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30/10/2024
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Sept victoires en onze matches officiels. Une cinquième participation consécutive à l’Euroligue, la plus prestigieuse compétition européenne, avec un déplacement gagnant mercredi 30 octobre à Miskolc en Hongrie qui offre de réels espoirs de qualification pour le second tour. Une cinquième place provisoire en Boulangère Wonderligue (le nouveau nom du championnat de France) après trois succès et deux courtes défaites à Charnay et à Lyon. La saison démarre sur de bonnes bases pour Basket Landes. Dans la lignée d’un exercice précédent réussi bien au-delà des attentes avec deux finales en championnat et en coupe de France, alors que l’effectif avait été renouvelé à 80 % et considérablement rajeuni.
En quelques semaines, l’entraineur Julie Barennes avait réussi à façonner un collectif fidèle à l’ADN du club landais, comme l’a rappelé la nouvelle présidente, Audrey Lacroix, lors de la présentation de l’équipe : « excellence, respect, amitié et détermination ». Rien d’étonnant donc à ce que la coach lot-et-garonnaise, « garante des valeurs » dixit sa présidente, ait prolongé en juillet pour 3 saisons supplémentaires jusqu’en 2028. Celle qui a conduit Basket Landes vers tous les titres de son histoire (Championnat en 2021, Coupe de France en 2022 et 2023, Trophée des Championnes en 2023) reste secondée par Shona Thorburn et Olivier Constant.
Côté effectif, pas de raison non plus de tout bouleverser. Trois arrivées ont compensé les trois départs de Kendra Chéry, Alexis Peterson et Angela Salvadores. Julie Barennes s’est appuyée sur les deux critères qui la guident depuis son intronisation comme entraineur principal en 2019 : « l’humain et le basket ». L’ancienne ailière de Basket Landes, arrivée en 2009, reconnait que la bonne image du club est un atout à l’heure d’attirer de nouveaux talents : « depuis quelques années, les joueuses nous connaissent et elles savent où elles vont au niveau du public et de l’état d’esprit ».
Ce que confirme la prometteuse Leïla Lacan, 20 ans, venue d’Angers : « c’est un club du haut de tableau depuis un bon moment, familial, solide, structuré, avec des supporters chaleureux. C’est une équipe qui joue bien grâce à Julie [Barennes] et Shona [Thorburn] ». Épatante de maturité et d’audace en finale des Jeux Olympiques 2024 face aux USA, l’Aveyronnaise forme une traction arrière toute neuve avec Destiny Slocum qui avait marqué 22 points en une seule mi-temps contre Basket Landes l’an dernier avec son ancien club hongrois de Györ. D’où la réflexion de Shona Thorburn : « pourquoi ne pas signer une joueuse que nous ne pouvons pas arrêter ? ». Myriam Djekoundadé, sélectionnée en 3x3 avec l’équipe de France pour les derniers JO complète le recrutement, apportant sa dimension athlétique.
Le trio s’est fondu à une vitesse bluffante dans un collectif soudé par un engagement physique de tous les instants et une intensité défensive sans faille. Des caractéristiques illustrées par la capitaine Clarince Djaldi-Tabdi, parfait relais de Julie Barennes sur le terrain : « c’est notre leader positive qui amène une énergie incroyable. Sous ses couverts d’exubérance et d’extravagance, il y a une femme jeune et forte ». Celle qui est, à 28 ans seulement, la doyenne du groupe se régale dans un club qui lui correspond : « j’ai la chance qu’on me demande d’être moi-même et d‘apporter mes qualités et ma personnalité. Les coaches recherchent des filles avec de bonnes valeurs. C’est un peu l’identité de Basket Landes. Si une joueuse est en lumière un jour, une autre le sera au match suivant ».
Cet esprit altruiste découle de la philosophie de jeu prônée par Julie Barennes et cadre totalement avec les attentes des supporters landais qui préfèrent de loin les battantes aux ballerines. L’affection des fans est un moteur puissant, comme en témoigne l’intérieur allemande Luisa Geiselsoder, qui s’est totalement relancée dans les Landes l’an dernier après une expérience mitigée à Roche Vendée : « le public m’a donné beaucoup d’amour, les gens te supportent tout le temps. C’est assez spécial ici. Tu n’as pas la pression d’être parfaite tout le temps ».
Le réjouissant début de saison s’inscrit dans une dynamique globale positive. En juillet, le départ de la présidence de Marie-Laure Lafargue – qui reste directrice générale – s’est effectué sans heurt. En saluant « l’engagement, la passion dévorante et stimulante, le sale caractère et la présence » de sa prédécesseur et amie, Audrey Lacroix a pris les rênes en douceur : « je connais le club, ses rouages et les personnes qui le composent depuis plus de 10 ans. C’est beaucoup moins stressant. Ensuite, il y a toujours un challenge à assurer et de l’ambition ». L’avocate montoise promet « un peu de changement dans la continuité, au niveau de la structure institutionnelle et de l’administratif ».
Avec 400 partenaires, dont 36 nouveaux venus, pour un apport d’1,6 million d’euros sur un budget de 3 M€, Basket Landes poursuit sa croissance. Le club a établi cette année un nouveau record avec 2 216 abonnés, soit 89 % de la capacité de l’espace François Mitterrand. Un engouement à la hauteur de cette équipe jeune, solidaire et ambitieuse.
Le saviez-vous ?
À l’origine de la création du club en 2003, le Département soutient Basket Landes à hauteur de 337 500 €, finançant notamment le centre de formation et la promotion des valeurs du sport.
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