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20/01/2022
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Au 30 octobre 2021, le département des Landes comptait près de 8 000 foyers bénéficiaires du RSA (Revenu de solidarité active), ce qui représente environ 14 000 personnes. En 2021, cette allocation a représenté une dépense de 51 M€ pour le Département. Consciente que l’accès à l’emploi reste le moyen le plus sûr de sortir de la précarité, la collectivité soutient 75 structures, associations ou collectivités à hauteur de 2,4 M€ chaque année, dans le cadre de son Pacte territorial pour l’insertion (PTI) 2021-2025.
Cette conviction de la nécessité d’un travail partenarial trouve son prolongement dans l’adhésion des Landes au Service public pour l’insertion et l’emploi (SPIE), initié par l’État sous la forme d’une expérimentation dans 14 territoires en mars 2020. Le Département a fait partie des 31 collectivités sélectionnées lors de l’Appel à manifestation d’intérêt d’avril 2021. S’inscrivant dans la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, l’objectif du SPIE, résumé par la préfète des Landes, Cécile Bigot-Dekeyzer, est de « mettre en place un accompagnement global des personnes en grande difficulté et de rassembler autour de la table toutes les structures de l’insertion et de l’emploi » : services de l’État et du Département, Pôle Emploi, Cap Emploi, CAF, Mission Locale, MSA, associations œuvrant pour l’emploi et l’insertion, chambres consulaires. Ce consortium élargi s’est réuni pour la première fois mardi 18 janvier.
Le SPIE s’adresse aux bénéficiaires du RSA, aux chômeurs longue durée, aux parents isolés ainsi qu’aux jeunes sans emploi ou hors du système scolaire. Comme le souligne Frédéric Dutin, conseiller départemental délégué à l’Insertion, « le premier accueil est fondamental ». Or, les publics ont parfois des difficultés à se repérer dans la jungle des dispositifs existants. Il leur faut souvent multiplier les démarches pour lever les obstacles divers pesant sur leur parcours : santé, mobilité, hébergement, garde d’enfant. « On a parfois l’impression que chacun a son public. Les collaborations devraient être plus fréquentes et plus systématiques », remarque Xavier Fortinon, président du Département.
Pour Frédéric Dutin, cette coordination renforcée permettra de « mieux articuler les interventions des acteurs de l’insertion, en renforçant la visibilité et l’interconnaissance des outils ». La préfète mise sur « le développement de services numériques facilitant le partage de données entre la CAF, l’État et le Conseil départemental ». Elle évoque aussi un « carnet de bord de l’usager » ou une « cartographie de l’offre sociale et professionnelle ». En ayant connaissance des solutions possibles au sein du réseau de partenaires, les travailleurs sociaux en charge de l’accompagnement des publics pourront donc proposer à leurs interlocuteurs des orientations adaptées, dans le cadre d’un parcours personnalisé et sans rupture.
Pour arriver à ce résultat, le SPIE a donc vocation à s’articuler avec le PTI porté par le Département d’une part, et la Stratégie nationale d’appui à la lutte contre la pauvreté d’autre part, car ces dispositifs mobilisent les mêmes réseaux d’acteurs et visent les mêmes objectifs. Pour ce faire, l’animation de ce partenariat s’appuie sur une gouvernance mutualisée et s’organise sur plusieurs niveaux. Tout d’abord, un comité stratégique semestriel rassemble les services de l’État et du Département, Pôle Emploi, Cap Emploi, la CAF et la Mission Locale. Il définit les grandes orientations.
Puis un comité opérationnel, qui se réunit tous les six mois, regroupe le consortium élargi pour « mettre en place des actions concrètes et constructives », précise Frédéric Dutin. La présence des entreprises en son sein, via les chambres consulaires, répond au vœu de Xavier Fortinon de « rapprocher le monde de l’insertion et celui de l’emploi ».
Enfin, la dernière strate consiste en des comités techniques qui agissent sur des thématiques ciblées : emploi, mobilité, santé, lutte contre l’exclusion, suivi des parcours.
Des moyens conséquents
Service public pour l’insertion et l’emploi (SPIE) :
Budget 2021-2022 : 446 000 € (356 800 € pour l’État + 89 200 € pour le Département)
Stratégie nationale de lutte contre la pauvreté et pour l’accès à l’emploi (CALPAE) :
Budget 2021 : 1 835 000 € (933 000 € pour le Département + 902 000 € pour l’État)
Pacte territorial pour l’insertion 2021-2025 (PTI) :
Budget annuel du Département : 2 431 400 €, hors Fonds social européen (FSE, 830 000 €)
Plus d'infos sur le Pacte territorial pour l'insertion 2021-2025.
Pour aller plus loin
Les sites du département