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26/07/2022
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Voilà six ans que Chloé fréquente régulièrement les mercredis après-midi et pendant les vacances, l'accueil de loisirs (ALSH) de Narrosse, au milieu d'enfants de son âge du milieu ordinaire, elle qui est, le reste de l'année scolaire, à l'Institut médico-éducatif (IME) de Dax. « C'était très important pour moi qu'elle soit au contact d'enfants normaux. Ça la booste, ça la stimule. Et l'équipe d'animateurs, Fred notamment, est extra avec elle. Ils sont très investis et attentifs même si c'est souvent compliqué de trouver des activités qu'elle aime bien », explique Gaëlle, la maman de cette jeune fille de bientôt 13 ans qui accuse un retard global de croissance.
Lucas, Corentin, Timéo, Noam... A Narrosse, une dizaine d'enfants en situation de handicap ou à besoins particuliers profitent, comme Chloé, des deux structures du village (3-6 ans et 6-17 ans) qui accueillent en moyenne chaque jour, 140 petits, moyens et grands. Le taux réglementé d'encadrement est d'un adulte pour 12 enfants chez les plus de 6 ans et 1 pour 8 chez les plus petits : « ici, on a obtenu deux personnes en plus cet été pour un renfort par rapport au handicap », explique le directeur, Julien Darjo.
Le centre a toujours reçu des enfants handicapés mais depuis 2012 et la création du Pôle ressources inclusion (PRI) par la JPA40, l'accueil s'est considérablement amélioré.
L'autre Julien, c'est Julien Fernandez, coordinateur de l'association JPA40 qui anime, depuis les débuts, le Pôle ressources inclusion, « mis en œuvre grâce à la volonté politique des institutions du Département ». « Tous les centres de loisirs et colonies peuvent accueillir les enfants en situation de handicap ou à besoins particuliers. Cette année, on accompagne environ 240 enfants avec ma collègue Cristina Colas pour donner à chacun sa place », fait-il valoir.
Leur travail consiste notamment à voir en amont les besoins des familles. « Quand l'enfant arrive à l'accueil de loisirs, on connaît déjà, grâce à Julien, les attentes des parents et les informations principales, à savoir le comportement de l'enfant, son évolution, où est son seuil d'acceptation du bruit, de sa fatigue, ce qu'il peut aimer ou pas, comment gérer ses crises, etc. », témoigne Jessica Malecot, animatrice depuis 19 ans au Regroupement pédagogique intercommunal Narrosse-Candresse-Yzosse, et responsable des plus petits à l'ALSH.
Dans leur organisation, chacun fait toujours en sorte que l'enfant reste avec tout le monde mais s'il a besoin de s'isoler, c'est aussi possible. Un espace sensoriel (guirlandes et lumière tamisée, coin pour s'allonger, jeux, ballons sensoriels...) a notamment été mis en place ici, dans l'esprit Snoezelen. « Pour ces enfants, c'est difficile de vivre à 100 % la collectivité à tous les instants. Cette salle est un espace de repli, de décompression pour l'enfant en difficulté dans le groupe (violence, colère, mal être...) », souligne Julien Fernandez : « c'est tout l'état d'esprit de la démarche inclusive, créer les conditions d'accueil qui s'adaptent à la singularité de chaque enfant dans un cadre collectif ».
Au final, « on ne voit pas la pathologie mais les besoins, les comportements. Chacun a son rythme bien particulier. Et notre principale mission quand les enfants viennent ici, c'est qu'ils s'éclatent ! », assure Julien Darjo qui salue le « vrai rôle éducatif » des animateurs. Avec le grand espoir de cette inclusion au quotidien : que les regards sur le handicap changent.
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