• Imprimer
  • Partager
  • Partager
  • Ajouter à mes favoris

    Attention !

    Cette fonctionnalité n'est disponible qu'aux utilisateurs disposant d'un compte personnel.

    Veuillez vous connecter ou créer un nouveau compte

  • Proposer une actualité
  • Mes thématiques

Assistant maternel, un métier-passion

27/01/2025

703 vues

© S. Zambon | Dpt 40

Alors que le Département lance une campagne de promotion de cette belle profession, rencontre avec Myriam Laborde qui accueille les bambins de son village de Clermont dans sa « Maison aux marmottes ».

De son métier, Myriam Laborde pourrait parler des heures : « on ne peut pas être assistante maternelle si on n’a pas l’amour des enfants. Tout le monde est capable de mettre un bébé dans un transat et de faire jouer les petits. Mais il y a tout le côté affectif ». Avec sa collègue Emilia Faure, elles accueillent chacune 4 enfants âgés entre 3 mois et 3 ans dans la chaleureuse maison d’assistantes maternelles (MAM), nichée au cœur du village de Clermont.

Myriam Laborde avec sa collègue Emilia Faure dans la « Maison aux marmottes » de Clermont © S. Zambon | Dpt 40

Un lien fort se tisse, au fil des 3 années passées dans la « Maison aux marmottes » : « quand ils sont vraiment bébés, plus on les entoure, plus on crée un attachement et plus l’enfant grandit sereinement et gagne en confiance. Ensuite il y a tous les apprentissages : motricité, langage, sociabilisation ». Les règles de la MAM aident l’enfant à grandir dans un cadre bienveillant et sécurisant. Les petits conflits autour d’un jouet s’arrangent par « la patience, le respect des autres et la négociation ».

Quand les enfants devenus grands nous disent bonjour en souriant, j’ai l’impression d’avoir bien fait mon métier et de leur avoir apporté quelque chose.

Citation de Myriam Laborde

« Pure chalossaise », Myriam transmet à ses protégés les traditions et les valeurs de ce terroir, en suivant le cours des saisons, à travers le jeu, les livres et les balades. Les petits Clermontois ont assisté à la récolte du maïs et appris à connaître la course landaise ou les palombes. Une éducation qui se construit dans un dialogue constant avec la famille : « avec Emilia, on discute beaucoup avec les parents afin de mieux adapter notre accueil à l’environnement familial, dans l’intérêt de l’enfant ».

© S. Zambon | Dpt 40

Plus de formations, plus de suivi

Avec une maman assistante familiale pour l’ASE (Aide sociale à l’enfance), Myriam n’a pas cherché bien loin sa vocation. En 2002, elle obtient l’agrément du service de la Protection maternelle et infantile (PMI) du Département : « à l’époque, on avait 60 heures de formation sur les 5 premières années avant de renouveler l’agrément. Maintenant, il faut passer deux épreuves du CAP Accompagnement éducatif petite enfance et il y a 120 heures de formation, dont 80 avant l’accueil du premier enfant. C’est beaucoup plus suivi et c’est très bien ainsi car nous sommes des professionnelles de la petite enfance ».

Autre évolution positive : les assistantes maternelles sont beaucoup plus épaulées que naguère, grâce au Relais petite enfance. « On fait partie du RPE Terres de Chalosse qui propose presque chaque jour des ateliers décentralisés, avec des jeux et des éducatrices de jeunes enfants très à l’écoute. On bénéficie de formations qui n’existaient pas il y a 15 ans. C’est très utile car le métier évolue, à l’image de la société, et cela nous aide à nous remettre en question », se réjouit Myriam. La Clermontoise participe également aux analyses de pratique avec une psychologue mise en place par le RPE.

Myriam Laborde © S. Zambon | Dpt 40

Les deux facettes d’un métier

Assistante maternelle à domicile durant 16 ans, Myriam Laborde a fondé la MAM de Clermont avec Emilia Faure en 2018. Elle peut donc comparer les deux facettes du métier : « j’ai le sentiment qu’en accueillant dans un lieu distinct de notre domicile, nous sommes davantage reconnues comme des professionnelles par les parents, qui sont nos employeurs. Et c’est aussi une séparation bienvenue entre le travail et la vie personnelle. Le seul bémol est qu’on doit payer un loyer mais notre propriétaire est l’infirmière d’à côté et ça se passe très bien ».

Pour cette passionnée de son métier, « le plus beau » demeure le lien maintenu avec les enfants, bien après leur départ pour l’école : « 20 ans après, ils m’appellent toujours « nounou ». On suit leur scolarité, on est au courant des événements heureux ou malheureux, on fait partie de leur vie ». 

Une campagne pour enrayer la désaffection du métier

Au 31 décembre 2024, le département des Landes compte 1 628 assistants maternels agréés en activité, représentant 5 985 places d’accueil du jeune enfant.
-    1 393 exercent à domicile (5 090 places d’accueil)
-    213 se répartissent sur les 76 Maisons d’assistants maternels (MAM) des Landes (811 places d’accueil)
-    22 travaillent en crèche familiale (84 places d’accueil)

Des effectifs en baisse et vieillissants :
-    2 097 assistants maternels agréés en 2018
-    1 851 assistants maternels agréés en 2024
-    En 6 ans, 246 professionnels en moins (perte d’environ 900 places d’accueil)
-    30 % de départs à la retraite attendus d’ici 2030

Cette désaffection concerne surtout l’activité à domicile alors que les MAM connaissent une progression significative avec 47 créations depuis 2021, contre 30 sur la période 2011 – 2020.

Afin d’inverser la tendance, le Conseil départemental, France Travail et la Caf se mobilisent avec une campagne de promotion du métier et de multiples rendez-vous d’information. Renseignements sur www.landes.fr/ass-mat.

Pour aller plus loin

Je reste informé

Inscription à notre newsletter

Pour rester informé sur l'actualité et les événements dans le département...

Inscription à la newsletter

Inscription aux alertes SMS

Pour rester informé sur l'actualité et les événements dans le département.

Inscription aux alertes sms

Restez connecté sur nos réseaux sociaux

Les sites du département