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12/04/2023
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Co-construit avec les associations de familles et d’usagers, iMIND fait partie depuis 2020 des Centres d’excellence autisme et troubles du neuro-développement labellisés en France. Ce centre lyonnais, coordonné par le Pr Caroline Demily au centre hospitalier Le Vinatier et par le Dr. Angela Sirigu à l’Institut des sciences cognitives Marc Jeannerod, est le seul consacré aux questions de l’adulte et de la transition enfant/adulte, avec une synergie d'acteurs scientifiques, cliniques, universitaires, associatifs et industriels.
Objectif : œuvrer à un meilleur accès au diagnostic, à une médecine personnalisée et à la citoyenneté, bref à une meilleure qualité de vie des personnes concernées en comprenant leurs besoins et en adaptant leur environnement dans « une démarche de recherche participative pour penser l'inclusion », comme l'a expliqué Caroline Demily, coordinatrice d'iMIND, présente dans les Landes début avril.
Parmi les nouvelles pistes travaillées, entre autres, figure « le rôle de la neuroarchitecture dans l’amélioration de la qualité de vie des personnes avec autisme ». Architecte spécialisée dans le patrimoine, Hajer Atti poursuit depuis deux ans sa thèse sur le sujet sous la direction des Dr Demily et Sirigu au centre iMIND. Elle en a détaillé les enjeux à Mont-de-Marsan : « j'ai commencé à m'intéresser à la question de l'autisme il y a une quinzaine d'années, ça a été mon sujet de projet de fin d'études à l'école d'architecture. Plus je m'y intéressais, plus je trouvais des difficultés à intervenir en termes architecturaux ».
La neuroarchitecture est un mouvement récent associant des neuroscientifiques et des architectes qui essaient de mesurer et comprendre l'impact de l'espace sur l'être humain, son comportement, le bien-être ou le mal-être que peuvent produire des lieux, des formes, des couleurs, etc. Les études ont commencé sur la population générale et commencent à s'intéresser à des populations neuroatypiques : malades d'Alzheimer, schizophrènes, personnes bipolaires, autistes...
« On peut mesurer le taux de cortisone qui définit le stress, la sudation du corps, l'activation des neurones selon l'espace dans lequel on se trouve. Si on sait qu'un espace est stressant, on peut déduire qu'il peut aussi être apaisant et soignant », explique-t-elle : même si on ne peut pas généraliser à toute une population, « un autiste va-t-il préférer une faible hauteur sous plafond, un éclairage direct ou indirect, des fenêtres larges, petites, etc. Au niveau des couleurs par exemple, des études ont montré que les autistes sont très sensibles aux différentes tonalités, du foncé au clair, plus qu'aux différentes couleurs, rouge, bleu ou vert ».
Le protocole de recherche désormais monté, l'idée, une fois les conclusions publiées, sera de produire des directives pour aider les architectes dans leurs futures constructions ou rénovations.
Le saviez-vous ?
Retrouvez en vidéo les temps forts de ces deux journées sur la chaîne Youtube du Département.
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