreprises landaises et six partenaires institutionnels sont associés au sein du Groupement d’Intérêt Public Agrolandes. Xavier Fortinon, le président du Département, salue la collaboration des acteurs locaux, publics et privés : « il y avait une volonté politique forte. Mais ce projet n’aurait pas pu voir le jour sans l’investissement du tissu économique, des PME et des grandes coopératives qui sont à la base de l’avenir du secteur agroalimentaire. »

Selon Hervé Noyon, Agrolandes a également pour vocation d’être un pôle de services pour les 35 entreprises landaises partenaires : «  on a la capacité à les aider au financement d’un projet, à connecter acteurs publics et privés mais aussi les entreprises entre elles. Agrolandes est un facilitateur, un pilote, un accompagnateur. »

L’Agrocampus n’est que la première étape d’un ambitieux projet. Des innovations imaginées dans les bureaux de la pépinière, naîtront des projets industriels accueillis dans la zone d’activité mitoyenne.
 

Un espace végétalisé et bioclimatique © S. Zambon | Dpt 40

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