Cette fonctionnalité n'est disponible qu'aux utilisateurs disposant d'un compte personnel.
Veuillez vous connecter ou créer un nouveau compte
Attention !
Cette fonctionnalité n'est disponible qu'aux utilisateurs disposant d'un compte personnel.
Veuillez vous connecter ou créer un nouveau compte
19/03/2025
1477 vues
Catégorie(s) de la page :
En 2023, 62 places d’accueil et d’accompagnement en établissement social et médico-social étaient agréées dans les Landes pour des adultes avec troubles du spectre de l’autisme (TSA) mais l’on sait que les besoins de prise en charge sont supérieurs. De nombreux autres jeunes adultes restent accueillis dans leur famille, en attente de solution d’hébergement adapté. Pour certaines situations, le logement inclusif peut être l’une des réponses adaptées. Mais il est encore trop peu développé aujourd’hui.
Le constat est le même à l’échelon national : d’après une enquête sur la situation des adultes autistes et des jeunes de plus de 16 ans, réalisée par l’association Autisme France en 20241, 57 % vivent en famille, ce qui correspond souvent à un choix par défaut qui s’explique par le manque de soutien en milieu ordinaire ou l’insuffisance des places en établissement. Seuls 22 % vivent en logement indépendant.
Près de la moitié des personnes adultes autistes interrogées souhaiterait une offre d’hébergement dans un habitat avec accompagnement ou en établissement médico-social adapté aux spécificités du trouble du spectre de l’autisme.
Le Département des landes et l’Agence régionale de santé (ARS) accompagnent depuis 2020 des projets de création d’habitat inclusif destinés à accueillir de jeunes adultes autistes après avoir recensé les personnes porteuses de TSA parmi les publics prioritaires. Depuis, plusieurs projets ont été identifiés comme pertinents pour répondre aux besoins sur les territoires par la commission des Financeurs, instance de co-construction.
Les habitats des associations Bisc’Atypique à Parentis-en-Born (4 places) et La Panolha à Labatut (6 places) ont pu ainsi voir le jour depuis 2021. Trois autres projets de création sont en cours, destinés à proposer ce mode d’hébergement à des adultes avec TSA présentant une certaine autonomie. Portés par les associations ALGEEI à Saint-Perdon, Coloc’Adhi à Morcenx-la-Nouvelle et PEP 40 / Bisc’Atypique à Biscarrosse, ils devraient voir le jour en 2026.
Sur le site du futur campus autisme, structure innovante qui sera construite d’ici 2029 à Mont-de-Marsan, un autre habitat inclusif sera également proposé au sein d’une petite résidence dédiée pour 5 jeunes avec TSA. Et parce que les familles témoignent encore si souvent de leur épuisement, une maison d’accueil ponctuel sera proposée aux proches sur ce même campus, pour un temps de répit.
À noter que pour accompagner les aidants, une nouvelle résidence de répit partagé verra également le jour à Arjuzanx pour proposer de manière inédite des temps de vacances aux familles ayant un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap.
1 Source : enquête réalisée par Autisme France de février à mars 2024 auprès analyse de 2300 réponses
Qu’est-ce qu’un habitat inclusif ?
C’est un habitat partagé ou regroupé, reposant sur un projet de vie sociale et partagée que les habitants construisent ensemble. Ces habitants peuvent être locataires, colocataires ou propriétaires. Ils bénéficient, au sein d’espaces communs, d’une intervention d’un ou de plusieurs professionnels chargés de mettre en œuvre le projet de vie, en facilitant notamment leur vie sociale et citoyenne.
L’habitat inclusif est ainsi inséré dans la cité, proche des transports et des commerces. Il ne s’agit en aucun cas d’un établissement social ou médico-social. Une orientation par la Maison landaise des personnes handicapées (MLPH) n’est donc pas requise.
Pour aller plus loin
Les sites du département