Cette fonctionnalité n'est disponible qu'aux utilisateurs disposant d'un compte personnel.
Veuillez vous connecter ou créer un nouveau compte
Attention !
Cette fonctionnalité n'est disponible qu'aux utilisateurs disposant d'un compte personnel.
Veuillez vous connecter ou créer un nouveau compte
18/10/2023
1005 vues
Catégorie(s) de la page :
Dans un contexte de flambée des prix de l’immobilier et du foncier, alors que la demande est toujours plus forte et l’offre insuffisante, se loger dans les Landes devient parfois impossible. Face à cette équation difficile à résoudre, le Département des Landes et la Préfecture se sont réunis le 16 octobre lors de la 2e conférence départementale de l’habitat pour apporter des solutions à cet enjeu majeur du territoire.
Le président du Conseil départemental Xavier Fortinon aux côtés de la préfète Françoise Tahéri, Rémi Heurlin, directeur régional adjoint de la Banque des territoires, Jean-Marc Lespade, conseiller départemental et président de l’Établissement Public Landes Foncier (EPLF) et Antoine Biava, directeur de la CAF des Landes, ont présenté leurs axes de travail s’appuyant sur les objectifs définis lors de la 1re conférence départementale en janvier.
Convaincu de « l’urgence de répondre à ce défi humain », Xavier Fortinon a annoncé une enveloppe de 21 millions d’euros (contre 15 millions initialement prévus) pour la construction et la réhabilitation de logements conventionnés et pour la constitution de réserves foncières. 1,5 M€ a aussi été débloqué pour augmenter la subvention accordée à XL Habitat, l’office public de l’habitat des Landes (900 000 €) et pour développer le plan d’action foncière (600 000 €).
Pour la Préfecture, la question du logement représente également « un enjeu sur l’accès à l’emploi et au travail, un frein croissant à la mobilité et aux perspectives personnelles et professionnelles », a déclaré Françoise Tahéri, rappelant en outre que des aides portant sur la rénovation énergétique figurent dans le projet de loi de finance : « l’État compte mettre le paquet sur la rénovation énergétique publique et privée avec au niveau national des crédits augmentés ». En tant que premier financeur du logement social de France, la Banque des territoires souhaite aussi participer à l’effort collectif. « Nous avons la capacité d’aller prêter aux collectivités pour avoir des réserves foncières », a affirmé Rémi Heurlin.
La stratégie foncière du Département veut anticiper la raréfaction du foncier disponible qui sera imposé par la loi Climat et Résilience. « Les opportunités de construire des nouveaux logements sur des parcelles non urbanisables risquent de se réduire dans un avenir proche », a expliqué le président. Il est capital de « constituer des stocks fonciers publics pour y construire les logements sociaux de demain ».
L’étude-diagnostic réalisée par la coopérative Place a identifié 3 000 hectares disponibles à ce jour dont 568 hectares appartiennent au foncier public. Un potentiel de logement non exploité. Tout l’enjeu consistera à accompagner ces collectivités pour qu’elles développent de nouveaux projets d’aménagement. Face au poids du foncier qui pèse jusqu’à 50 % dans une opération (contre moins de 20 % il y a dix ans), Xavier Fortinon a insisté sur la nécessité de « lever les freins et particulièrement le frein du foncier ».
Des solutions différenciées devront cependant être appliquées selon les zones littorales ou rurales. « Nous avons réalisé un diagnostic totalement territorialisé afin que dans chaque communauté de communes soit définie la véritable stratégie à mettre en place », a commenté Xavier Fortinon. Ainsi, dans la zone dite tendue(1) apparaît la nécessité d’agir sur la réserve foncière, alors que dans les territoires ruraux l’objectif vise à reconquérir les logements vacants des centres bourgs et accentuer la rénovation. « Le taux de vacance s’élève à 21 000 logements. Chaque propriétaire d’un bien doit prendre la décision de rénover ou de vendre », a martelé la préfète.
Pour répondre à ces nombreux objectifs, le Département a décidé de renforcer ses moyens et compte muscler l’Établissement Public Foncier Local grâce à l’augmentation de sa capacité financière et la possibilité du recours à l’emprunt. « Nous allons également étoffer l’EPFL avec une organisation de la gouvernance et la création d’un bureau d’élus, le recrutement de deux agents. Notre objectif est de contribuer à la production de 160 à 210 logements par an », a annoncé Jean-Marc Lespade. Pour rappel, l’EPFL a acquis 750 hectares de foncier pour 110 M€ depuis sa création il y a 17 ans.
Le Département pourrait aussi créer une nouvelle foncière pour aider les communes. « Nous étudions avec la Banque des territoires la possibilité de créer un nouvel outil qui lui permettrait de porter du foncier sur du très long terme », a ajouté Xavier Fortinon.
Dernier volet des grandes orientations à venir, la question du logement des jeunes. Une étude diligentée par l’État, le Département et la CAF est en cours. Confiée à l’URHAJ NA(2), elle a pour mission de prendre la mesure des besoins. Les premiers résultats montrent qu’une demande de logement social sur six, formulée par un jeune, est satisfaite dans les Landes avec « 18 % des jeunes sous le seuil de pauvreté », précise Antoine Biava. Les conclusions de l’étude devraient être dévoilées début 2024. En attendant, le Département reste pleinement engagé pour offrir à chacun la possibilité de disposer d’un habitat durable et de qualité.
(1)zone du littoral et de l’agglomération de Dax où la pression touristique et celle induite par les résidences secondaires pèsent sur les marchés locaux du logement.
(2)Union régionale pour l’habitat des jeunes Nouvelle-Aquitaine
Pour aller plus loin
Les sites du département