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23/04/2025
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La pause-déjeuner va changer de saveurs dans la zone industrialo-portuaire de Tarnos ! Baptisé en hommage à l’aviatrice et résistante landaise Andrée Dupeyron, le nouveau restaurant inter-entreprises a été inauguré le 17 avril en présence de tous les acteurs publics et privés. « Je ne vais pas bouder mon plaisir ! Je suis ravie de vous accueillir au RIE après 16 mois de travaux », a lancé en préambule Isabelle Dufau, présidente de la Communauté de communes du Seignanx avant de rappeler qu’il était « le fruit d’un long travail partenarial » et qu’il répondait à « un enjeu stratégique qui demeure terriblement d’actualité : réindustrialiser le pays ».
Avec ses équipements haut de gamme, il accueillera les 3 200 salariés du secteur, soit un tiers des emplois du Seignanx, et restera ouvert aux habitants et aux agents communaux. « Sa fréquentation par nos salariés devrait atteindre 215 000 repas par an », a indiqué Christian Rossi, directeur de Safran Helicopter Engines, précisant aussi que l’entreprise injecterait 1,4 million d’euros chaque année pour participer au financement des repas de ses salariés. Car le restaurant répond à un double enjeu : améliorer la qualité de vie au travail et renforcer l’attractivité d’une des principales zones d’activité des Landes, pour inciter de nouvelles entreprises à s’y installer.
Ce projet d’ampleur, dont le coût total s’élève à 10,5 M€, est porté par la Communauté de communes du Seignanx (3,90 M€) et Safran Helicopter Engines, qui a cédé à la collectivité un terrain de 6 200 m² pour l’euro symbolique. Il a reçu l’appui financier de la Région Nouvelle-Aquitaine (3,45 M€), de l’État (1,66 M€) et du Département des Landes (1,35 M€), au titre de l’aide à l’immobilier d’entreprises. « Alors qu’on a retiré aux Départements la compétence en matière de développement économique, il a bien fallu trouver une astuce, avec l’assentiment de l’État, pour financer un tel projet », a souligné Xavier Fortinon, président du Département.
Pour qu’il voit le jour, les collectivités locales, les acteurs de l’économie sociale et solidaire et le monde industriel se sont donc alliés pour conjuguer leurs efforts. « C’est le témoignage que dans notre pays il est possible d’avoir des partenariats public et privé. Quand l’intelligence collective est au rendez-vous, on y arrive ! », a salué Xavier Fortinon.
Idéalement situé avenue du 1erMai, face à l’espace technologique Jean Bertin, le restaurant est intégré au cœur d’un vaste pôle d’activités et profitera sans aucun doute de cet environnement particulièrement dynamique, entouré d’acteurs de l’aéronautique, de l’énergie et de l’environnement, mais aussi d’un pôle de services (pépinière, couveuse d’entreprises, espace de coworking), d’un pôle de coopération dédié à l’économie sociale et solidaire, ainsi que du centre de formation de l’UIMM.
Quant à sa silhouette et son exemplarité environnementale, elles sont signées de l’architecte Bertrand Massie. Conçu pour fonctionner en autonomie énergétique, le bâtiment est équipé de pompes à chaleur réversibles, d’un héliopac en toiture pour la production d’eau chaude, ainsi que de 290 m² de panneaux photovoltaïques alimentant les chambres froides et l’ensemble du site. Il offre une excellente acoustique, des espaces baignés de lumière naturelle et une ambiance apaisante aux tons clairs.
En matière d’accueil, il comprend une grande salle de 560 places baptisée « Yves Laboudigue », en hommage à l’ancien gérant bénévole et fondateur de la société coopérative d’intérêt collectif Éole qui en assure la gestion. S’ajoutent une terrasse de 100 couverts, un snack, une salle réservée aux horaires décalés, un espace pour les repas d’affaires, ainsi que des casiers en libre-service. En découvrant le lieu, Yves Laboudigue a mesuré le chemin parcouru : « c’est vraiment réussi, c’est du très bon boulot. Quand je pense qu’il y a 20 ans, on a démarré à 14 personnes et qu’aujourd’hui nous sommes 90 chez Éole dont 20 sur ce site… » Un enthousiasme partagé par Céline, l’une des vingt salariées : « nous n’avons jamais eu un tel outil. C’est très agréable de travailler dans ces conditions, avec du matériel aussi performant ».
Autre atout capital du restaurant : sa cuisine responsable, tournée vers les circuits courts et la qualité alimentaire avec produits bio, élevages respectueux du bien-être animal, refus des OGM et des additifs controversés. « Laurent Armengaud, directeur d’Éole, connaît parfaitement le métier, il a travaillé dans de grands hôtels parisiens, sur des bateaux de croisière américains, et a largement contribué à l’évolution de la coopérative », confie Yves Laboudigue.
La coopérative Éole travaille avec « plus de 40 producteurs, artisans et transformateurs basco-landais, dont huit situés dans le Seignanx, fournissent des repas de circuits super super courts pour soutenir des filières agricoles durables », a indiqué Isabelle Dufau. Mais Éole, c’est aussi une mission sociale forte : la coopérative accompagne des personnes éloignées de l’emploi à travers des Contrats à Durée Déterminée d’Insertion pouvant aller jusqu’à deux ans. Formations, stages en entreprise, accompagnement individualisé… autant d’outils mis en place pour favoriser un retour durable vers l’emploi.
Ouvert au public depuis le 9 avril, le RIE suscite déjà l’intérêt des salariés comme des habitants du secteur. Conscient de l’ampleur du défi, Gérard Duplé, gérant bénévole de la SCIC Éole, s’est dit déterminé à « apporter la réponse la plus adaptée possible, en gardant toujours l’humain au cœur de nos préoccupations ».
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