Cette fonctionnalité n'est disponible qu'aux utilisateurs disposant d'un compte personnel.
Veuillez vous connecter ou créer un nouveau compte
Attention !
Cette fonctionnalité n'est disponible qu'aux utilisateurs disposant d'un compte personnel.
Veuillez vous connecter ou créer un nouveau compte
03/04/2022
681 vues
Catégorie(s) de la page :
Face au défi du vieillissement de la population, l’attractivité des métiers de l’aide à domicile est devenue un enjeu clé. Le 28 janvier dernier, l’Assemblée départementale avait voté le principe d’une dotation complémentaire de 2,8 M€ versée aux CCAS et CIAS, permettant une hausse salariale de 180 euros net par mois par équivalent temps plein (ETP) pour les 1 250 aides à domicile du secteur public.
Entretemps, le 18 février, le premier ministre Jean Castex avait déclaré que l’État contribuerait à cette revalorisation des oubliés du Ségur de la santé. L’annonce n’a pas été suivie d’effet et les échéances électorales repoussent toute décision au 1er juillet, au mieux. « Une chose est sûre : quand le Gouvernement mettra en œuvre sa mesure, elle ne sera pas rétroactive », affirme Xavier Fortinon, président du Département, décidé à tenir ses engagements sans tergiverser : un crédit de 4 M€ - qui inclut également une dotation au titre de la qualité du service rendu - est débloqué pour assurer dès le premier semestre l’augmentation promise.
Au total, 7,7 M€ sont consacrés aux politiques de l’autonomie. La diversification des offres d’accueil pour les personnes âgées dépendantes est encouragée : « il faut trouver des solutions intermédiaires et des réponses adaptées entre le domicile et l’établissement », explique Xavier Fortinon. Près d’1,5 M€ est inscrit pour l’habitat inclusif et pour la poursuite du déploiement de 500 résidences autonomie, « sur un schéma non lucratif », précise Paul Carrère.
Les établissements, autres piliers du Plan Bien Vieillir, ne sont pas pour autant négligés. Le Département continue d’accompagner les recrutements dans les 63 EHPAD landais. Depuis 2020, 147 postes ont été créés et l’objectif est d’arriver à 180. Avec 0,77 ETP par résident contre 0,62 en moyenne nationale, « on garde un coup d’avance », souligne le délégué à la Solidarité : « dans un établissement accueillant 80 à 100 résidents, ce qui est la taille moyenne dans notre département, cela représente entre 12 et 15 agents en plus dans les couloirs ». Grâce au soutien financier de la collectivité (1,7 M€ en 2022), l’augmentation du prix d’hébergement à la journée est limité entre 0,5 % et 2 %.
Au-delà de la gestion du quotidien, une vision à long terme commande d’investir pour maintenir la qualité d’accueil. 2,6 M€ sont budgétés pour des constructions ou des rénovations d’EHPAD à Amou, Labastide d’Armagnac, Roquefort, Pissos, Sabres, Pontonx, Samadet et Mont-de-Marsan.
Avec 41 545 personnes ayant un droit ouvert à la Maison landaise des personnes handicapées (MLPH), le handicap concerne 10 % de la population landaise. Près de 35 M€ sont consacrés à l’accueil en établissement avec 43 foyers de vie et d’hébergement répartis dans le département. Pourtant, « cela reste une de nos politiques les plus méconnues », regrette le président Fortinon qui salue la « qualité de la réalisation du site du Marcadé à Mont-de-Marsan », construit par XLHabitat et géré par l’Adapei.
Le Conseil départemental innove avec « Chacun sa vie, chacun sa réussite », une structure expérimentale, destinée à 15 jeunes autistes de 15 à 25 ans. « Ce projet va être la tête de pont de toutes les initiatives qui pourraient être accompagnées dans les territoires concernant les Troubles du spectre de l’autisme (TSA) », s’enthousiasme Magali Valiorgue. La rapporteuse se réjouit également du retour d’Handilandes, qui rassemble autour d’activités sportives et culturelles plusieurs centaines de personnes en situation de handicap et leurs accompagnants.
Au cœur des missions quotidiennes du Département, réside la protection de l’enfance. Dans le cadre d’une contractualisation avec l’État, 4 postes supplémentaires de recueil des informations préoccupantes vont être créés dans les Landes en 2022, afin de repérer toujours plus précocement les situations à risque. Plus de 40 M€ sont fléchés vers le placement des enfants hors de leur domicile, que ce soit au Centre départemental de l’enfance – plus de 900 jeunes accompagnés en 2021 -, dans les Maisons d’enfants à caractère social (MECS) et autres lieux de vie ou dans les 340 familles d’accueil en exercice.
Le Pôle de la Protection maternelle et infantile (PMI) soutient les familles dès la naissance. En 2021, la PMI a accompagné plus de 20 % des grossesses déclarées dans les Landes. 3 500 bilans de santé ont été réalisés en écoles maternelles et l’objectif 2022 est de dépister 100 % des 3-4 ans.
Le financement du Revenu de solidarité active (RSA) représente 52,8 M€, soit 9 % du budget du Département. Frédéric Dutin, conseiller départemental en charge de l’Insertion, déplore une « injustice qui fait supporter le poids d’une solidarité nationale sur les collectivités locales ». « L’enjeu est de consacrer beaucoup de moyens à l’insertion professionnelle », renchérit Xavier Fortinon, partisan d’une recentralisation de l’allocation.
De fait, 2,4 M€ serviront à déployer les actions du Pacte territorial d’insertion (PTI), concernant notamment un accompagnement adapté des bénéficiaires du RSA ou la levée de freins à l’emploi. En 2022, les thématiques prioritaires portent sur le développement à l’échelle départementale d’une plateforme mobilité ou sur des initiatives visant à placer la santé au cœur de l’accompagnement des publics en précarité (écoute psychologique, information, prévention).
La solidarité s’exerce également au service du développement équilibré des territoires. 12 M€ sont mobilisés sur la période 2021-2026 pour aider à la revitalisation et à la restructuration des centralités landaises. 67 d’entre elles ont été déclarées éligibles en 2019. Elles sont désormais invitées à intégrer dans leur programme d’actions les questions environnementales (mobilités durables, transition énergétique, cadre de vie), aux côtés des problématiques traditionnelles, telles que le logement, les services et les commerces.
Le Département participe également au programme national « Petites villes de demain » (11 communes soutenues au titre de l’ingénierie, en partenariat avec la Banque des territoires). Il a également cosigné avec l’État et 8 collectivités territoriales des Contrats de relance et de transition écologique (CRTE), pour lesquels 5 M€ sont réservés sur 2 ans afin de cofinancer des projets entrant en adéquation avec les stratégies départementales.
Préparer l’avenir, c’est aussi peser, autant que possible, sur la question de l’habitat. Xavier Fortinon y voit, avec le vieillissement, « le second défi auquel on va être confronté dans les années qui viennent. Se loger devient un véritable problème pour beaucoup de nos concitoyens. Il va falloir que tout le monde en prenne réellement conscience et tire dans le même sens. Autrement, on va être confronté à des tensions fortes entre les habitants ».
Le 18 mars, 17 bailleurs sociaux et 20 promoteurs immobiliers ont signé une convention public/privé, aux côtés du Département, de l’Union régionale HLM et de la Fédération des promoteurs immobiliers Nouvelle-Aquitaine. Le but affiché est d’atténuer la flambée des prix du foncier et de garantir une offre de logements adaptée à tous les revenus. Le Plan Habitat des Landes fixe un objectif de production annuelle de 700 logements locatifs sociaux et 350 logements en accession sociale à la propriété.
Le budget des politiques environnementales s’élève à 11,9 M€. Les champs d’action sont variés et contribuent à dessiner le cadre de vie des Landes de demain : préservation du patrimoine naturel, gestion de l’eau avec prévention des risques d’inondations, protection et valorisation des espaces littoraux, développement des itinéraires de randonnée pédestres et cyclables… 2022 marque également le plein lancement de la stratégie départementale de transition énergétique 2021-2030.
Les crédits 2022 dédiés à l’agriculture atteignent une « hauteur jamais égalée », note Dominique Degos, vice-présidente du Département. Dans ce domaine, la gestion de l’urgence occupe une place importante. Pour la 4e fois en 6 ans, les filières palmipèdes à foie gras et volailles maigres ont été impactées par une crise d’épizootie aviaire, avec 340 exploitations landaises dépeuplées et 1,9 million d’animaux abattus. La propagation de l’épidémie dans l’ouest de la France, qui abrite les couvoirs fournissant 72 % des canetons du sud-ouest, augure d’une remise en place très progressive et une prolongation de l’absence de production chez certains éleveurs. 1,9 M€ sont prévus pour soutenir les exploitants.
Le Conseil départemental prépare l’avenir avec 2,7 M€ consacrés à la modernisation des exploitations et à l’accompagnement à la transition énergétique. Dans le même ordre d’idées, le Plan alimentaire départemental « Les Landes au menu ! » mobilise 1,9 M€ pour répondre aux évolutions sociétales et à la demande croissante des consommateurs d’une alimentation locale de qualité. Dans les tuyaux en 2022 : l’implantation de deux plateformes logistiques / légumeries sociales, dans la Communauté de communes Maremne Adour Côte Sud (MACS) et dans l’agglomération du Marsan.
Pour aller plus loin
Les sites du département