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Un projet innovant au service des aidants

09/10/2023

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© Thibault Toulemonde

Lors de la table ronde du 6 octobre, le Département des Landes a confirmé son projet de Village de répit partagé qui pourrait voir le jour à proximité du site d’Arjuzanx, à l’horizon 2027-2028.

Faire connaître les aides en faveur des aidants, leur donner la parole, informer sur les solutions de répit, réfléchir ensemble à des projets innovants, tels étaient les enjeux de la table ronde organisée par le Département des Landes en partenariat avec le journal Sud Ouest à l’occasion de la Journée nationale des aidants. 

Intitulée « Répit des aidants, des solutions pour tenir dans la durée », elle s’est déroulée dans le cadre symbolique du Village Landais Alzheimer Henri Emmanuelli à Dax, « un exemple d’innovation pour les aidants » a signalé Paul Carrère, vice-président en charge de l’Autonomie, en présence de Xavier Fortinon, président du Conseil départemental des Landes, Éric Jalran, directeur départemental de l’ARS, Jacques Cécillon, président de l’Association française pour le développement et la promotion des solutions de répit (AFDPSR) et d’Éric Chenut, président de la Fédération nationale de la Mutualité française.

De gauche à droite : Pascale Simon, Jacques Cécillon et Paul Carrère © Thibault Toulemonde

« S’occuper de soi sans se séparer de l’autre »

Après un état des lieux des dispositifs existants et des structures qui maillent le territoire, Paul Carrère a confirmé l’existence d’un projet d’ampleur. « Après le Village Alzheimer et bientôt un programme sur l’Autisme, nous portons un nouveau projet innovant : un Village répit et vacances partagées ». L’objectif vise à proposer une double alternative aux aidants et aux aidés dans un établissement de vacances cumulant le médico-social et la prestation de loisirs. Des vacances de 8 à 15 jours pour « poser le fardeau, s’occuper de soi sans se séparer de l’autre », selon les termes de Jacques Cécillon et offrant à 150 aidants et aidés un lieu pour souffler. 

Une manière de se libérer de la charge mentale grâce à la prise en charge de l’aidé et de prendre du temps pour soi dans un schéma de réassurance, tout en créant « un lien différent de celui dans lequel on s’est enfermé. L’aidant et l’aidé sont ensemble sans contrainte, en toute liberté ». Paul Carrère a précisé qu’il présenterait cette structure dans le cadre d’un appel à projet national : « quatre ou cinq départements, sous des modèles différents, sont en train de coordonner ce type d’action. Il faut être capable d’avoir une organisation territorialisée qui permettrait, dans le cadre d’un projet de tourisme et de vacances, d’aller vers d’autres cieux de temps en temps et de faire en sorte que les mutuelles, les caisses d’assurance maladie et tous nos partenaires puissent nous accompagner dans cette belle aventure ».

Jacques Cécillon et Paul Carrère © Thibault Toulemonde

 

Interrogée sur l’opportunité du dispositif, Khadija(1) E., auxiliaire de vie et aidante auprès de son mari atteint de la maladie de Parkinson, a pudiquement avoué que « cela pourrait répondre à ma détresse car je ne veux pas laisser mon mari. Ce serait un abandon ». Pour Pascale Simon, mère d’un garçon autiste de 28 ans, la solution est adaptée pour les vacances mais elle ne répond pas entièrement à sa problématique de structure pérenne : « je ne voudrais pas que mon second fils ait un jour son frère et ses parents à charge ».

Conscient de la diversité des besoins et des cas de figure, le Département travaille également sur de l’habitat inclusif avec des collectivités territoriales et des bailleurs sociaux publics. « On va construire du sur-mesure avec des projets portés par des associations de parents », a annoncé le vice-président en charge de l’Autonomie.

Le guichet unique

Éric Jalran a lui aussi rappelé l’importance d’avoir « une diversité d’approche sans avoir un modèle unique » pour trouver des solutions répondant aussi bien aux demandes du quotidien qu’aux vacances répit : « il faut qu’on puisse fonctionner avec des dispositifs en capacité d’aider sans qu’il y ait ce sentiment d’abandon ou de culpabilité ». En outre, les élus sont revenus sur la nécessité d’une meilleure communication pour guider les aidants dans leur parcours. « L’aidant se retrouve dans une jungle. Il doit pouvoir identifier le parcours. C’est pourquoi la mise en place d’un guichet unique est nécessaire pour l’avenir » a développé le directeur de l’ARS.

Xavier Fortinon et Éric Chenut © Thibault Toulemonde

La solvabilisation, un enjeu capital

En écho à l’annonce du Gouvernement d’atteindre les 40 000 places de répit d’ici 2027, Éric Chenut a souhaité y apporter un bémol : « il convient de mesurer l’avancée car cela ne couvrira que 10 % des 15 jours de répit par an promis aux aidants ». Et le président de la Fédération nationale de la Mutualité française de rappeler également que « notre société est engagée dans une transition démographique inédite. Aujourd’hui quatre générations cohabitent. C’est une chance mais il y a des conséquences. Nous avons un niveau de ressources insuffisantes ».

Dans ce contexte de vieillissement de la population et d’accroissement de la dépendance, Xavier Fortinon a souligné un étonnant paradoxe : « le niveau d’activités d’aide de nos services à domicile est en train de baisser. Il y a de plus en plus de prises en charge qui reposent sur les aidants car ils n’ont plus la capacité de faire appel à ces services qui sont mis à disposition ». 

La solvabilisation de tous ces dispositifs représente donc un enjeu majeur pour l’avenir. « Cette table ronde contribue à la prise de conscience de ce qui est devant nous », a ajouté le président avant de conclure : « il faut collectivement prendre à bras le corps tous ces sujets. Cela va nécessiter des moyens importants mais une personne vulnérable le mérite bien. On doit pouvoir répondre à ses attentes ». En tout état de cause, le Département y prend déjà toute sa part.

(1) Le prénom a été modifié

 

Consultez la présentation détaillée du projet landais de résidence de vacances et de répit partagé.

 

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