Gojira, les Landais pour qui « ça ira ! »

Comment avez-vous vécu la cérémonie des Jeux Olympiques ? Qu’est-ce qui a changé pour Gojira depuis le 26 juillet ?

Christian Andreu : C’était surnaturel, on ne réalise pas vraiment l’impact d’un tel événement, encore aujourd’hui. Je suis évidemment fier et honoré que Gojira ait été choisi parmi tous les artistes. C’était un challenge pour nous, musicalement parlant. C’est la première fois qu’un groupe de métal est représenté aux JO. Nous voulions rester nous-même, sans faire de compromis, tout en évitant de choquer. L’association Gojira / Marina Viotti fonctionne très bien je trouve, et répéter avec l’orchestre philharmonique de Paris a aussi été une expérience inoubliable.

Cet événement nous a définitivement crédités comme un groupe solide dans la scène métal, et nous a ouvert des portes vers un public non averti.

Le groupe Gojira est né dans les Landes, Joseph et Mario Duplantier ont grandi à Ondres, vous-même avez choisi de vous installer à Hossegor. Qu’est-ce qui vous attache particulièrement aux Landes ? 

C. A. : Je suis arrivé dans Les Landes à l’âge de 9 ans. J’ai grandi ici, et c’est donc naturellement que je me suis attaché à cette région. J’aime cet endroit, l’océan, les forêts, les lacs, les montagnes. Je trouve ici le calme dont j’ai besoin. J’ai grandi proche de la nature avec tous ces éléments et oui, je pense que cela a un impact dans notre construction, sur nos habitudes, nos croyances et nos convictions.

Comment cet environnement a-t-il influencé vos convictions écologiques ?

C. A. : La question de l’écologie est un sujet central, et personne ne peut passer à côté. C’est ensuite à chacun de se positionner. Nous utilisons ce que nous avons de mieux pour aborder ce sujet, à savoir notre groupe, tout en étant conscients des contradictions, car les tournées génèrent beaucoup de pollution. Je crois que nous sommes à l’aube d’un changement et que bientôt, nous pourrons exercer ce métier avec une empreinte écologique minimale.

Vous avez été parrain en 2019 de la 5e édition du XL Tour, un dispositif d’accompagnement musical créé par le Département et piloté par le CaféMusic, que pensez-vous de la scène musicale locale et quel impact ce type d’initiatives peut avoir sur les jeunes musiciens landais ?

C. A. : Le CaféMusic fait partie de notre histoire. Ils nous ont aidés dès le début. Beaucoup de groupes émergent dans Les Landes. Malheureusement, il existe très peu de structures qui soutiennent la vie d’un musicien. Le CaféMusic en fait partie. D’abord, en s’intéressant aux groupes qui existent, puis en mettant en place des accompagnements. C’est un moteur pour les groupes, une motivation pour continuer. Car être musicien est un parcours du combattant, il ne faut jamais lâcher. 

Pouvez-vous nous parler de vos projets à venir ?

C. A. : Nous sommes en ce moment en tournée américaine avec Korn et Spiritbox. Nous travaillons en parallèle sur le prochain album. Nous avons beaucoup de matière, mais nous avons encore besoin de temps. Nous allons bientôt annoncer une nouvelle tournée, mais je m’arrête là !