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01/02/2024
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Alors que la loi fixe l’obligation d’employer au minimum 6 % de travailleurs handicapés pour les entreprises de plus de 20 salariés, le Département employait 8,80 % d’agents en situation de handicap en 2021, soit 176 agents (85 hommes, 91 femmes) sur un effectif total de 1 956 personnes. À travers la convention qui vient d’être signée avec le Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) pour la période 2023-2025, la collectivité territoriale vise un taux d’emploi de 9 % en 2025.
« Ici dans les Landes, on a l’illustration que parfois il ne faut pas s’arrêter à ce que la loi nous dit », approuve Patrick Martinez, directeur régional de la Banque des Territoires. Directrice territoriale au handicap du FIPHFP, Florence Guéry souligne l’importance de ces conventions avec les grands employeurs « pour légitimer tout le travail effectué par les cellules handicap en interne » : « cela permet de déjouer des préjugés et de percer le plafond de verre auprès de certains recruteurs ».
Pour Xavier Fortinon, président du Conseil départemental, cette politique volontariste en faveur de l’embauche des personnes en situation de handicap s’inscrit dans l’héritage laissé par son prédécesseur Henri Emmanuelli. Et de citer la création dès 1990 de l’entreprise adaptée départementale (EAD), Les Jardins de Nonères, qui s’est doublée en 1995 d’un Établissement et service d’aide par le travail (ESAT), pour accueillir de nos jours près de 200 personnes en situation de handicap. « C’est un travail d’équipe qui est mené à Nonères », s’enthousiasme Magali Valiorgue, sa présidente, par ailleurs conseillère départementale déléguée au Handicap : « les personnels sont pour moi de véritables héros du quotidien. Et ils sont fiers de porter le logo et les valeurs du Département ».
Gilles Vignolles est arrivé dans la structure agricole montoise en 1995, d’abord à l’EAD avant d’être orienté vers l’ESAT : « je suis passé un peu partout mais maintenant je suis dans l’activité maraîchage biologique. Avoir un travail, c’est important. Cela me permet de vivre de manière indépendante, d’avoir mon propre logement ». Au-delà de la sécurité matérielle, trouver un emploi l’a réconcilié avec lui-même.
Employée à l’atelier de plastification depuis 2008, Nathalie Lamothe exprime quant à elle toute sa satisfaction de délivrer un service apprécié bien au-delà des frontières de l’agglomération montoise : « notre travail est reconnu. On traite beaucoup de livres, de CD, de DVD et de boîtes de jeux pour les médiathèques des Landes mais aussi des départements voisins. J’ai l’impression d’être utile ».
La Convention du 30 janvier est la troisième du genre depuis 2010. Elle délimite l’engagement financier des deux signataires : 280 000 € pour le Département et 262 000 € pour le FIPHFP. Ces sommes servent à couvrir les besoins liés à des aménagements de poste, à l’achat de matériel, à la formation ou à l’apprentissage.
En outre, le document permet de fixer des objectifs précis. Le document « colle le plus près possible à la réalité de notre collectivité », explique Gilles Barrouillet, correspondant handicap au Département. Selon Patrick Martinez, « l’accès à l’apprentissage et l’accès au numérique sont deux sujets qu’on doit travailler pour recréer un cadre favorable » à l’insertion professionnelle des personnes handicapées. Sur la même longueur d’onde, Xavier Fortinon promet, concernant l’apprentissage, « de tout mettre en œuvre pour augmenter significativement cette voie de recrutement ». Quant au numérique, un travail de fond sera mené en 2024 pour rendre accessibles tous les sites internet de la collectivité territoriale et pour généraliser une communication « facile à lire et à comprendre » (dite FALC).
Puisque l’insertion passe aussi par le changement de regard, le Conseil départemental poursuivra en interne tout au long de l’année des actions de sensibilisation sur le handicap, sur le modèle du DuoDay ou de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées. De plus, les encadrants et les tuteurs d’agents en situation de handicap continueront à recevoir des formations spécifiques.
Pour aller plus loin
Les sites du département