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06/10/2024
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La résidence landaise, établissement médico-social de haute qualité hôtelière, est conçue pour accueillir simultanément les personnes aidées et leurs proches aidants durant des séjours partagés, verra bien le jour à l’horizon 2028 dans la commune de Morcenx-la-Nouvelle, à proximité du site d’Arjuzanx. Le président du Département Xavier Fortinon en a fait l’annonce suite à la confirmation du soutien de l’État. Après le Village Landais Alzheimer et le projet « Chacun sa vie, chacun sa réussite » à destination des jeunes autistes, le Département s’engage donc dans la réalisation d’un nouveau dispositif novateur en partenariat avec l’Agence Régionale de Santé (ARS), pour répondre aux besoins croissants des aidants et des personnes en perte d’autonomie.
Une très bonne nouvelle dans un contexte marqué par le vieillissement de la population et l’augmentation de la dépendance, alors même que le nombre d’aidants, lui, ne cesse de diminuer. « Les aidants subissent de fortes pressions et se retrouvent souvent en situation de grande faiblesse avec des périodes d’épuisement de plus en plus fréquentes », rapporte Xavier Fortinon. « Pour lutter contre cette détresse et ce sentiment de solitude, nous avons imaginé une résidence, qui accueillera 30 personnes en situation de handicap, 30 personnes âgées, et 90 places seront réservées aux aidants. Elle proposera des séjours de deux semaines en moyenne, offrant ainsi une véritable respiration à tous », continue-t-il. « 1 200 personnes aidées et 1 400 aidants pourraient en bénéficier chaque année », indique Paul Carrère, vice-président délégué aux solidarités et maire de Morcenx-la-Nouvelle.
Pour lancer ce modèle unique dans les Landes où l'on estime à 6 000 le nombre d’aidants, il restait à négocier son financement par l’État. Un dossier complexe sur lequel la sénatrice Monique Lubin était à pied d’œuvre depuis 2022. « C’est un travail parlementaire mené de manière transpartisane », précise-t-elle, avant d’ajouter : « ce sont des structures qui n’existent pas encore en France, alors il faut obtenir des financements nouveaux et ce n’est pas simple ».
Au final, sur les 5 millions d’euros nécessaires au fonctionnement, l’État a attribué « 1,5 million d’euros sur la base d’une action à construire pour pouvoir à la fois accueillir mais aussi accompagner », précise Éric Jalran, directeur de la délégation départementale de l’ARS, soulignant « l’engagement fort de l’État », tout en rappelant que « cette dynamique innovante nécessitera une analyse et une étude pour mesurer son impact sur l’accompagnement et le répit ».
Ainsi, à l'image du village Alzheimer Henri Emmanuelli, cette initiative pourrait devenir un modèle de répit reproductible ailleurs en France. Aujourd’hui, on dénombre entre 8 et 11 millions d’aidants dans le pays, et plus de « 60 % des aidants sont exposés à un risque de surmortalité dans les trois ans », rappelle Paul Carrère. « Nous nous devions d’agir pour les accompagner, même si nous déployons déjà des aides importantes, nous sommes capables de porter des structures innovantes », assure-t-il.
L’élu justifie également le choix d’Arjuzanx pour accueillir ce projet en mettant en avant son cadre naturel de 2 300 hectares et sa situation désenclavée, à seulement 3h15 de Paris. « Nous devrions pouvoir assurer sans difficulté le taux d’occupation », estime-t-il. La future résidence offrira un cadre idéal au cœur du site touristique d’Arjuzanx, propice aux vacances et aux loisirs. Ce lieu de ressourcement et de dépaysement, estimé à 25 M€, bénéficiera d’une présence médicale continue, 24h/24 et 7j/7. Le projet prévoit pour cela la création de 75 équivalents temps plein pour le personnel soignant, l’hébergement et l’accompagnement éducatif.
Xavier Fortinon se dit « plein d’espoir et d’enthousiasme » de lancer ce projet novateur. « On va au-delà de nos compétences pour explorer de nouvelles solutions qui serviront à d’autres territoires, nous l’espérons », conclut-il. Un pari audacieux qui pourrait redéfinir les solutions d’accompagnement et de répit à travers le pays et ouvrir la voie à la création d’un réseau partagé entre les différents territoires pour offrir une diversité de propositions d’accueil pour les millions d’aidants en France.
Calendrier du projet
Début des travaux : 2026
Recrutement des professionnels : 2028
Ouverture : fin 2028
Suivre le projet : landes.fr/un-projet-de-repit
Pour aller plus loin
Les sites du département