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18/07/2023
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Les réunions du Comité départemental de l'eau avaient commencé particulièrement tôt cette année, dès le mois de mars, car l'inquiétude régnait sur les niveaux d'eau. Mais les pluies supérieures à la moyenne des mois de mai et juin qui ont rechargé les eaux superficielles, les rivières et lacs de réserve, ont rassuré.
Finalement, alors que souvent de premières mesures sont décidées courant juin, aucun arrêté de vigilance ou de restriction des usages de l'eau n'a été pris, cette année, avant le 13 juillet et ce, sur le bassin du Ludon qui se jette dans le Midou et qui est traditionnellement le ruisseau le plus rapidement impacté. « Ce n'est pas gagné mais tout le monde est plus tranquille qu'il y a trois mois », résume David Flandin, hydrogéologue départemental à la direction de l'Environnement, notant que « le début de la campagne agricole s'est fait sans avoir besoin d'arroser avant début juillet, ce qui permet de gagner du temps sur l'arrivée des problèmes. »
Sur les aquifères superficiels, les épisodes pluvieux du printemps « n’ont pas à proprement parler rechargé le milieu souterrain mais sont à l’origine d’une baisse des niveaux piézométriques (niveau d'eau relevé dans un forage par un piézomètre, ndlr) moins rapide qu’habituellement », selon le dernier bulletin des nappes d'eau souterraines.
La situation reste déficitaire sur le secteur nord de la nappe superficielle des Sables des Landes (piézomètres de Morcenx, Sabres, Argelouse et Escource) « où les niveaux sont encore comparables à la décennale sèche ». Dans les autres secteurs où est présent cet aquifère, le déficit est nettement plus faible. Et globalement, le démarrage de la baisse franche des niveaux (qu’on observe chaque année, en particulier sur les aquifères captifs/ profonds) est retardé de quasiment un mois.
« Si des problèmes surviennent pendant l'été, ce ne sera pas dû à des niveaux de nappes historiquement bas mais à des questions de consommation ou de météorologie », ajoute David Flandin.
Dans ce contexte et depuis plusieurs années, « nous travaillons à toutes les stratégies alternatives pour contenir le réchauffement climatique », fait valoir Paul Carrère, vice-président du Conseil départemental et président de l'Institution Adour, mettant en avant le schéma d’aménagement et de gestion de l’eau (SAGE) nappes profondes. Réutilisation des eaux sécurisées de station d'épuration pour éviter d'enlever les eaux des nappes, changement de pratiques vers les goutte-à-goutte plutôt que les solutions classiques d'irrigation avec des pivots plus économes en eau et énergie... « Le projet travaillé depuis 2017 a été validé à l'unanimité de l'ensemble des acteurs, des fédérations d'environnement aux professionnels agricoles et aux élus sur les quatre départements de l'Institution Adour (Hautes-Pyrénées, Gers, Landes et Pyrénées-Atlantiques). »
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