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04/03/2024
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Dès 1922, il y a plus de 100 ans, le Département des Landes a été à l'initiative de la création d'un office public d'habitation à bon marché (HBM), devenu Office HLM dans les années 50, puis XL Habitat, né en 2015 de la fusion avec deux autres organismes, l'OPH de Dax et Habitat Landes Océanes. Dans les années 70, le bailleur social landais avait 3 000 logements. Aujourd'hui, il en gère 14 000 dans plus de 140 communes, grâce à 170 salariés.
Une longue tradition volontariste du Conseil départemental donc, pour faciliter l'accès au logement notamment des plus modestes et vulnérables. Face aux problématiques d'attractivité du territoire, de croissance démographique et de changement de modes de vie (famille monoparentale, vieillissement de la population et décohabitation des jeunes), cette politique se traduit aujourd'hui par le Plan départemental de l'habitat signé en 2021 entre les Landes et l'État pour donner une nouvelle dynamique via quatre orientations stratégiques, repris lors de la Conférence départementale de l’habitat cet automne.
Il s'agit d'accompagner le développement des territoires pour mieux répondre aux besoins de logement des Landais ; de maintenir une production à haute intensité de logements sociaux en locatif et en accession à la propriété ; d'améliorer, adapter et qualifier l'habitat existant ; et de répondre à la diversité des situations résidentielles (personnes âgées avec notamment les résidences autonomie, personnes handicapées, jeunes travailleurs, saisonniers et gens du voyage).
Preuve de l'ambition en la matière, le défi commun est de produire chaque année plus de 1 000 logements sociaux (700 en location et 350 en accession sociale à la propriété via notamment le bail réel solidaire).
Selon les configurations locales, les tensions ne sont pas les mêmes, du littoral saturé entre résidences secondaires et locations AirBnB, aux deux agglomérations montoise et dacquoise, et aux zones rurales où la problématique est plutôt axée sur la réhabilitation de biens dans les centres-villes et bourgs. « Il y a là des taux de vacance conséquents qui laissent envisager un gros potentiel de production de logements au travers de la réhabilitation, mais la conjoncture est compliquée avec un coût des matériaux qui a explosé, et des taux d'intérêt qui ont grimpé en flèche, compliquant les crédits accordés aux ménages », explique Loïc Le Daniel, en charge de la mission « Habitat et Logement » au Département.
À la crise du logement, amplifiée par l’inflation, s’ajoutent les exigences environnementales de la loi Climat et Résilience et l’objectif zéro artificialisation nette (ZAN) en 2050, impliquant une réduction des opportunités de construire de nouveaux logements sur des parcelles non urbanisées. À ce stade, dans les communes landaises, un gisement foncier global d’environ 3 000 hectares a été identifié, soit 12 années d’urbanisation au rythme actuel du développement de l’habitat, et une capacité estimée de 35 000 logements.
Un potentiel limité dans les agglomérations mais avec des perspectives importantes de renouvellement urbain (réhabilitation des logements vacants) ; un peu plus conséquent sur le littoral nord ; très rare sur le littoral sud ; et plus ouvert dans les territoires ruraux, avec la reprise possible de nombreux logements vacants. Pour accélérer la production d'une offre de logements abordables, il faut donc être en capacité de mobiliser ce foncier, par l'intermédiaire notamment de l'Établissement public foncier local (EPFL), mais aussi d'en maîtriser son coût sur le très long terme par la création d'une foncière avec la Banque des territoires (actuellement à l'étude) dans l'objectif de sécuriser davantage les parcours résidentiels de tous les Landais.
En chiffres
21 M€ : enveloppe dédiée à la construction/réhabilitation de logements conventionnés et aux réserves foncières pour 2021-2026, contre 15 M€ initialement prévus
700 logements locatifs sociaux et 350 logements en accession sociale à la propriété par an : objectif de production fixé par le Plan départemental de l’habitat élaboré avec l’État pour 2021-2027
+ 14,6 % entre 2022 et 2023 : augmentation de la demande de logement social dans les Landes
Plus de 12 000 demandes de logement social en attente
21 000 logements vacants dans les Landes en 2021, soit 8 % du parc de logements
42 % d’entre eux, soit 8 900 logements, seraient vides depuis plus de deux ans
(sources : Département, XL Habitat, Direction générale des Impôts)
Pour aller plus loin
Les sites du département