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09/08/2023
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Les travaux ont débuté en décembre 2021 avec la construction d’un réseau de canalisations en fonte long de 12 km reliant l’usine de production d’eau potable de Soustons-Peleusecq au parc d’activités Atlantisud situé à Saint-Geours-de-Maremne. Cette première phase, d’un coût d’1,8 million d’euros, s’est achevée en septembre 2022. Dans un second temps, la station de pompage au cœur de l’usine de Peleusecq a été construite en janvier 2023 pour un montant de 465 000 €. « Nous avions des délais serrés car nous voulions ouvrir avant la saison estivale », confie Mathieu Bengochea, technicien au syndicat mixte EMMA (Eaux Marensin Maremne Adour). Pari tenu, puisque l’équipement a été mis en service en juin.
Pour l’heure, 500 m3 d’eau par jour sont acheminés vers Atlantisud, le château d’eau et quelques quartiers au sud de Saint-Geours. La montée en puissance se veut progressive, avec un volume de 1 000 m3/jour et la desserte du bourg espérés pour la fin de l’année, avant d’atteindre d’ici 2 ou 3 ans 2 500 m3/jour et l’alimentation de l’ensemble de la commune.
Maître d’ouvrage du projet, EMMA est né de la fusion entre le Syndicat intercommunal de la basse vallée de l’Adour (SIBVA) et le Syndicat intercommunal de l’eau et de l’assainissement du Marensin (SIEAM). Il regroupe 30 communes réparties sur 4 communautés de communes ou d’agglomération (Maremne Adour Côte Sud, Pays d’Orthe et Arrigans, Seignanx et Grand Dax).
Une force de frappe qui lui permet de « sécuriser la gestion de l’eau et de rechercher des ressources supplémentaires pour répondre au développement urbanistique, touristique et économique de cette partie du département », se réjouit Francis Betbeder, président d’Emma, qui revendique une philosophie de service public : « maintenir un prix de l’eau correct tout en continuant les investissements ». « Les regroupements créent de la solidarité, ils sont un gage d’efficacité et de sécurisation de la ressource », abonde Xavier Fortinon, président du Département des Landes avant d’annoncer un soutien financier de 345 500 € pour l’infrastructure inaugurée le 4 août.
Dans les Landes, 88 % des systèmes d’assainissement (réseau + station) sont exploités en régie directe. Sur les 5 dernières années, le Conseil départemental a accordé en moyenne 1,7 M€ de subventions par an aux communes et à leurs groupements pour leurs actions en faveur de l’alimentation en eau potable et de l’assainissement collectif.
Avec les pluies de printemps, les nappes d’eau souterraines landaises restent à un niveau acceptable, ce qui est loin d’être le cas dans d’autres départements, où des restrictions d’usages ont été promulguées tôt dans l’année. Une chance qu’il ne faut pas galvauder. D’où la nécessité de diversifier les ressources afin d’anticiper d’éventuelles futures crises hydrologiques. EMMA est en train de valider un projet de forage à Moliets, ce qui permettrait d’alimenter Messanges et Vieux-Boucau. Également à l’étude : des prospections à Orist, Saubusse et Angresse.
La recherche de nouveaux gisements n’est qu’une face de la médaille. Francis Betbeder le souligne : « à nous de valoriser les réserves, tout en les préservant ». Cela commence par diminuer la déperdition d’eau durant son acheminement vers les consommateurs. « On est passé de 72 % à 81 % de rendement hydraulique », indique le président d’EMMA qui envisage également « des actions de sensibilisation sur l’usage de l’eau auprès des scolaires ». Autre piste à l’étude : une tarification qui inciterait à une utilisation raisonnée de l’eau.
Aux côtés des groupements de communes, le Département agit également pour la sécurisation de la ressource en eau, alors que « c’est loin d’être une de nos compétences obligatoires », tient à rappeler Xavier Fortinon. Après un premier forage à 500 m de profondeur dans le secteur de Mées, un second sondage est prévu début 2024 à Rivière-Saas-et-Gourby pour un budget prévisionnel de 535 000 €. En partenariat avec l’Agence de l’eau Adour-Garonne, une étude sur les champs captants du secteur sud-ouest littoral (Soustons, Vieux-Boucau, Angresse/Seignosse, Ondres et Orist) a été lancée en novembre 2022 afin de déterminer leur capacité à fournir de l’eau à l’horizon 2050. Les conclusions sont attendues pour l’été 2024.
Pour aller plus loin
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