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28/03/2023
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La matinée a démarré par une question qui n’avait pas pu être abordée la veille autour des solidarités : le RSA et l’insertion professionnelle. Frédéric Dutin, l’élu référent, a tout d’abord rappelé que depuis 2004, lorsque le financement du revenu de solidarité active (RSA) a été transféré aux Départements, « la compensation de l’Etat n’a cessé de baisser, en faisant une dépense de solidarité nationale reposant sur le contribuable local ».
Le RSA qui représente 51 millions d’euros de dépenses, concerne aujourd’hui 7 852 foyers dans les Landes, soit 14 602 personnes, un chiffre qui a retrouvé récemment les niveaux de fin 2019, avant la crise sanitaire Covid qui avait fait exploser les demandes.
Par ses politiques (Pacte territorial d’insertion, Service public de l’insertion et l’emploi, Parcours emploi compétences, etc.), le Département « renforce l’insertion professionnelle, facteur d’insertion sociale, et poursuit les efforts d’insertion sociale pour renforcer l’employabilité des publics les plus éloignés de l’emploi », a insisté M. Dutin, mettant notamment en avant le dispositif de cumul RSA-emploi saisonnier qui a bénéficié à 59 personnes en 2022, l’accompagnement pour lever les freins à l’emploi (mobilité, logement, santé, etc.) ou encore la future aide « tremplin jeunes » pour accompagner en parcours qualifiant ou professionnel des 16-25 ans en situation précaire, en milieu rural ou urbain.
À Julien Dubois qui, pour l’opposition, insistait sur le « nécessaire retour à l’emploi » des bénéficiaires du RSA, Monique Lubin a souligné que pour beaucoup d’entre eux, « il fallait d’abord réussir à leur redonner une dignité, en revenant à des formes d’emplois aidés qui ont été supprimés alors qu’ils permettaient à des gens d’avoir une utilité sociale. Dans nos commissions dédiées, on se rend compte qu’un tiers des bénéficiaires du RSA qui parfois souffrent de troubles psycho-sociaux, ne peuvent pas être réinsérés dans un emploi durable. Plutôt que de stigmatiser les gens, qu’on prenne des crédits pour les dispatcher d’une autre façon pour s’adapter aux besoins. »
Boris Vallaud s’est, de son côté, inquiété de projets du gouvernement, refusant « le travail gratuit » par un RSA conditionné à des heures de travail hebdomadaires, dans un contexte national où nombreux sont « celles et ceux qui ne vivent plus de leur travail » alors qu’on a « plus besoin d’éboueurs que de conseillers de gestion en patrimoine, et plus des aides à domicile que des publicitaires. »
Cette partie solidarités et inclusion achevée, les élus se sont penchés sur la filière agricole, avec notamment le Plan alimentaire départemental territorial (PADT) parrainé par Michel Guérard, le chef triplement étoilé d’Eugénie-les-Bains : avec « Les Landes au menu ! », sont ainsi développés les circuits-courts avec Agrilocal40, de futures légumeries solidaires départementales pour approvisionner la restauration collective locale et de nouvelles formes d’espaces tests agricoles pour que les nouveaux entrepreneurs à l’essai puissent rester sur leur parcelle au bout de l’expérimentation.
A également été voté un soutien aux producteurs de palmipèdes à foie gras et volailles maigres (1,9 M€). Tout en appelant à avoir « plus d’accouvage sur le département », Xavier Fortinon s’est d’ailleurs réjoui que les premiers tests de vaccination soient positifs, donnant l’espoir d’une généralisation à l’automne pour « continuer à préserver une filière de qualité ».
Autres marqueurs forts du Département, le soutien à l’immobilier d’entreprises (34 projets financés en 2022 pour 3 M€ et 530 emplois) et l’activité des technopôles. Dernier bilan d’Atlantisud à Saint-Geours-de-Maremne : 85,2 % des surfaces sont vendues et réservées, soit 130 hectares sur les 152 aménagés et au total 1 400 emplois.
« Aujourd’hui concernant l’attractivité dans notre département, une de nos faiblesses est la présence de l’enseignement supérieur sur notre territoire, nous avons besoin de développer ces filières », a enjoint le président Fortinon, « ne fermant la porte à rien » sur ce sujet.
Gros morceau des politiques départementales, les collèges, avec toujours de conséquents investissements pour le bâti, de la restructuration du collège Lubet-Barbon à Saint-Pierre-du-Mont à celui de Saint-Vincent-de-Tyrosse, du remplacement de chaudières aux collèges d’Albret de Dax ou Langevin Wallon à Tarnos aux nouvelles opérations pour l’internat d’excellence à Gabarret. « Aucune dotation de collège n’a baissé cette année », a précisé Muriel Lagorce, vice-présidente à l’Éducation, soulignant de plus, la création du Fonds énergie (700 000 €) pour faire face aux augmentations du prix du gaz et de l’électricité, tout en encourageant les établissements aux économies d’énergie par de nouvelles pratiques.
Malgré l’augmentation du prix des matières premières là aussi, le tarif des repas dans les collèges - facturé 2,70 € - ne sera pas augmenté « pour préserver le pouvoir d’achat des familles ». Plus globalement pour les jeunes landais, la gratuité du transport scolaire landais est maintenue, pour une économie de 80 à 90 € par enfant (budget annuel 2 M€).
Nouveauté 2023, un « plan piscines » (4 M€) a également été acté pour aider les communes et leurs groupements dans leur projet de création ou de réhabilitation de piscines et ainsi garantir l’accès des élèves de 6e aux équipements sportifs dans le cadre de leurs cours d’EPS. « Pour le service public du savoir nager, le Département se doit d’accompagner cet effort », a salué M. Fortinon.
Enfin, dernier dossier du jour et de la session, le développement culturel pour lequel le Département s’engage depuis toujours. Avec 5,8 M€ en 2023 pour les actions culturelles ainsi que 4 M€ pour le patrimoine, « on peut se féliciter des crédits culturels et patrimoniaux sanctuarisés quand d’autre collectivités abandonnent petit à petit le champ culturel », a fait remarquer Rachel Durquéty, vice-présidente à la Culture, entre maintien des aides aux festivals, accompagnement de travaux de réhabilitation, construction d’un Pôle d’arts plastiques à Labenne, ouverture du Pôle images cet été à Dax, et toujours les dispositifs d’éducation artistique pour les jeunes (Culture en Herbe, XL Tour, etc.).
Après ces deux jours de débats, le budget primitif de 587 millions d’euros (+4 %) dont 130 M€ d’investissements (contre 125 l’an passé), a été voté par la majorité en place (26 élus). Dominique Coutière, chargé des Finances, a notamment insisté sur le taux de réalisation des actions : « depuis cinq ans, il est passé de 70 % à 80 %, on améliore d’année en année notre ratio entre les budgets affichés et les choses réalisées, c’est donc un budget qu’on peut qualifier de sincère ! »
Les quatre élus d’opposition ont voté contre, Julien Dubois, leur chef de file, mettant en avant des désaccords sur les moyens alloués à la voirie ainsi que sur des choix de gestion.
Malgré des réserves sur le projet GPSO, Jean-Marc Lespade et ses collègues du Groupe communiste et citoyen, ont relevé le positif des actions départementales sur l’habitat, le logement, ou la future structure innovante pour les jeunes autistes, et salué globalement un « budget protecteur et ambitieux ».
Pour les élus socialistes, Monique Lubin a conclu, avant le vote à main levée : « nous parlons aux Landais de leur quotidien et nous le faisons dans le respect des finances qui nous sont attribuées et dans le respect du portefeuille des Landais pour faire en sorte de leur apporter la meilleure qualité de vie possible, quels que soient leurs revenus ».
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