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24/08/2022
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Après Dax l’an dernier, c’est Mont-de-Marsan qui accueille, vendredi 26 août, le prologue du Tour des Landes. Un écrin logique pour une compétition qui se veut être « la vitrine du cyclisme landais », assure Bastien Lamude. Le jeune président du Comité départemental, élu en novembre 2021, met en exergue la collaboration de la quasi-totalité des 12 clubs affiliés, représentant 483 licenciés. Une union sacrée qui ne se limite pas à l’organisation de la principale course par étapes du calendrier landais : « depuis 2 ou 3 ans, on construit quelque chose autour de la formation des jeunes et cela porte ses fruits, car notre équipe cadets a remporté en juin le Coupe de France Grand Sud-Ouest ».
Au total, une cinquantaine de bénévoles s’activent dans la logistique, le secrétariat administratif, la direction de course, le transport, la sécurisation du parcours, l’installation des lignes de départ et d’arrivée, etc. Un investissement auquel rend hommage Matthieu Ladagnous, pilier de l’équipe Groupama – FDJ depuis 2006 : « il n’existe plus beaucoup de courses par étapes dans la région. Elles sont pourtant indispensables pour faire progresser les jeunes coureurs ».
Le Béarnais, qui a disputé le Tour des Landes en 2005 avec l’Entente Sud Gascogne du regretté Dominique Arnaud, se souvient qu’à l’époque « le vainqueur recevait son poids en foie gras ». Il tord aussi le cou à une idée reçue : « on imagine toujours que les Landes, c’est plat, mais il y a toujours une étape difficile avec des bosses ».
L’édition 2022 ne déroge pas à la règle, tout en reprenant le concept inauguré avec succès l’an dernier, à savoir un prologue suivi de 2 étapes en ligne. Le contre-la-montre inaugural, tracé dans le cœur de ville de Mont-de-Marsan, est volontairement court (1,4 km), comme l’explique Jacques Sabathier, directeur-adjoint du Tour des Landes, en charge de l’élaboration du parcours avec son complice Joël Alies : « on veut éviter des écarts trop importants qui inciteraient les équipes les plus fortes à cadenasser le reste de la course ».
Le lendemain, le peloton de 120 coureurs s’élancera de la préfecture pour atteindre Mugron après une incursion dans le massif forestier. Les plus véloces batailleront pour le maillot vert du classement par points à l’occasion de trois sprints intermédiaires à La Bastide d’Armagnac, Tartas et Mugron. Pour autant, si le parcours est majoritairement plat, le circuit final garantit un premier écrémage parmi les favoris avec la double ascension de la côte de Nerbis, un « raidard » de 900 mètres de long, comprenant un passage à 17 %. « Ce ne sera certainement pas une arrivée groupée », prévient Bastien Lamude, qui voit un puncheur s’imposer au bout des 132 km.
Dimanche 28 août, l’ultime étape - 134 km de Mugron à Hagetmau à travers les coteaux du Tursan et de la Chalosse - s’avère encore plus corsée. Le livre de route ne dit pas tout des difficultés qui attendent les coureurs, admet Jacques Sabathier : « on a répertorié 5 côtes pour le classement du meilleur grimpeur mais en fait il y en a une quinzaine. On peut s’attendre à quelques écarts entre le premier arrivé et la voiture-balai ». Pour s’adjuger le 34e Tour des Landes, il faudra en tout cas être à la fois polyvalent et capable de supporter l’enchaînement des bosses.
Le parcours équilibré et le sérieux de l’organisation séduisent de plus en plus au-delà des frontières de la Nouvelle-Aquitaine ou de l’Occitanie. Sur les 20 équipes engagées, on en compte 3 venues d’Espagne et 5 autres d’Isère, de Franche-Comté, de Loire-Atlantique ou de la Côte-d’Azur. Ce qui est notable pour une épreuve amateur de niveau régional. David Dalla Libera, directeur sportif de Philippe Wagner Cycling, nouvelle et ambitieuse formation originaire de Haute-Saône, évoque une opportunité de calendrier : « on a un gros effectif, on n’a pas trop couru durant la première quinzaine d’août et on souhaite faire un maximum de compétitions afin de préparer la finale de la Coupe de France de 1re Division qui aura lieu à Cherbourg la semaine suivante. Et c’est intéressant pour nous de participer à des épreuves d’autres régions ».
Pour Charvieu Chavagneux Isère Cyclisme, qui avait remporté l’édition 2021 avec Amaury Pacouret, il s’agit d’un standing à défendre. Mais pas seulement, à en croire Antoine Bravard, un de ses directeurs sportifs : « c’est bien organisé, rien à dire. La diversité du parcours nous avait plu avec un chrono pour commencer, une étape plate le lendemain et de nombreux « pétards » le dernier jour. Le public est chaleureux et avec le prologue à Mont-de-Marsan, on peut s’attendre à voir du monde ».
Une appréciation qui ira droit au cœur de Bastien Lamude pour qui l’événement doit être un moment de fête rejaillissant sur l’image des Landes : « le cyclisme est un des seuls sports où on peut mettre en valeur les petites communes, le paysage et le patrimoine culturel ». Les trois villes-hôtes de cette 34e édition l’ont bien compris : le prologue animera le centre-ville de Mont-de-Marsan tandis que l’arrivée finale à Hagetmau donnera un coup de projecteur sur le remarquable complexe sportif de la Cité verte. Quant à Mugron, la municipalité a concocté tout un programme d’animations pour célébrer la première arrivée du Tour des Landes au sommet du « belvédère » de la Chalosse depuis 1996.
Le saviez-vous ?
L’aide du Conseil départemental à l’organisation du Tour des Landes 2022 s’élève à 12000 € (sur un budget total de 40660 €). Elle est en hausse de 20 % par rapport à 2021.
Pour aller plus loin
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