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25/09/2020
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Quelles ont été les principales difficultés de cette rentrée dans ces conditions si particulières de crise sanitaire ?
Alain Bonte : Le paradoxe, c’est qu’il fallait rassurer les parents en leur expliquant toutes les mesures que l’on avait prises, mais que, plus on les détaillait, plus on devenait inquiétant !
S’il n’y avait pas trop de souci pour la pratique individuelle, à partir du moment où on observait les précautions d’usage, les principaux écueils concernaient les cours collectifs, à savoir la formation musicale – ce qu’on appelait autrefois le solfège -, les orchestres et la danse.
Pour la formation musicale, on a limité le nombre d’élèves à 12 par classe maximum et on a très légèrement décalé les horaires de cours afin d’éviter trop de croisements dans les couloirs. Pour l’instant, on ne pratique plus le chevauchement de 2 cours qui nous permettait sur 30 minutes de former une plus grande chorale.
Concernant les orchestres, le ministère de la Culture ne nous a adressé ses directives que le 7 septembre, ce qui n’était pas idéal pour préparer les cours. Les musiciens à vent doivent être séparés d’1,50 m. Selon la grandeur des locaux, il arrive que la répétition s’organise par moitié, voire par tiers d’orchestre, ce qui est frustrant pour tout le monde. On sollicite les communes pour disposer de plus grands espaces, lorsque c’est possible.
Quant à la danse, les directives reçues ne sont pas si contraignantes même si, pour le moment, il y a la consigne d’éviter les contacts entre les élèves. Le principal problème, ce sont les vestiaires qui sont parfois relativement étroits.
Au total, malgré les contraintes, la continuité de la pratique collective reste assurée, avec une formation quasiment identique à celle des années précédentes. Finalement, la situation est peut-être plus pesante pour les parents qui ne peuvent plus attendre dans le hall, comme ils le faisaient auparavant.
Compte tenu de ce climat anxiogène, avez-vous noté une désaffection au niveau des inscriptions ?
Alain Bonte : Si l’on regarde le taux de réinscription, il est de 78 %, contre 83 % l’an dernier. Si l’on examine le nombre total d’élèves, il est de 1 650 au 16 septembre, soit une baisse de 7 %. Sachant que les inscriptions ne sont pas closes et qu’elles sont assez tardives en raison du contexte, on devrait avoisiner les 5 % de baisse.
C’est plutôt satisfaisant, lorsqu’on sait que le confinement a annulé toutes les opérations de promotion que nous faisions dans les forums de fin d’année scolaire. On sent chez nos élèves et leurs parents une forte envie de retrouver une vie normale, et cela passe par la pratique d’activités collectives.
Qu’est-ce-que cette période change aux missions du Conservatoire ?
Alain Bonte : Nos missions restent les mêmes : transmettre un patrimoine, un savoir-faire, et stimuler une envie. Il reste que les outils que l’on a su mettre en place pendant le confinement, notamment pour l’enseignement à distance, pourront être utilisés. Je suis par exemple en train de créer un cours de culture musicale, que les élèves pourront consulter sur internet lorsqu’ils le souhaitent. Et pour les cours d’initiation aux tout-petits, on va préparer une série de vidéos dans laquelle des élèves plus âgés leur présenteront leurs instruments de musique.
Le Conservatoire en un coup d’œil
1 650 élèves inscrits (au 16 septembre)
10 départements pédagogiques : théâtre ; danse ; jazz ; musiques actuelles ; musiques traditionnelles ; polyphoniques ; cuivres ; cordes ; bois ; formation musicale
5 antennes : Chalosse ; Grands lacs ; Marsan ; Pays tarusate et morcenais ; Sud
17 sites de cours, représentant une centaine de salles de classes
Les sites du département