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02/06/2021
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Après une année sous silence, il était impensable pour le village de Haute-Lande d’être privé à nouveau du joyeux capharnaüm de sons, de couleurs et d’odeurs chamboulant, durant trois jours, l’habituelle quiétude des lieux. Pendant de longs mois, l’association Musicalarue a saisi toutes les miettes accordées par les autorités pour que, malgré tout, survive la culture : de nombreuses résidences de création dans la salle Les Cigales ou au Foyer municipal et un « Musicalarue sur un plateau », où 23 groupes régionaux se sont produits devant un parterre constitué uniquement de professionnels du secteur.
Mais rien ne vaut la musique sur scène, devant un public prêt à être emporté. « On reste des baladins, des vagabonds, des marchands de bonheur », dit joliment François Garrain, le président de Musicalarue, « c’est la mission qu’on s’est fixée : organiser, coûte que coûte, le festival pour mettre du baume au cœur des gens, pour redonner du travail aux professionnels et pour animer notre territoire ».
Alors, avec le soutien des collectivités locales (Région, Département, Communauté de communes et Commune) qui ont maintenu leurs subventions malgré l’annulation de l’année précédente, il a fallu redoubler d’imagination, composer avec la jauge des 5 000 spectateurs assis et avancer malgré les nombreuses questions en suspens induites par une situation sanitaire mouvante. « L’événementiel, par définition, est aléatoire, incertain, imprévisible. Mais cette année, c’est chargé », sourit François Garrain.
Première décision, la durée du festival est étendue à neuf jours, du 27 juillet au 4 août, « pour que chacun trouve sa place », précise le président de Musicalarue. Cela permettra aussi d’amortir les coûts d’installation. Pour recevoir les 4 600 personnes attendues chaque jour – au lieu de 16 000 habituellement -, le site de Luxey a été divisé en deux enceintes.
Le Théâtre de verdure, totalement réaménagé, accueillera chaque soir deux ou trois concerts, à partir de 19 h 30. Deux tribunes démontables, rajoutées pour l’occasion, permettront d’asseoir 3 600 spectateurs, munis de billets et de pass sanitaires, sur des sièges coques « plus performants en terme de confort », dixit Jean-Noël Capdeville, vice-président de l’association en charge de la logistique. Dans ce bel écrin, la programmation sera « pimpante », pour reprendre le mot de François Garrain, avec des têtes d’affiche comme Soprano, Alain Souchon ou Vitaa et Slimane. Mais elle fera également la part belle aux découvertes et aux promesses, comme Clément Albertini, Gaumar ou Suzane. Et il y en aura, au fil des neuf soirées, pour tous les goûts, de Christophe Maé à IAM ou de Jean-Louis Aubert à Gaël Faye.
La seconde enceinte, le P’tit Bourg, est divisée en deux espaces scéniques, ouverts de 16 h 30 à 19 h 30. Sur la place Saint-Roch, la scène des Platanes (450 à 500 places assises) est réservée aux vieux compagnons de route de Musicalarue (Wally, The Hyènes Unplugged, Sans Additif…), aux coups de cœur du programmateur Bastien Perez (La Perla, La Poison…), aux artistes initialement prévus aux « Cigales » cette année (Bancal Chéri, Hildebrandt...) et aux groupes locaux (Bolzed, Chelabôm, Eliasse…). Derrière l’église, 4 scènes (250 à 300 places assises) seront dédiées aux arts de la rue, mélangeant, dans le plus pur esprit du festival, théâtre, danse, cirque et humour.
Un village gourmand, avec cinq ou six stands, sera installé dans la cour des Sarmouneys. Selon les règlements actuellement en vigueur, les festivaliers devront patienter à leur table qu’on vienne les servir et ne pourront commander au comptoir. « On a bâti un scénario sur les consignes les plus strictes. Si la réglementation évolue, on évoluera aussi », prévient Jean-Noël Capdeville.
Sans surprise, il n’y aura pas de camping cette année autour du festival. Les spectateurs les plus fatigués ou les plus prudents pourront cependant terminer la nuit dans leur voiture ou en dépliant leur tente dans la « halte repos », aménagée près du parking, qui sera bien moins garni que de coutume, compte tenu de la drastique réduction de l’affluence.
Au total, 70 groupes et 23 compagnies des arts de la rue vont animer Luxey au cœur de l’été dans un heureux patchwork de disciplines, de genres et de notoriétés, que revendique Bastien Perez : « Le but était d’arriver à reporter dans une année exceptionnelle ce que l’on a toujours fait ». Maintenant, place à la musique. Et que, sous les masques, s’épanouissent les sourires…
Plus d’infos sur le festival : http://www.musicalarue.com/fr/le-festival/festival-2020.html
Réservations : https://musicalarue.festik.net/
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