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28/11/2024
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Une centaine de collégiens et lycéens landais de Saint-Pierre-du-Mont, Roquefort, Mugron, Mont-de-Marsan et des environs ont participé à une journée de sensibilisation sur les violences amoureuses. Une thématique qui suscite des témoignages variés, mêlant légèreté des premiers émois à des expériences plus douloureuses.
Pour Gabriel et Shaïna, 16 ans, en couple depuis un an, une relation saine repose sur la communication. « On règle les problèmes comme la jalousie en parlant », confie Gabriel. Shaïna admet que « parfois c’est difficile, mais on y arrive toujours ».
Léo, de son côté, traverse une période délicate confronté aussi à la jalousie, en raison d’interactions mal perçues avec d’autres filles. « Je lui dis qu’elle peut vérifier mon téléphone si ça peut la rassurer », explique le jeune de 16 ans.
Malgré l’importance du groupe dans leur quotidien, Shaïna affirme qu’il suffit « de demander aux amis de partir pour se retrouver à deux ». Pour Martin, 17 ans, il est important de trouver un équilibre entre les moments en tête-à-tête et ceux en groupe. Cependant, il estime que « si mes potes n’aiment pas ma meuf, je veux savoir pourquoi, je peux être dans le déni et ne pas avoir vu certaines choses. Au final, je privilégie mes amis : ils sont là pour la vie, alors que peut-être pas une copine ».
Esmée, 17 ans, reconnaît aussi être influencée par son entourage. « Mes copains n’aiment pas mon petit ami à cause de ce qu’il m’a fait auparavant. Ils me poussent à arrêter ». Une situation qu’elle trouve difficile à gérer, tiraillée entre son propre ressenti et les mises en garde de ses proches.
En couple ou en « crush », comme Énéka, 15 ans, tous s’accordent à dire que « le sentiment est important » et qu’une relation demande à la fois « confiance et respect ».
Mais l’amour prend parfois un virage inattendu. Esmée évoque une précédente relation marquée par des violences verbales et des menaces. « Il m’insultait. Sa brutalité me faisait peur. Il disait qu’il me frapperait si je parlais à d’autres garçons. » Soutenue par sa meilleure amie, elle a pu en sortir, mais reste encore marquée par cette violence subie. Aujourd’hui, elle soutient à son tour une de ses amies, confrontée à une situation bien plus grave encore. « Je la conseille et l’incite à parler à des adultes de confiance comme l’infirmière du lycée ou ses parents ».
Mais Esmée confie être en ce moment, perturbée par des sentiments contradictoires. « Ma nouvelle relation me fait autant souffrir que plaisir ». Elle doute des intentions de son petit ami et subit ses excès de jalousie. « Parfois, il dit des mots forts, mais il m’assure qu’il va changer, alors j’oublie ». Un dur apprentissage pour cette jeune fille romantique qui a du mal à en parler. « Je ne sais pas trop me positionner pour savoir ce qu’il pense. S’il n’est là que pour profiter ou s’il m’aime bien », confie-t-elle.
Martin est plus pragmatique et résume son point de vue simplement : « Si la relation est respectueuse, tout va bien. Sinon, ça ne vaut pas la peine ». Il note toutefois qu’en soirée, l’alcool exacerbe les tensions. « Mais ça se règle très vite, On s’entraide pour éviter les embrouilles », explique le jeune rugbyman.
Entre pressions du groupe, tensions et premières désillusions, les relations amoureuses deviennent un terrain d’expérimentation complexe pour ces jeunes dont il est difficile de pénétrer le jardin secret.
* Certains prénoms ont été modifiés afin de préserver l’anonymat des jeunes.
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