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18/10/2022
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« Je respire l’air de mon quartier », sourit Leonette Saubion. Habitante de Saint-Médard depuis 1958, la nonagénaire n’a eu que le boulevard Alingsas à traverser pour déménager, en avril dernier, au 7 rue Bréguet dans la résidence autonomie « Villa en Vasconie ». Même s’il n’est jamais facile de quitter les souvenirs d’une vie, l’adaptation est facilitée par les visites régulières de ses 3 enfants, tous installés dans les environs, et d’une ses petites-filles, qui travaille dans la pharmacie du coin. « Ma chambre est très bien », se réjouit la native de Hontanx, tranquillement assise sur son déambulateur, pour décrire son T1 de 35 m2, équipé d’une gestion domotique des portes, des volets et de l’éclairage.
Sur 3 étages, le bâtiment dispose de 60 places, réparties en 58 T1 et 2 T2 de 45m2. Un restaurant, qui propose une cuisine faite sur place, des terrasses, des balcons, un salon de coiffure, des animations et des espaces extérieurs avec potager et verger sont autant de services conçus pour le bien-être et le confort des résidents. Ceux-ci étaient 35 lors de l’inauguration du 11 octobre et devraient se compter 45 fin novembre, selon les prévisions de la responsable adjointe, Aurélie Dessaint.
Monique Chaumerac, 83 ans, est arrivée depuis seulement 3 semaines en provenance de Pornic, en Loire-Atlantique : « ça ne m’a pas trop dépaysée. Je peux voir régulièrement mon fils, qui habite Benquet. Comme je suis un peu handicapée pour marcher maintenant, c’est un confort dans le cas où il m’arrive quelques chose ». Qu’ils soient motivés par un rapprochement familial ou citoyens landais de longue date, les pensionnaires de « Villa en Vasconie » cherchent une troisième voie, à mi-chemin entre le domicile – que les pépins dus à l’âge ont rendu moins hospitalier – et l’EHPAD, de plus en plus réservé à des personnes dépendantes de soins médicaux lourds.
46 000 Landais ont plus de 75 ans, soit 11 % de la population. L’accélération du vieillissement est un défi pour le Conseil départemental, que Xavier Fortinon, son président, compte bien relever : « pour assurer un parcours résidentiel complet à nos séniors, il nous faut trouver une offre nouvelle et nous adresser à cette tranche d’âge qui souhaite garder un certain degré d’autonomie ». D’où le lancement en 2017 d’un plan de création de 500 places en résidences autonomie dans les Landes sur la période 2017-2022. Suite à 2 appels à projets, 11 candidatures ont été retenues pour 328 places*. Le Département y contribue à hauteur de 11 000 € par logement.
Pas question pour autant de donner un blanc-seing à des opérateurs privés peu scrupuleux. Le Département s’est historiquement gardé de le faire pour ses EHPAD et les récents scandales Orpéa et Korian lui ont donné raison. Cette même vigilance a été appliquée dans les conventions passées avec les exploitants des résidences autonomie, certifie Xavier Fortinon : « nous sommes très exigeants quant aux services rendus et aux prix demandés aux résidents. Et nous resterons très attentifs. Les retraites des personnes âgées sont de plus en plus faibles et les solutions doivent être en accord avec leurs moyens ».
Lauréate en 2018 de l’appel à projets lancé par le Conseil départemental, en partenariat avec Eneal, la foncière médico-sociale du groupe Action Logement, LOGÉA est l’association gestionnaire de « Villa en Vasconie ». À toutes fins utiles, Daniel Palmaro, son président, rappelle son statut « à but non lucratif » et sa « gouvernance bénévole ». Son directeur général Erik Dermit évoque « 3 à 4 ans de travail » compliqués par la crise sanitaire. Le coût du chantier est estimé à 6,5 M€, financé à hauteur de 638 000 € par le Département.
La redevance mensuelle pour les locataires est de 1 200 € par mois et comprend le repas du midi, l’eau, le gaz, l’électricité, les animations (jardinage, musique, lotos, jeux de société, etc.) et les ateliers de prévention de la perte d’autonomie. « Le repas du soir et la venue, 3 fois par semaine, d’une auxiliaire de vie pour l’aide à la douche sont à notre charge », précise Catherine, la fille de Leonette Saubion. Toutes les places sont habilitées à l’Aide sociale à l’hébergement (ASH) par le Conseil départemental des Landes.
L’étape suivante, selon M. Palmaro, est d’ouvrir la résidence vers l’extérieur, « en se greffant à l’existant et aux services de proximité. La directrice s’attache jour après jour à nouer des partenariats avec les EHPAD et les structures d’aide à domicile ». Dans cette optique, l’emplacement n’est pas le moindre des atouts de « Villa en Vasconie ». « La zone a été savamment choisie, tout près du stade Boniface, de l’hôpital et du cœur de ville, dans un quartier en pleine évolution », apprécie Charles Dayot, maire de Mont-de-Marsan.
* Amou, Geaune, Lit-et-Mixe, Mont-de-Marsan, Saint-Martin-de-Seignanx, Biscarrosse, Labenne, Saint-Paul-lès-Dax, Roquefort, Pontonx-sur-l’Adour et Morcenx-la-Nouvelle. Au 1er octobre 2022, 81 places ont été installées : 60 à Mont-de-Marsan, 16 à Saint-Martin-de-Seignanx et 5 à Saint-Sever.
Pour aller plus loin
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