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29/03/2024
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La matinée du vendredi 29 mars a démarré par la mobilisation du Département pour le monde agricole (8 millions d'euros), et notamment l'accompagnement à la transition agroécologique (2,5 M€) par, entre autres, la reconquête du foncier, la modernisation des exploitations ou la gestion quantitative et qualitative de l'eau. L'occasion pour Dominique Degos, élue en charge du dossier, de mettre en avant l'étude confiée à quatre étudiantes ingénieurs agronomes d'AgroParis Tech sur les modèles d'exploitations au fil des années en Chalosse et dans le pays de Gosse afin d'imaginer comment elles pourraient évoluer à l'avenir.
Soulignant que les Landes sont « un des Départements qui consacrent le plus d'aides à l'agriculture », le président du Conseil départemental, Xavier Fortinon, a demandé à se pencher sur « les liens entre les dispositifs qu'on met en place et les résultats », notamment sur la conversion en bio, déplorant qu'on ne fasse « pas partie des départements les plus en avance ».
Marqueur fort du Département, l'accompagnement au développement économique local (4,5 M€ dédiés à l'attractivité territoriale dont 1,9 M€ au titre de l'aide à l'immobilier d'entreprises), a été le deuxième sujet du jour alors que le nombre de défaillances d'entreprises dans les Landes a augmenté en 2023 de 42 % par rapport à 2022, « à son plus haut niveau depuis 2015 », a rappelé Cyril Gayssot.
Dans le contexte de la loi Zéro artificialisation nette (ZAN), le rôle des 10 syndicats mixtes landais à vocation économique qui s'occupent notamment de la commercialisation des parcs d'activités d'Atlantisud, du Seignanx, ou d'Agrolandes, a été salué.
Des Landes attractives aussi au niveau touristique, avec un 15e rang au classement des destinations françaises. 4,3 M€ seront dédiés en 2024 aux aides au tourisme et thermalisme, avec un l'objectif « tourisme durable 2030 », dans un développement respectueux du cadre de vie et des ressources du territoire.
Promoteur des solidarités et de la cohésion territoriale, le Département s'engage aussi auprès des acteurs de l'Economie sociale et solidaire (ESS). D'ailleurs, a fait valoir la conseillère départementale Eva Belin, « les politiques publiques landaises en la matière ont été citées en exemple lors des plénières du forum national de l'ESS en janvier 2024 ». L'ESS « est véritablement un tremplin pour fabriquer des citoyens engagés », a témoigné l'élue Salima Sensou, qui a rappelé en être l'exemple vivant par ses débuts dans la vie active dans ce secteur.
Année après année, les actions en faveur des collèges et des parcours éducatifs des jeunes Landaises et Landais démontrent un effort continu tant sur les bâtiments (restructuration et modernisation) que dans les outils pédagogiques (« un collégien, un ordinateur portable », éducation aux médias, circuits-courts en restauration scolaire, chèque sport...), ou via les aides aux transports (prise en charge gratuite de 23 803 élèves), le soutien à l'engagement citoyen (aide au permis, à la formation d'animateur, budget participatif citoyen...) ou au développement de l'enseignement supérieur dans les Landes. Globalement, il s'agit de « donner aux jeunes la possibilité de choisir leur parcours », ont détaillé Muriel Lagorce et Sylvie Bergeroo.
En cette année olympique des Jeux de Paris-2024 où six communes sont centres de préparation (Capbreton, Dax, Saint-Paul-lès-Dax, Soustons, Hagetmau et Mont-de-Marsan), le soutien aux écoles de sport, aux manifestations et aux structures sportives reste plus que jamais d'actualité (3 M€).
Enfin, côté culture et patrimoine, Rachel Durquéty, vice-présidente de l'assemblée, a tenu à saluer un « budget maintenu à la même hauteur en 2024 » dans les Landes (9,4 M€) alors que ce secteur est « parmi les plus touchés par les coupes budgétaires du gouvernement » : « le Département a toujours fait le choix d'accompagner toutes les catégories culturelles qui doivent coexister harmonieusement, de telle sorte que des artistes qui évoluent loin du star système puissent assurer la biodiversité culturelle ».
Avant de passer au vote des élus sur l'ensemble du budget, le grand argentier du Département, Dominique Coutière, en a rappelé les grandes lignes : « avec un budget de 597 M€ dont 120 millions d'investissement, on dépensera en investissement réel autant en 2024 qu'en 2023, c'est un engagement pris et que l'on tiendra ». Pourtant, a-t-il poursuivi, « on se retrouve avec moins de ressources qu'en 2023 car les droits de mutation (prélevés lors de la vente d’un bien immobilier) vont continuer à baisser, et en face, nos dépenses - le Département étant en charge du social - continuent à augmenter ». Mais, a-t-il ajouté, « nous avons été assez prudents pour anticiper les mouvements d'aujourd'hui, et le Département conserve ses moyens d'interventions », « notre dette a baissé et le niveau d'endettement par habitant est en-dessous de tous nos camarades aquitains ».
Au moment des conclusions, Jean-Marc Lespade (groupe communiste) a salué un budget qui « témoigne de notre volonté de répondre aux attentes des Landaises et des Landais au-delà des compétences de notre collectivité », alors que « rarement dans le cadre budgétaire local, les insuffisances de la politique gouvernementale n'auront été à ce point mises en évidence ».
« Là où l'État s'échappe et laisse tomber les Français et pas seulement le plus modestes, nous, nous sommes toujours là », a enchaîné Monique Lubin pour le groupe socialiste, « nous tenons plutôt bien le choc et continuons à assumer les politiques qui sont les nôtres ».
Répondant à Julien Dubois, chef de file des élus d'opposition qui ont, tous les quatre, voté contre ce budget 2024, Xavier Fortinon a expliqué qu'il fallait « tous avoir conscience du pilotage et de la prudence de la politique budgétaire départementale qui ont permis de maintenir les ambitions » et « un budget à la hauteur des besoins de nos concitoyens ». Et le président du Département d’enfoncer le clou : « on a présenté, compte tenu du contexte, un budget particulièrement ambitieux et qui ne renonce à rien, particulièrement sur le logement où l'Etat a drastiquement supprimé les moyens, c'est lui le responsable de la situation et de la crise que l'on connaît aujourd'hui ».
Pour aller plus loin
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